louis 16 a écrit :Merci,
je vais voir ce que je vais faire...
...beaucoup de patients pour qui venir au cabinet est impossible qui me donnent des prescriptions sans la notion "a domicile"...
bonjour Louis XVI,
pour avoir un temps accepté de fonctionner comme ça, je me permets quelques observations:
- certaines prescriptions précisées "à domicile" sont rédigées AU CABINET du prescripteur ou viennent d'un service hospitalier où LE PATIENT S'EST RENDU d'une façon ou d'une autre (exp: après plusieurs semaines de rééducation en centre où le patient bénéficiait d'un transport AR en VSL, il t'appelle pour continuer les soins "à domicile").
- des patients ont obtenu la mention "à domicile" de leur (ami) prescripteur par pure convenance personnelle - ils ont la possibilité et les moyens de venir mais ça les fait chier - ils attendent que tu sois passé pour partir à la pêche ou au cinéma...
perso je ne comprends pas pourquoi je devrais faire venir l'infirmière pour une prise de sang à jeun alors que je suis parfaitement mobile (en plus elle m'accueille chez elle à l'aurore en robe de chambre)
Et toi, que reçois tu en retour? Un IFD + (peut-être) quelques IK / tu dois travailler dans des conditions précaires, gérer l'essentiel, t'entendre dire que la séance est plutôt quickly par un pékin que te dit au revoir en regardant ostensiblement sa pendule.
Si tu calcules le temps que tu passes au volant, hors de ton plateau technique, à user ton véhicule, tu te rends vite compte que tu...disons, donne vraiment beaucoup de toi pour ton activité.
Je t'écris ça parce que j'ai connu cette époque de gesticulation, d'impression d'être indispensable - les journées interminables de 15h de suite, parfois pour tout repas une pomme à grignoter entre deux visites - une épouse qui n'ose rien dire en récupérant un mari épuisé qui s'endort sur son assiette à une heure où tes enfants sont couchés depuis longtemps - les gens qui appellent la veille des jours fériés pour commencer des soins quotidiens, qui te reprochent de faire 4 jours de pause...
Puis j'ai changé - beaucoup d'impossibilités de se déplacer sont devenues possibles - j'ai éduqué les prescripteurs - j'ai perdu quelques patients qui ont trouvé un kiné-scout un peu plus loin (ou pas) - mon CA n'a pas souffert, au contraire.
la formule syndicale qu'on nous assénait à l'époque et qui n'est pas si vaine:
"si tu veux être quelqu'un de respectable, fais-toi respecter!"
ceci dit bon courage, mais surtout prends du plaisir à pratiquer comme tu veux, car c'est une part importante de ta vie.
TITJOSOPHE