un nouveau conte!

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Re: un nouveau conte!

par KIKI31 » ven. févr. 04, 2011 11:16 pm

Vincent HOVASSE a écrit :Je fonce j'ai bien 20 minutes de retard Titjo.
Et je le relierai...
en attendant le suivant
Merci encore.
sauf si un "invité" vient grogner et agacer TITJO jusqu'à l'écoeurer comme pour Le Batouré !!!

Re: un nouveau conte!

par Vincent HOVASSE » ven. févr. 04, 2011 7:35 pm

Je fonce j'ai bien 20 minutes de retard Titjo.
Et je le relierai...
en attendant le suivant
Merci encore.

Re: un nouveau conte!

par G2 » ven. févr. 04, 2011 7:12 pm

que fume la ouate :lol:

Re: un nouveau conte!

par Annie » ven. févr. 04, 2011 5:02 pm

Merci TITJO!! Tu vas finir par nous donner envie à tous d'aller vivre à Tincry pour pouvoir écouter plus souvent un merveilleux conteur! :D

Re: un nouveau conte!

par Magali » ven. févr. 04, 2011 4:58 pm

merci pour cette jolie histoire

Re: un nouveau conte!

par veronique hortet » ven. févr. 04, 2011 4:40 pm

prise par la lecture au lieu de bosser !!!! alors que j'ai plein de compte-rendu de bilan à faire !!! c'est pas sérieux. Merci tout de même pour ce beau conte...

Re: un nouveau conte!

par Michelle 30 » ven. févr. 04, 2011 4:38 pm

Joli!!! Merci! :) On en attend d'autres!

Re: un nouveau conte!

par TITJO » ven. févr. 04, 2011 4:19 pm

Une fois enfermée dans l’église parmi tous les gens qui tirent une mine lugubre, elle n’a d’oreilles que pour les bruits du dehors.

Il lui semble soudain entendre un roulement de tonnerre dans le lointain. Puis un autre plus proche. Le vent se lève et la pluie vient battre les vitraux. Derrière la fillette une personne chuchote :
- Nem don, ça dégringole !

Puis on distingue le galop d’un cheval dans le village, suivi du bruit de freinage brutal d’un véhicule. Le chroniqueur reprend :
- Ben voyons, C’est Major, le cheval du Francis qui s’est encore échappé et qui caracole sur la route, sans doute effrayé par l’orage. Et il a dû couper à la route à l’infirmière.

L’office religieux terminé, tout le monde se retrouve au petit cimetière sous la pluie. Les grosses gouttes martellent le sol en faisant flic-flac-floc comme pour rappeler l’urgence du rituel.
FLIC – FLAC – FLOC
F L I C - F L AC - F L O C !
Alors Luluce n’y tient plus. Après le dernier coup de tonnerre, il sera trop tard. Pour s’écarter un peu du groupe, elle s’arrête et fait semblant de renouer son lacet. Personne ne fait attention à elle. Elle s’esquive entre les tombes, et dés la sortie du cimetière, elle s’élance et court parmi les flaques d’eau. Elle se précipite vers le bois, vers la souche, sans prendre garde aux éclairs qui éclatent de toutes parts, ni à la gadoue qui lui crépit les jambes, ni à la pluie qui lui brûle les yeux. Elle court sans s’arrêter car elle voit que le ciel s’éclaicit déjà à l’Ouest. Elle parvient à la souche à bout de souffle et introduit le rouleau tout trempé dans le trou qui lui avait indiqué Floc. Elle craque une allumette. Rien ne s’enflamme. Puis une autre, encore une autre. Rien ! Ses mains tremblent d’énervement et elle se met à sangloter.
- A toi de m’aider, Floc, si tu es aussi génial que tu le dis. Si près du but j’arrive plus à finir le rituel. Et dans peu de temps Ce ne sera plus possible du tout !

Effectivement, tandis que les derniers nuages s’écartent et laissent passer les rayons du soleil, la pluie cesse déjà de tomber.
C’est alors que se produit l’inattendu, l’inespéré. Un dernier éclair violent, effrayant, tombe sur la souche dans un vacarme infernal. La terre résonne et vibre tout autour. Luluce se recule terrorisée. Elle tremble de tout son petit corps trempé. Puis elle remarque qu’une petite fumée s’échappe du trou de la souche, légère, fluide, qui se disperse tranquillement vers les sous-bois. Alors elle dresse ses poings en signe de victoire et saute à pieds joints.
- Oui, c’est bon, j’ai gagné, Floc est libéré !

Quand elle arrive devant chez sa grand-mère, Gribou court à sa rencontre… Il jappe comme un vrai chien.
- Mais tu es crottée jusqu’aux cheveux, mam’piate, passe donc par la salle de bain avant de reparaître dans le monde, lui recommande sa mamie en l’interceptant sur le seuil de la maison. Et ne dis rien. Je comprends. Moi aussi j’ai assisté à un enterrement pour la première fois. Et comme toi, j’ai trouvé ça trop triste, je me suis sentie mal à l’aise et me suis échappée du cimetière. Mais ne t’en fais pas, mon cœur, Nous avons convenu entre adultes de ne pas en parler.

Voici l’heure de rentrer à Metz. On s’embrasse. Des mains s’agitent pour saluer le départ. Luluce boucle sa ceinture machinalement. Une sourire d’ange illumine son visage. Son regard béat fixe l’infini. Après l’avoir observée un moment par-dessus leurs dossiers, ses parents se toisent tous les deux et éclatent de rire.
- Que lui arrive-t-il à présent ? N’aurait-elle pas contracté sous l’orage une sorte d’HOUATTINCRYTE contemplative » ?

Décidément les grands ne semblent pas comprendre aux mystères de l’enfance. Tant pis pour eux !

Avant de quitter le village, la voiture s’enfile dans une ruelle puis s’immobilise devant une demeure campagnarde robuste mais apparemment désertée. Le père quitte le volant et va se camper devant l’entrée, les bras déployés.
- Examinez bien cette maison, mes femmes. Ne pensez-vous pas qu’avec un peu d’idées, quelques moyens et beaucoup d’huile de coude on pourrait la transformer en un nid douillet ?

Luluce et sa mère sont stupéfaites. Papa n’aurait-il pas abusé du vin de noix tout à l’heure chez grand-père ?
- En fait voilà, poursuit-il, mon parrain me l’a léguée en héritage et je n’ose pas sans votre accord à toutes les deux prendre une grande décision qui provoquera une vraie révolution dans notre vie. Seriez-vous d’accord pour que nous l’aménagions pour finalement venir

-----------------------------VIVRE A TINCRY ?



Voilà – j’ai fini – il y a de-ci de-là quelques fautes de frappes, désolé - et vous l’avez compris, le vœu de Luluce est identique au nom de l’association citée dans le préambule.

Re: un nouveau conte!

par TITJO » ven. févr. 04, 2011 8:38 am

...
Plus le printemps s’approche et plus Luluce devient nerveuse. Elle a rangé l’image du vieux charme dans un grand livre rigide que personne n’ouvre jamais : un vieil Atlas dépassé par l’Histoire. De temps en temps elle va vérifier que rien n’a bougé. Elle a écrit son vœu en bas de la page, et même si quelqu’un par hasard le lisait, il n’en comprendrait pas le sens. En fait, ce qui la préoccupe, c’est la manière dont les événements pourront se réaliser. Comment influencer le destin ?
Le mois d’avril arrive. Ce n’est même pas à son tour d’être invitée à Tincry pour les congés de Pâques. Pire encore : ses parents évoquent l’idée d’aller passer quelques jours chez des amis dans les Alpes. Enfin pour tout gâcher, la météo annonce déjà les premiers orages de la saison. D’accord, sur l’Auvergne, mais sur la petite carte de France affichée à la télé, l’Auvergne ça parait terriblement proche de la Lorraine. Un seul nuage suffit pour recouvrir les deux régions en même temps.
L’inquiétude de Luluce s’accroit avec le temps qui passe. Son ardeur à l’école et ses résultats fléchissent. Ses copines la trouvent distante. A la maison on ne la reconnait plus. D’habitude si patiente, si joyeuse, si câline, elle change…

- Rentrerait-elle douloureusement dans l’âge difficile de l’adolescence ? se demande sa mère. Hé bien cela promet !

Le mercredi qui précède les rameaux, La mère de Luluce attend le repas de midi pour s’adresser à elle sur le ton emphatique qu’utilisent les adultes pour annoncer les événements importants tout en cachant leurs propres émotions.
- Cet après-midi nous t’emmenons à Tincry pour l’enterrement du parrain de ton papa. Maintenant tu as l’âge de nous accompagner à ce genre de cérémonie. Sois prête à quatorze heures. Ah, au fait ma chérie, n’oublie pas de prendre ton ciré car on annonce un premier orage sur le Saulnois.

Pendant le voyage, le père parle un peu. Il raconte à sa fille que son parrain était resté célibataire.
- Il vivait d’un petit trafic d’œufs et de volailles qu’il allait d’abord ramasser dans les fermes. Les gens le nommaient « le cosson ». Et pour se moquer de sa carrure chétive, certains rajoutaient même « l’étroit petit cosson » :oops: . Affublé d’un béret crasseux enfoncé jusqu’aux oreilles, car quelqu’un lui aurait suggéré que ça ralentissait la pousse des cheveux, il colportait les commérages de village en village et marchandait les derniers scoops du canton contre un ver de vin chaud ou une bière fraiche selon la saison.
A la semaine sainte, les habitants de Tincry s’éparpillaient dans les vignes plantées entre les plus hautes maisons du village et la forêt du Haut-du-mont. Et je suivais mon parrain pour l’aider à tailler, « haouer » et « chahoutrer ». On «breuseuillait » côte à côte et de temps en temps il m’envoyait un coup de coude en me désignant un des hommes qui s’esquivait subrepticement. Je connaissais l’explication par cœur car il commentait chaque fois en ricanant : « celui-là part se confesser pour pouvoir faire ses Pâques, et avec tout ce qu’il doit avouer au curé, on ne le reverra plus aujourd’hui ! »
D’autres fois je l’accompagnais aux bois où il s’adonnait volontiers au braconnage. Il n’avait pas son pareil pour faire accourir les biches en soufflant simplement sur une herbe serrée entre ses deux pouces. On dit que lorsqu’un braconnier disparait, les lièvres font la fête toute la nuit qui suit sa mort. Mais en fait ce singulier petit bonhomme connaissait la forêt de fond en comble. Il m’a appris à la respecter car, prétendait-il, à sa manière elle a aussi une âme. Elle serait peuplée de génies invisibles aux humains sauf, à de très rares exceptions, à l’une ou l’autre personne dont le cœur est suffisamment pur et noble pour lui accorder sa confiance.
Après le passage au cimetière, nous irons boire un café chez mamie-Tincry puis nous rentrerons rapidement, j’ai beaucoup de travail en ce moment.

Luluce, tendue, sert contre son cœur la feuille enroulée autour du coton. Ses parents ne lui ont pas demandé ce que c’est. Les adultes sont trop immergés dans leurs propres soucis pour s’intéresser à ce genre de détail. La mission semble donc progresser un peu, mais comment envisager la suite ?

à suivre

Re: un nouveau conte!

par TITJO » ven. févr. 04, 2011 7:38 am

- Là j’ai peur, Floc, tout se complique. Comment me retrouver à Tincry quand justement éclatera le premier orage du printemps ? Et fabriquer de la fumée ?... Il me faudra aussi des allumettes !
- Oui Luluce, c’est compliqué. Mais à présent tu connais le rituel qui permettra de me dissocier du vieux charme. Ah, encore un petit service pour tout de suite : pour m’aider à bien trouver la direction de l’imprimante quand tu vas tirer l’épreuve, tu prononceras une formule magique. FLIC – FLAC – FLOC. C’est le code du génie bienveillant et protecteur de la forêt de Tincry. Bon, je pense t’avoir donné assez d’informations et désormais mon salut t’appartient. N’oublie pas le rituel, la formule magique et réfléchis à ton vœu. En effet, plus jamais je ne m’adresserai à toi de cette façon, et tant mieux. Car je ne ressemble en rie à un vieux teckel. Mais tu pourras parfois percevoir ma présence amicale et furtive quand tu te promèneras dans le bois. Tu auras l’impression que tu es suivie mais en te retournant tu ne verras personne. Tu croiras découvrir mon visage dans l’agencement des feuillages ou le contour capricieux des nuages. Tu chercheras à m’entendre dans le bruissement paisible des branches bercées par la brise. Et tu comprendras que, comme toi tu as une âme, la forêt a une âme, aussi imperceptible, aussi subtile, et aussi respectable. Si vraiment tu souhaites avoir mon portrait, tu risques d'être surprise et déçue: procure-toi une carte de géographie simplement de la Lorraine et du contours de ses quatre départements. Tu colories la Meuse en violet, C'est mon bonnet. La Meurthe et Moselle en gris, c'est ma chevelure. La Moselle en Brun, c'est mon visage de profil. La Meuse en vert, c'est mon foulard.

Bouleversée, elle est bouleversée Luluce. Quelle histoire ! Que de chance, que de coïncidences seront nécessaires pour faire aboutir ce rituel ! Et en plus il faut que cela reste secret. N’en parler ni aux copines, ni à papy-mamie, ni aux parents,. Et pourtant elle aura besoin d’eux pour se retrouver là où il faudra et quand il faudra. ET même si c’est possible, comment parviendra-t-elle à s’échapper en plein orage et filer seule vers la forêt du vieux charme ?
C’est en ruminant sur ces questions qu’elle déclenche discrètement l’imprimante, et au moment où la feuille s’engage, elle se hâte de prononcer FLIC - FLAC – FLOC.
...

Re: un nouveau conte!

par TITJO » ven. févr. 04, 2011 7:24 am

- Mais Floc, je n’y suis pour rien, c’est juste la photo de vieux charme… d’abord, comment cela se fait-il que tu l’as suivi ?
- C’est tout simple. Quand je n’ai rien à faire, en hiver par exemple, je deviens l’hôte d’une plante, d’un arbre, et celui-là était mon préféré. Finalement c’est toi qui m’as sauvé. J’existe encore tant que ce charme avec lequel j’ai fusionné existe lui-même , même s’il n’est plus qu’une image numérique projetée sur un écran. Sans cette photo, j’aurais disparu à jamais au moment où les bûcherons ont abattu l’arbre original dans la forêt. Et quand un génie quitte son territoire, la vie perd du terrain sur l’inerte. D’une façon ou d’une autre, maladie, sécheresse, pollution, appelle cela comme tu veux, la vie s’éloigne et le désert triomphe. Luluce, mon enfant, je te dois d’être toujours présent, alors merci. Mais maintenant toi seule peux et dois m’aider à retourner à la Quemine, au-dessus de la Feuillouse, dans la forêt de Tincry. Pour cela je te récompenserai par la réalisation d’un vœu auquel tu vas songer. Floc le génie ne t’oubliera pas une fois la liberté retrouvée. Mais d’abord, comment penses-tu pouvoir me sortir de cette boite?
- Je crois que j’ai une idée. Voilà. Serais-tu capable de rester en fusion avec l’image de l’arbre si, au lieu de l’envoyer comme maintenant sur l’écran, je l’imprime sur une feuille de papier ?
- Tu pourrais faire ça ? Génial ! Euh non… c’est plutôt moi que cet adjectif qualifie. Pour toi je dirai « formidable ». Tu comprends que c’est la première fois que je vais me livrer à cette manœuvre, mais ça va le faire, je pourrai rester en fusion avec mon charme, même imprimé sur du papier. Et sous cette forme, tu me transporteras au point de départ, très exactement à la souche que les bûcherons ont laissée en place pour l’instant. Là, tu verras, il y a un trou profond juste au milieu.
- Bien sûr, Floc, tu deviendras transportable, c’est un progrès, mais je suis une petite fille qui va d’abord à l’école, et…
- Ne m’interromps pas pour rien, s’il te plaît, Luluce, et tu sauras tout ! Quand je serai dans la feuille imprimé, tu commenceras pour écrire ton vœu dessus puis tu rangeras ce précieux document dans une cachette sûre pour que personne ne puisse ni le dérober ni le détruire. Et quand arrivera le printemps, débrouille-toi pour assister au premier orage de la saison qui s’abattra sur Tincry. Tu apporteras l’image et aussi du coton. Tu rouleras la feuille pour former un tube maintenu par une pointe de colle et tu introduiras le coton dans le tube. Enfin quand l’orage s’éloignera, tu viendras à la souche et tu glisseras tout ça dans le trou dont je t’ai parlé
- Pourquoi le coton dans le rouleau de papier ?
- Le coton ou la ouate, c’est la même chose, dégage de la fumée en se consumant. Beaucoup de fumée. C’est de cette façon que je parviendrai à me séparer de l’image de l’arbre et à nouveau me sublimer, échapper au carcan du poids, de la matière, des formes et du temps, et de nouveau vagabonder librement. Tu comprends à présent : il faudra QUE FUME LA OUATE !

...

Re: un nouveau conte!

par marie laure » jeu. févr. 03, 2011 10:30 pm

Je suis comme Luluce... j'ai un génie dans mon ordinateur... Il n'a pas de forme et je ne l'entends pas...par contre je lis ses écrits....c'est un gentil génie GENIAL...p'tit mais génial...je prends quelques années en moins et j'attends la suite :wink:

Re: un nouveau conte!

par G2 » jeu. févr. 03, 2011 6:39 pm

ça pourrait s'intituler "songe d'une nuit d'été"
ah bon, c'est déjà pris?

Re: un nouveau conte!

par Magali » jeu. févr. 03, 2011 6:30 pm

oh zut !
j'espère ne pas devoir attendre tout le we pour connaitre la suite ...
merci

Re: un nouveau conte!

par Annie » jeu. févr. 03, 2011 12:31 pm

Titjo, tu as le pouvoir magique de nous faire retomber en enfance avec tes contes! Le vrai génie de la forêt, c'est bien toi!!
La suite, de grâce!! :D

Re: un nouveau conte!

par Vincent HOVASSE » jeu. févr. 03, 2011 9:25 am

Nom de D...
tu recommences Titjo :(

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