par TITJO » ven. févr. 04, 2011 7:24 am
- Mais Floc, je n’y suis pour rien, c’est juste la photo de vieux charme… d’abord, comment cela se fait-il que tu l’as suivi ?
- C’est tout simple. Quand je n’ai rien à faire, en hiver par exemple, je deviens l’hôte d’une plante, d’un arbre, et celui-là était mon préféré. Finalement c’est toi qui m’as sauvé. J’existe encore tant que ce charme avec lequel j’ai fusionné existe lui-même , même s’il n’est plus qu’une image numérique projetée sur un écran. Sans cette photo, j’aurais disparu à jamais au moment où les bûcherons ont abattu l’arbre original dans la forêt. Et quand un génie quitte son territoire, la vie perd du terrain sur l’inerte. D’une façon ou d’une autre, maladie, sécheresse, pollution, appelle cela comme tu veux, la vie s’éloigne et le désert triomphe. Luluce, mon enfant, je te dois d’être toujours présent, alors merci. Mais maintenant toi seule peux et dois m’aider à retourner à la Quemine, au-dessus de la Feuillouse, dans la forêt de Tincry. Pour cela je te récompenserai par la réalisation d’un vœu auquel tu vas songer. Floc le génie ne t’oubliera pas une fois la liberté retrouvée. Mais d’abord, comment penses-tu pouvoir me sortir de cette boite?
- Je crois que j’ai une idée. Voilà. Serais-tu capable de rester en fusion avec l’image de l’arbre si, au lieu de l’envoyer comme maintenant sur l’écran, je l’imprime sur une feuille de papier ?
- Tu pourrais faire ça ? Génial ! Euh non… c’est plutôt moi que cet adjectif qualifie. Pour toi je dirai « formidable ». Tu comprends que c’est la première fois que je vais me livrer à cette manœuvre, mais ça va le faire, je pourrai rester en fusion avec mon charme, même imprimé sur du papier. Et sous cette forme, tu me transporteras au point de départ, très exactement à la souche que les bûcherons ont laissée en place pour l’instant. Là, tu verras, il y a un trou profond juste au milieu.
- Bien sûr, Floc, tu deviendras transportable, c’est un progrès, mais je suis une petite fille qui va d’abord à l’école, et…
- Ne m’interromps pas pour rien, s’il te plaît, Luluce, et tu sauras tout ! Quand je serai dans la feuille imprimé, tu commenceras pour écrire ton vœu dessus puis tu rangeras ce précieux document dans une cachette sûre pour que personne ne puisse ni le dérober ni le détruire. Et quand arrivera le printemps, débrouille-toi pour assister au premier orage de la saison qui s’abattra sur Tincry. Tu apporteras l’image et aussi du coton. Tu rouleras la feuille pour former un tube maintenu par une pointe de colle et tu introduiras le coton dans le tube. Enfin quand l’orage s’éloignera, tu viendras à la souche et tu glisseras tout ça dans le trou dont je t’ai parlé
- Pourquoi le coton dans le rouleau de papier ?
- Le coton ou la ouate, c’est la même chose, dégage de la fumée en se consumant. Beaucoup de fumée. C’est de cette façon que je parviendrai à me séparer de l’image de l’arbre et à nouveau me sublimer, échapper au carcan du poids, de la matière, des formes et du temps, et de nouveau vagabonder librement. Tu comprends à présent : il faudra QUE FUME LA OUATE !
...
- Mais Floc, je n’y suis pour rien, c’est juste la photo de vieux charme… d’abord, comment cela se fait-il que tu l’as suivi ?
- C’est tout simple. Quand je n’ai rien à faire, en hiver par exemple, je deviens l’hôte d’une plante, d’un arbre, et celui-là était mon préféré. Finalement c’est toi qui m’as sauvé. J’existe encore tant que ce charme avec lequel j’ai fusionné existe lui-même , même s’il n’est plus qu’une image numérique projetée sur un écran. Sans cette photo, j’aurais disparu à jamais au moment où les bûcherons ont abattu l’arbre original dans la forêt. Et quand un génie quitte son territoire, la vie perd du terrain sur l’inerte. D’une façon ou d’une autre, maladie, sécheresse, pollution, appelle cela comme tu veux, la vie s’éloigne et le désert triomphe. Luluce, mon enfant, je te dois d’être toujours présent, alors merci. Mais maintenant toi seule peux et dois m’aider à retourner à la Quemine, au-dessus de la Feuillouse, dans la forêt de Tincry. Pour cela je te récompenserai par la réalisation d’un vœu auquel tu vas songer. Floc le génie ne t’oubliera pas une fois la liberté retrouvée. Mais d’abord, comment penses-tu pouvoir me sortir de cette boite?
- Je crois que j’ai une idée. Voilà. Serais-tu capable de rester en fusion avec l’image de l’arbre si, au lieu de l’envoyer comme maintenant sur l’écran, je l’imprime sur une feuille de papier ?
- Tu pourrais faire ça ? Génial ! Euh non… c’est plutôt moi que cet adjectif qualifie. Pour toi je dirai « formidable ». Tu comprends que c’est la première fois que je vais me livrer à cette manœuvre, mais ça va le faire, je pourrai rester en fusion avec mon charme, même imprimé sur du papier. Et sous cette forme, tu me transporteras au point de départ, très exactement à la souche que les bûcherons ont laissée en place pour l’instant. Là, tu verras, il y a un trou profond juste au milieu.
- Bien sûr, Floc, tu deviendras transportable, c’est un progrès, mais je suis une petite fille qui va d’abord à l’école, et…
- Ne m’interromps pas pour rien, s’il te plaît, Luluce, et tu sauras tout ! Quand je serai dans la feuille imprimé, tu commenceras pour écrire ton vœu dessus puis tu rangeras ce précieux document dans une cachette sûre pour que personne ne puisse ni le dérober ni le détruire. Et quand arrivera le printemps, débrouille-toi pour assister au premier orage de la saison qui s’abattra sur Tincry. Tu apporteras l’image et aussi du coton. Tu rouleras la feuille pour former un tube maintenu par une pointe de colle et tu introduiras le coton dans le tube. Enfin quand l’orage s’éloignera, tu viendras à la souche et tu glisseras tout ça dans le trou dont je t’ai parlé
- Pourquoi le coton dans le rouleau de papier ?
- Le coton ou la ouate, c’est la même chose, dégage de la fumée en se consumant. Beaucoup de fumée. C’est de cette façon que je parviendrai à me séparer de l’image de l’arbre et à nouveau me sublimer, échapper au carcan du poids, de la matière, des formes et du temps, et de nouveau vagabonder librement. Tu comprends à présent : il faudra QUE FUME LA OUATE !
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