par TITJO » sam. janv. 31, 2015 11:36 am
Bonjour à tous!
voici une petite fable rédigée à la va-vite pour occuper un matin maussade.
Une fouine avait réussi à pénétrer dans le poulailler de mon voisin.
Elle traqua les volailles et entreprit de les saigner l'une après l'autre. Il ne lui resta bientôt plus que le coq qui la toisait d'un œil plus qu'inquiet, juché sur le plus haut perchoir de la basse-cour.
Alors que le mustélidé grimpait pour le rejoindre, le coq s'adressa à lui en ces termes:
- S'il te plaît, si tu m'épargnes, j'exhausserai ton vœu le plus cher. Car je suis un coq-sorcier.
- Un coq-sorcier! Voyez-vous ça! Alors soit, je te mets à l'épreuve: transforme-moi en géant. Je veux devenir le plus gros animal de la terre.
- D'accord, mais je t’accompagnerai. Tu comprends que je ne veux pas manquer ça. Alors attention, prêt?
- Oui c'est bon.
- «COCORICATABOUMBOUM!» émis le coq d'une voix éraillée.
Aussitôt les deux ennemis se retrouvèrent quelque part en mer du Nord. On pu voir le fier gallinacé scrutant les flots profonds et glacés du haut d'une petite falaise tourmentée par les embruns. Il surveillait son œuvre; un rorqual flottait mollement au large, bercé par la houle.
Soudain un puissant navire battant pavillon nippon s'approcha du cétacé. C'était un baleinier en quête de proie. Dés qu'il fut assez proche de la cible, il orienta ses canons dans sa direction.
Le géant effrayé fonça vers la rive et appela le coq à son secours.
- Je ne te dois plus rien lui lâcha le volatil en ricanant. Mais si tu veux que j'exhausse un autre vœu, nous devons passer un contrat. Ta métamorphose ne te permettra plus de t'en prendre à des volailles.
- Tout ce que tu veux, maître coq, mais de grâce dépêche-toi!
- Tout ce que je veux? Tu te rends compte de ce que tu demandes?
- Oui, mais vite, rentrons à la basse-cour, c'est moins dangereux qu'ici. Cette fois je préfère être tout petit et pouvoir me cacher sous la terre. J'ai trop peur!
- Entendu, on rentre à la maison. «COCORICATABOUMBADABOUM».
Quand les ennemis furent à nouveau à l'intérieur du petit enclos grillagé, l'ex-fouine se sentit un peu mal à l'aise.
- Qu'as-tu fait de moi, maître coq? Je me sens tout petit à côté de toi.
- Bâh, je t'ai sauvé des pêcheurs japonais en te transformant selon tes attentes.
- Et... que suis-je devenu?
- Une toute petite créature capable de se cacher sous terre, comme tu me l'as demandé.
- Bon, merci. C'est rassurant. Et promis, je n'attaquerai plus tes poules. On va se quitter. Je te serrerais bien la patte, mais je ne trouve pas les miennes...!
- C'est que tu n'en as plus. Maintenant tu es un superbe lombric et...plutôt appétissant.
@+
Bonjour à tous!
voici une petite fable rédigée à la va-vite pour occuper un matin maussade.
[i]Une fouine avait réussi à pénétrer dans le poulailler de mon voisin.
Elle traqua les volailles et entreprit de les saigner l'une après l'autre. Il ne lui resta bientôt plus que le coq qui la toisait d'un œil plus qu'inquiet, juché sur le plus haut perchoir de la basse-cour.
Alors que le mustélidé grimpait pour le rejoindre, le coq s'adressa à lui en ces termes:
- S'il te plaît, si tu m'épargnes, j'exhausserai ton vœu le plus cher. Car je suis un coq-sorcier.
- Un coq-sorcier! Voyez-vous ça! Alors soit, je te mets à l'épreuve: transforme-moi en géant. Je veux devenir le plus gros animal de la terre.
- D'accord, mais je t’accompagnerai. Tu comprends que je ne veux pas manquer ça. Alors attention, prêt?
- Oui c'est bon.
- «COCORICATABOUMBOUM!» émis le coq d'une voix éraillée.
Aussitôt les deux ennemis se retrouvèrent quelque part en mer du Nord. On pu voir le fier gallinacé scrutant les flots profonds et glacés du haut d'une petite falaise tourmentée par les embruns. Il surveillait son œuvre; un rorqual flottait mollement au large, bercé par la houle.
Soudain un puissant navire battant pavillon nippon s'approcha du cétacé. C'était un baleinier en quête de proie. Dés qu'il fut assez proche de la cible, il orienta ses canons dans sa direction.
Le géant effrayé fonça vers la rive et appela le coq à son secours.
- Je ne te dois plus rien lui lâcha le volatil en ricanant. Mais si tu veux que j'exhausse un autre vœu, nous devons passer un contrat. Ta métamorphose ne te permettra plus de t'en prendre à des volailles.
- Tout ce que tu veux, maître coq, mais de grâce dépêche-toi!
- Tout ce que je veux? Tu te rends compte de ce que tu demandes?
- Oui, mais vite, rentrons à la basse-cour, c'est moins dangereux qu'ici. Cette fois je préfère être tout petit et pouvoir me cacher sous la terre. J'ai trop peur!
- Entendu, on rentre à la maison. «COCORICATABOUMBADABOUM».
Quand les ennemis furent à nouveau à l'intérieur du petit enclos grillagé, l'ex-fouine se sentit un peu mal à l'aise.
- Qu'as-tu fait de moi, maître coq? Je me sens tout petit à côté de toi.
- Bâh, je t'ai sauvé des pêcheurs japonais en te transformant selon tes attentes.
- Et... que suis-je devenu?
- Une toute petite créature capable de se cacher sous terre, comme tu me l'as demandé.
- Bon, merci. C'est rassurant. Et promis, je n'attaquerai plus tes poules. On va se quitter. Je te serrerais bien la patte, mais je ne trouve pas les miennes...!
- C'est que tu n'en as plus. Maintenant tu es un superbe lombric et...plutôt appétissant.[/i]
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