L'initiative d'Alain Alvo me plait vraiment.
Aussi je post ce lien et ce texte sur ce nouveau fil en espérant qu'Epsimin le bloque comme les fils suivant, ce qui doit être techniquement possible.
Code 83
Foire Aux Questions Vega5psim
Images & photos
Changer de pseudo / profession
Bienvenue sur votre nouveau forum.
A cette fin je fournis un lien vers un site d'écriture très ludique.
http://www.zulma.fr/atelier-ecriture.html
Voilà ce qui en est ressorti lors d'une de mes expériences. (à lire après avoir visité le site pour comprendre comment a été écrit ce petit texte)
"Nous étions dans une chambre lugubre et vide. Un miroir brisé était le seul témoin de notre rencontre. Un livre jonchait sur le parquet sable noir. Le silence qui régnait ne pouvait taire notre désir. Du port arrivaient l'odeur de la mer et les cris de militants pacifistes. De la rue remontait un parfum de jasmin. Plus haut, au milieu d'une fumée épaisse, la porte d'Ivoire apparaissait comme un masque. Parfum de guerre, temps de chien. Blessure qui frappe d'une main d'aveugle. Ce n'était que l'histoire d'un amant mourant sous un manteau de neige mais qui aurait voulu être Achille et partir sous la voûte céleste pendant la guerre de Troie."
Espace culturel: partagez vos textes.
-
MR84
Personne ne se lance. Je propose donc le premier texte. Il est en première page de mon cahier.
Pour l'occasion j'ai changer cahier par forum.
Des mots
Des mots
Des mots
Des mots qui se suivent
Des mots
Des mots qui se suivent
Des mots qui s'enchevêtrent
Des mots
Des mots qui se suivent
Des mots qui s'enchevêtrent
Des mots qui se lient et se délient
Des mots
Des mots qui se suivent
Des mots qui s'enchevêtrent
Des mots qui se lient et se délient
Des mots qui se jonglent et s'escaladent
Des mots
Des mots qui se suivent
Des mots qui s'enchevêtrent
Des mots qui se lient et se délient
Des mots qui se jonglent et s'escaladent
Des mots qui se complètent ou qui s'annulent
Des mots
Des mots qui se suivent
Des mots qui s'enchevêtrent
Des mots qui se lient et se délient
Des mots qui se jonglent et s'escaladent
Des mots qui se complètent ou qui s'annulent
Des mots qui se bousculent, se caressent, s'entrechoquent
Des mots
Des mots qui se suivent
Des mots qui s'enchevêtrent
Des mots qui se lient et se délient
Des mots qui se jonglent et s'escaladent
Des mots qui se complètent ou qui s'annulent
Des mots qui se bousculent, se caressent, s'entrechoquent
Des mots qui se ponctuent, se ralentissent, s'accélèrent, se sous entendent
Des mots
Des mots qui se suivent
Des mots qui s'enchevêtrent
Des mots qui se lient et se délient
Des mots qui se jonglent et s'escaladent
Des mots qui se complètent ou qui s'annulent
Des mots qui se bousculent, se caressent, s'entrechoquent
Des mots qui se ponctuent, se ralentissent, s'accélèrent, se sous entendent
Des mots qui a force de se suivre, de s'entremêler et de se jouer forment une phrase.
Des phrases
Des phrases qui se suivent
Des phrases qui s'enchevêtrent
Des phrases qui se lient et se délient
Des phrases qui se jonglent et s'escaladent
Des phrases qui se complètent ou qui s'annulent
Des phrases qui se bousculent, se caressent, s'entrechoquent
Des phrases qui se ponctuent, se ralentissent, s'accélèrent, se sous entendent
Des phrases qui à force de se suivre, de s'entremêler et de se jouer forment un texte.
Un forum
Un forum pour écrire
Un forum pour écrire des mots
Un forum pour écrire des mots, pour écrire des phrases
Un forum pour écrire des mots, pour écrire des phrases, pour écrire des textes.
Un forum
Un forum pour le plaisir
Un forum pour le plaisir d'écrire
Un forum pour le plaisir d'écrire et d'échanger
Un forum pour le plaisir d'écrire, d'échanger et de lire l'écrit.
Michel
Pour l'occasion j'ai changer cahier par forum.
Des mots
Des mots
Des mots
Des mots qui se suivent
Des mots
Des mots qui se suivent
Des mots qui s'enchevêtrent
Des mots
Des mots qui se suivent
Des mots qui s'enchevêtrent
Des mots qui se lient et se délient
Des mots
Des mots qui se suivent
Des mots qui s'enchevêtrent
Des mots qui se lient et se délient
Des mots qui se jonglent et s'escaladent
Des mots
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Des mots qui s'enchevêtrent
Des mots qui se lient et se délient
Des mots qui se jonglent et s'escaladent
Des mots qui se complètent ou qui s'annulent
Des mots
Des mots qui se suivent
Des mots qui s'enchevêtrent
Des mots qui se lient et se délient
Des mots qui se jonglent et s'escaladent
Des mots qui se complètent ou qui s'annulent
Des mots qui se bousculent, se caressent, s'entrechoquent
Des mots
Des mots qui se suivent
Des mots qui s'enchevêtrent
Des mots qui se lient et se délient
Des mots qui se jonglent et s'escaladent
Des mots qui se complètent ou qui s'annulent
Des mots qui se bousculent, se caressent, s'entrechoquent
Des mots qui se ponctuent, se ralentissent, s'accélèrent, se sous entendent
Des mots
Des mots qui se suivent
Des mots qui s'enchevêtrent
Des mots qui se lient et se délient
Des mots qui se jonglent et s'escaladent
Des mots qui se complètent ou qui s'annulent
Des mots qui se bousculent, se caressent, s'entrechoquent
Des mots qui se ponctuent, se ralentissent, s'accélèrent, se sous entendent
Des mots qui a force de se suivre, de s'entremêler et de se jouer forment une phrase.
Des phrases
Des phrases qui se suivent
Des phrases qui s'enchevêtrent
Des phrases qui se lient et se délient
Des phrases qui se jonglent et s'escaladent
Des phrases qui se complètent ou qui s'annulent
Des phrases qui se bousculent, se caressent, s'entrechoquent
Des phrases qui se ponctuent, se ralentissent, s'accélèrent, se sous entendent
Des phrases qui à force de se suivre, de s'entremêler et de se jouer forment un texte.
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Michel
-
MR84
Complainte du lézard amoureux
N'égraine pas le tournesol.Tes cyprès auraient de la peine.Chardonneret. reprends ton volEt reviens à ton nid de laine.
Tu n'es pas un caillou du cielPour que le vent te tienne quitte.Oiseau rural ; I'arc-en-cielS'unifie dans la marguerite.
L'homme fusille cache toi ;Le tournesol est son compliceSeules les herbes sont pour toiLes herbes des champs qui se plissent.
Le serpent ne te connaît pasEt la sauterelle est bougonne :La taupe, elle, n'y voit pas ;Le papillon ne hait personne
Il est midi chardonneret.Le séneçon est là qui brilleAttarde-toi va sans danger :L'homme est rentré dans sa famille !
L'écho de ce pays est sûr.J'observe, je suis bon prophète ;Je vois tout de mon petit murMême tituber la chouette.
Qui, mieux qu'un lézard amoureux.Peut dire les secrets terrestres ?O léger gentil roi des cieux.Que n'as tu ton nid dans ma pierre !
René Char : Le Soleil des eaux
Orgon, août 1947
N'égraine pas le tournesol.Tes cyprès auraient de la peine.Chardonneret. reprends ton volEt reviens à ton nid de laine.
Tu n'es pas un caillou du cielPour que le vent te tienne quitte.Oiseau rural ; I'arc-en-cielS'unifie dans la marguerite.
L'homme fusille cache toi ;Le tournesol est son compliceSeules les herbes sont pour toiLes herbes des champs qui se plissent.
Le serpent ne te connaît pasEt la sauterelle est bougonne :La taupe, elle, n'y voit pas ;Le papillon ne hait personne
Il est midi chardonneret.Le séneçon est là qui brilleAttarde-toi va sans danger :L'homme est rentré dans sa famille !
L'écho de ce pays est sûr.J'observe, je suis bon prophète ;Je vois tout de mon petit murMême tituber la chouette.
Qui, mieux qu'un lézard amoureux.Peut dire les secrets terrestres ?O léger gentil roi des cieux.Que n'as tu ton nid dans ma pierre !
René Char : Le Soleil des eaux
Orgon, août 1947
Bonjour Michel,
C'est vrai que j'aime bien tapoter le clavier ou conter des histoires - je vous offre donc cette Nouvelle, toute fraîche, que je viens de composer ce matin - bonne lecture!
PUITS 17
Le puits 17 a fermé. C’était prévu depuis longtemps. Mais comme dans tous les événements semblables, et malgré un reclassement promis à chaque employé, les gueules noirs se sont rassemblés devant l’entrée de la mine pour exprimer leur désarroi. Car au-delà même de l’inquiétude économique, le besoin pour chacun de se composer une nouvelle trajectoire, d’aborder une autre vie pleine d’inconnu, il faut d’abord clore un chapitre majeur de sa propre histoire, reléguer aux souvenirs les habitudes, les repères, les liens de toutes sortes, essayer de ne pas se retourner et ne regarder que vers demain.
A l’exception de quelques agitateurs proférant des slogans vengeurs et incitant à une vaine insurrection, les hommes étaient là, silencieux, un regard presque religieux fixé vers le majestueux chevalement qui enjambe le puits, comme s’ils étaient venus rendre un dernier hommage à un géant déserté de toute vie : la leur. On reconnaissait parmi eux de vieux complices : Marco-le-trekkeur accompagné de son fidèle bouvier, et le Romain, le Françouais, le camarade Dany, délégué syndical, le Vince, le Mich et bien d’autres, et aussi la Maïlor qui tenait le dispensaire avec autorité.
Phil, un jeune technicien d’entretien, se lâcha sur le ton du regret :
- C’est con, hein ! quand tu penses qu’on pourrait encore produire ici de l’énergie non plus fossile, mais simplement électrique… »
- Cool, Phil, répliqua une voix, tu dis toujours n’imp . On va tous tranquillement rentrer chez nous et tourner la page.
Grosbébert l’invita cordialement :
- Viens avec nous, « La Burette » (on le surnommait ainsi parce que pour réanimer les mécanismes fatigués, il ne se séparait jamais de sa bombe de dégrippant), on se retrouve tout à l’heure au CAFE DES HOUILLES. Pour la circonstance, le patron offre une tournée de Viandox, comme il dit.
Un petit groupe entourant La Burette partit donc vers l’estaminet, histoire de l’écouter élucubrer et s’éloigner quelques instants des déconvenues de la destinée. A leur arrivée, le bistrotier Pascal retourna des verres à pied qu’il aligna sur le zinc. Puis, pour la circonstance, il descendit dans la cave fouiller dans les trésors de sa réserve. Il en rapporta quelques bouteilles poussiéreuses qu’il déboucha et versa dans les ballons.
Les mineurs saisirent chacun un verre et s’apprêtèrent à le descendre cul-sec, quand Pascal les tempéra :
- Prenez le temps de découvrir le cadeau du patron, les gars. Ce n’est pas du rouquin ordinaire. Vous allez découvrir un capiteux « BERNET.B des costières de Castries ».
Les compagnons dégustèrent en saluant la qualité du breuvage par des hochements de tête, des claquements de bouche et des propos élogieux, puis La Burette prit la parole :
- Vous savez, les gars, une mine qui ferme retrouve des fois une deuxième vie, certaines sont converties en musée….
- Ou même en nouveau pôle de production, renchérit le Manu. Regardez ce qui se passe à Petite Heldange. Une reconversion exemplaire : tout un réseau de géothermie a été tiré dans les galeries avant de laisser l’eau inonder la mine. Aujourd’hui la cité est pratiquement chauffée par les calories récupérées à très bon marché, et une eau d’excellente qualité et abondante est distribuée jusqu’à plusieurs dizaines de kilomètres autour de cette immense réserve sous- terraine après décarbonatation, laquelle fournit donc environ cinquante tonnes par jour de calcaire recyclés par un fabricant de parpaings… rien n’est perdu.
La Burette allait reprendre le cours de son idée, mais à la surprise de son auditoire, il sembla s’égarer dans des détails culinaires :
- … puis tu verses en pluie légère les hachures de ciboule sur les œufs battus tout en continuant à …
Tous avaient compris ce message implicite et firent mine de ne pas voir entrer une silhouette fantomatique qui s’approcha du comptoir :
- Hé le Pascal ! Tu lâches ces pochtrons et tu me sers illico un Fernet-Branca à la table du fond.
- Tiens ! Qui voilà ? Anne Honnie-Muse ! toujours aussi gracieuse… je crois que la table du fond est peut-être réservée à des clients sympa. Je t’apporte ta commande en terrasse, si tu veux.
- Ouais, c’est bon, on sait que chez toi certains clients sont plus égaux que d’autres. Je préfère aller ailleurs, salut !
La Burette attendit qu’elle soit ressortie pour poursuivre son exposé :
- Celle-là, à part vider son fiel sur les braves gens, on se demande ce qu’elle est venue faire sur terre. Bon, je continue. Souvent, en regardant les nacelles plonger vers le fond du puits, je les comparais au leste de l’horloge comtoise de ma belle-mère. Le poids en fonte descend lentement en exactement une semaine. En somme il restitue régulièrement, ou au besoin, l’énergie qu’on lui a fournie en rembobinant le cordon à la manivelle. Et cette manivelle, c’est le vent qui pourrait la remplacer. Vous n’imaginez pas la puissance du vent quand il passe dans les hélices de ventilation du puits !
- Soit, le coupa le Françouais, tu veux nous entraîner vers l’énergie éolienne, mais les ventilateurs poussent partout dans la nature en ce moment. Et chacun brasse l’air sur un diamètre de presque cent mètre. Et vous l’avez remarqué, ils ne tournent pas toujours. C’est simplement comme pour la Bourse, les moulins à vent tournent quand le cours de l’électricité monte, mais on les arrête quand le cours redescend, car cette énergie n’est pas stockable.
- Merci, le Françouais, tu m’offres un bon raccourci pour poursuivre mes explications. Voilà. Même si les hélices de ventilation sont bien moins puissantes que les éoliennes, on peut les laisser tourner tout le temps, chaque fois que le vent s’y engouffre. Cette énergie fait tourner des rouages qui font remonter un leste, et là je pense à la nacelle d’ascenseur plus ou moins alourdie qui peut descendre jusqu’à mille mètres dans le puits, à la vitesse souhaitée, quand on veut. C’est un stock de kilowatts important qui se reconstruit à chaque petite brise. Ouais, les gars, des kilowatts en stocks fabriqués chez radinus. Qu’en pensez-vous ?
- « Ad augusta per angusta » proclama Dany qui avait passé quelques années au séminaire.
- « ÂÂÂaaaameeeeeeeen » entonnèrent en chœur les mineurs en tendant leur verre.
Puis ils commencèrent à rejoindre la sortie après avoir serré fraternellement les épaules de La Burette.
- Sâpré-toi … Géo-trouve-tout … Mac Giver … Léonard le Génie ...
Chacun en s’en allant lui exprima son amitié par une boutade, mais personne ne l’avait encouragé dans son idée.
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
- S’il vous plaît, Monsieur Pascal, voulez-vous reverser un verre à Monsieur La Burette et le porter à ma table.
- Tout de suite, Monsieur De La Combe.
Puis Pascal se rapprocha de l’oreille de Phil La Burette et lui murmura :
- Tu peux aller t’assoir à la table du type chauve en cravate, c’est Monsieur De La Combe, un ingénieur-cadre de la firme EPSI-MINES. Lui a écouté ton laïus avec attention et je crois que ton histoire de restitution différée d’énergie, ça lui plait. Alors, bon vent mon gars !
C'est vrai que j'aime bien tapoter le clavier ou conter des histoires - je vous offre donc cette Nouvelle, toute fraîche, que je viens de composer ce matin - bonne lecture!
PUITS 17
Le puits 17 a fermé. C’était prévu depuis longtemps. Mais comme dans tous les événements semblables, et malgré un reclassement promis à chaque employé, les gueules noirs se sont rassemblés devant l’entrée de la mine pour exprimer leur désarroi. Car au-delà même de l’inquiétude économique, le besoin pour chacun de se composer une nouvelle trajectoire, d’aborder une autre vie pleine d’inconnu, il faut d’abord clore un chapitre majeur de sa propre histoire, reléguer aux souvenirs les habitudes, les repères, les liens de toutes sortes, essayer de ne pas se retourner et ne regarder que vers demain.
A l’exception de quelques agitateurs proférant des slogans vengeurs et incitant à une vaine insurrection, les hommes étaient là, silencieux, un regard presque religieux fixé vers le majestueux chevalement qui enjambe le puits, comme s’ils étaient venus rendre un dernier hommage à un géant déserté de toute vie : la leur. On reconnaissait parmi eux de vieux complices : Marco-le-trekkeur accompagné de son fidèle bouvier, et le Romain, le Françouais, le camarade Dany, délégué syndical, le Vince, le Mich et bien d’autres, et aussi la Maïlor qui tenait le dispensaire avec autorité.
Phil, un jeune technicien d’entretien, se lâcha sur le ton du regret :
- C’est con, hein ! quand tu penses qu’on pourrait encore produire ici de l’énergie non plus fossile, mais simplement électrique… »
- Cool, Phil, répliqua une voix, tu dis toujours n’imp . On va tous tranquillement rentrer chez nous et tourner la page.
Grosbébert l’invita cordialement :
- Viens avec nous, « La Burette » (on le surnommait ainsi parce que pour réanimer les mécanismes fatigués, il ne se séparait jamais de sa bombe de dégrippant), on se retrouve tout à l’heure au CAFE DES HOUILLES. Pour la circonstance, le patron offre une tournée de Viandox, comme il dit.
Un petit groupe entourant La Burette partit donc vers l’estaminet, histoire de l’écouter élucubrer et s’éloigner quelques instants des déconvenues de la destinée. A leur arrivée, le bistrotier Pascal retourna des verres à pied qu’il aligna sur le zinc. Puis, pour la circonstance, il descendit dans la cave fouiller dans les trésors de sa réserve. Il en rapporta quelques bouteilles poussiéreuses qu’il déboucha et versa dans les ballons.
Les mineurs saisirent chacun un verre et s’apprêtèrent à le descendre cul-sec, quand Pascal les tempéra :
- Prenez le temps de découvrir le cadeau du patron, les gars. Ce n’est pas du rouquin ordinaire. Vous allez découvrir un capiteux « BERNET.B des costières de Castries ».
Les compagnons dégustèrent en saluant la qualité du breuvage par des hochements de tête, des claquements de bouche et des propos élogieux, puis La Burette prit la parole :
- Vous savez, les gars, une mine qui ferme retrouve des fois une deuxième vie, certaines sont converties en musée….
- Ou même en nouveau pôle de production, renchérit le Manu. Regardez ce qui se passe à Petite Heldange. Une reconversion exemplaire : tout un réseau de géothermie a été tiré dans les galeries avant de laisser l’eau inonder la mine. Aujourd’hui la cité est pratiquement chauffée par les calories récupérées à très bon marché, et une eau d’excellente qualité et abondante est distribuée jusqu’à plusieurs dizaines de kilomètres autour de cette immense réserve sous- terraine après décarbonatation, laquelle fournit donc environ cinquante tonnes par jour de calcaire recyclés par un fabricant de parpaings… rien n’est perdu.
La Burette allait reprendre le cours de son idée, mais à la surprise de son auditoire, il sembla s’égarer dans des détails culinaires :
- … puis tu verses en pluie légère les hachures de ciboule sur les œufs battus tout en continuant à …
Tous avaient compris ce message implicite et firent mine de ne pas voir entrer une silhouette fantomatique qui s’approcha du comptoir :
- Hé le Pascal ! Tu lâches ces pochtrons et tu me sers illico un Fernet-Branca à la table du fond.
- Tiens ! Qui voilà ? Anne Honnie-Muse ! toujours aussi gracieuse… je crois que la table du fond est peut-être réservée à des clients sympa. Je t’apporte ta commande en terrasse, si tu veux.
- Ouais, c’est bon, on sait que chez toi certains clients sont plus égaux que d’autres. Je préfère aller ailleurs, salut !
La Burette attendit qu’elle soit ressortie pour poursuivre son exposé :
- Celle-là, à part vider son fiel sur les braves gens, on se demande ce qu’elle est venue faire sur terre. Bon, je continue. Souvent, en regardant les nacelles plonger vers le fond du puits, je les comparais au leste de l’horloge comtoise de ma belle-mère. Le poids en fonte descend lentement en exactement une semaine. En somme il restitue régulièrement, ou au besoin, l’énergie qu’on lui a fournie en rembobinant le cordon à la manivelle. Et cette manivelle, c’est le vent qui pourrait la remplacer. Vous n’imaginez pas la puissance du vent quand il passe dans les hélices de ventilation du puits !
- Soit, le coupa le Françouais, tu veux nous entraîner vers l’énergie éolienne, mais les ventilateurs poussent partout dans la nature en ce moment. Et chacun brasse l’air sur un diamètre de presque cent mètre. Et vous l’avez remarqué, ils ne tournent pas toujours. C’est simplement comme pour la Bourse, les moulins à vent tournent quand le cours de l’électricité monte, mais on les arrête quand le cours redescend, car cette énergie n’est pas stockable.
- Merci, le Françouais, tu m’offres un bon raccourci pour poursuivre mes explications. Voilà. Même si les hélices de ventilation sont bien moins puissantes que les éoliennes, on peut les laisser tourner tout le temps, chaque fois que le vent s’y engouffre. Cette énergie fait tourner des rouages qui font remonter un leste, et là je pense à la nacelle d’ascenseur plus ou moins alourdie qui peut descendre jusqu’à mille mètres dans le puits, à la vitesse souhaitée, quand on veut. C’est un stock de kilowatts important qui se reconstruit à chaque petite brise. Ouais, les gars, des kilowatts en stocks fabriqués chez radinus. Qu’en pensez-vous ?
- « Ad augusta per angusta » proclama Dany qui avait passé quelques années au séminaire.
- « ÂÂÂaaaameeeeeeeen » entonnèrent en chœur les mineurs en tendant leur verre.
Puis ils commencèrent à rejoindre la sortie après avoir serré fraternellement les épaules de La Burette.
- Sâpré-toi … Géo-trouve-tout … Mac Giver … Léonard le Génie ...
Chacun en s’en allant lui exprima son amitié par une boutade, mais personne ne l’avait encouragé dans son idée.
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
- S’il vous plaît, Monsieur Pascal, voulez-vous reverser un verre à Monsieur La Burette et le porter à ma table.
- Tout de suite, Monsieur De La Combe.
Puis Pascal se rapprocha de l’oreille de Phil La Burette et lui murmura :
- Tu peux aller t’assoir à la table du type chauve en cravate, c’est Monsieur De La Combe, un ingénieur-cadre de la firme EPSI-MINES. Lui a écouté ton laïus avec attention et je crois que ton histoire de restitution différée d’énergie, ça lui plait. Alors, bon vent mon gars !
BIZETTES LORRAINES DE LORD TITJO
-
marie laure
-
- Messages : 2238
- Enregistré le : lun. mars 26, 2007 1:48 pm
- Profimage : I
- Localisation : LOT ET GARONNE
-
MR84
-
Alain Alvo
-
- Messages : 3068
- Enregistré le : mer. sept. 18, 2002 8:03 am
- Profimage : O
Super nouvelle TITJO ... Merci.
Amicalement, Alain.LE MESSAGER DU CYGNE
La Lorraine profonde n’offre guère d’attraits pour les citadins adeptes du tourisme commercial ou saisonnier. Quand le dimanche ils abandonnent leur quartier ou leur immeuble, c’est pour se regrouper un peu plus loin, dans des lieux organisés pour les attirer et les inciter à consommer.
Pourtant juste à côté de cette turbulence typique de notre civilisation, la nature réserve à ses amis des trésors de sortilèges à découvrir tranquillement. Paul, maire d’un petit village proche de chez moi, m’a raconté cette anecdote qui fleure bon le terroir. Je l’ai à peine transformée pour en écrire une petite Nouvelle.
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Depuis des temps immémoriaux, comme disent les conteurs, son village surplombe une petite vallée très humide, envahie par des fondrières presque inaccessibles. Un timide ruisseau se perd parmi les joncs et les roseaux, et cette terre basse de quelques hectares, inclue au ban municipal, n’a jamais intéressé personne, ni pour la culture, ni pour l’élevage.
De génération en génération, les aînés dissuadent les enfants de s’y aventurer. Certains évoquent des dangers naturels comme les moustiques, les taons, les serpents, les marécages, les rôdeurs. D’autres préfèrent les arguments qui inspirent les légendes et le contes campagnards. Ils prétendent que depuis toujours ce lieu abrite des créatures étranges : gnomes, lutins, farfadets, crapoutchiks, trolls, rouges bonnets, elfes, peut-être goblins qu’il ne faut pas déranger, ni même essayer de rencontrer.
En vérité cela fait si longtemps que personne ne s’y est aventuré que progressivement le mystère a enrobé ce petit coin de campagne, probablement devenu le refuge d’un écosystème exceptionnel.
Quoique… par un chaud mois de mai du siècle passé, le pays se trouva paralysé. L’insurrection populaire avait bloqué toutes les activités. Les collèges et les lycées, devenus des espaces de discussion, n’assuraient plus les cours, ni la cantine, et les pensionnaires retournaient chez eux…
voici le premier épisode d'une autre nouvelle.
Pour obtenir la suite, il faut me supplier
"stop" ou "encore"
c'est vous qui décidez
@+
La Lorraine profonde n’offre guère d’attraits pour les citadins adeptes du tourisme commercial ou saisonnier. Quand le dimanche ils abandonnent leur quartier ou leur immeuble, c’est pour se regrouper un peu plus loin, dans des lieux organisés pour les attirer et les inciter à consommer.
Pourtant juste à côté de cette turbulence typique de notre civilisation, la nature réserve à ses amis des trésors de sortilèges à découvrir tranquillement. Paul, maire d’un petit village proche de chez moi, m’a raconté cette anecdote qui fleure bon le terroir. Je l’ai à peine transformée pour en écrire une petite Nouvelle.
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Depuis des temps immémoriaux, comme disent les conteurs, son village surplombe une petite vallée très humide, envahie par des fondrières presque inaccessibles. Un timide ruisseau se perd parmi les joncs et les roseaux, et cette terre basse de quelques hectares, inclue au ban municipal, n’a jamais intéressé personne, ni pour la culture, ni pour l’élevage.
De génération en génération, les aînés dissuadent les enfants de s’y aventurer. Certains évoquent des dangers naturels comme les moustiques, les taons, les serpents, les marécages, les rôdeurs. D’autres préfèrent les arguments qui inspirent les légendes et le contes campagnards. Ils prétendent que depuis toujours ce lieu abrite des créatures étranges : gnomes, lutins, farfadets, crapoutchiks, trolls, rouges bonnets, elfes, peut-être goblins qu’il ne faut pas déranger, ni même essayer de rencontrer.
En vérité cela fait si longtemps que personne ne s’y est aventuré que progressivement le mystère a enrobé ce petit coin de campagne, probablement devenu le refuge d’un écosystème exceptionnel.
Quoique… par un chaud mois de mai du siècle passé, le pays se trouva paralysé. L’insurrection populaire avait bloqué toutes les activités. Les collèges et les lycées, devenus des espaces de discussion, n’assuraient plus les cours, ni la cantine, et les pensionnaires retournaient chez eux…
voici le premier épisode d'une autre nouvelle.
Pour obtenir la suite, il faut me supplier
"stop" ou "encore"
c'est vous qui décidez @+
BIZETTES LORRAINES DE LORD TITJO
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marie laure
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Alain Alvo
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MR84
Le Vaucluse est source d'inspiration.
L'assemblée générale des Oiseaux.
En un lieu du Luberon tenu secret, les Oiseaux de Vaucluse
sont convoqués de toute urgence.
Ils ont pour mission l’organisation d’une assemblée générale extraordinaire des Oiseaux du monde entier.
Tous doivent et veulent participer.
Pour cette réunion toutes les espèces, plus de 3000, de tous les continents, seront représentées ; du plus petit, le Colibri Abeille,
au plus gros, l'Autruche.
Les convocations seront adressées par des Pigeons voyageurs.
Les Pingouins et autres oiseaux polaires, qui s'étaient déjà excusés par crainte de la chaleur, transmettront un pouvoir.
L'Aigle de Bonelli présidera la séance. L’Aigle Royal, son cousin, sera Président d’Honneur. A sa droite se tiendra le Roitelet, son dauphin.
Les débats seront animés par deux sages, Monsieur le Hibou Grand Duc et Madame la Chouette Effraie, descendus spécialement pour l'occasion, l'un de sa falaise, l'autre de son clocher.
Le secrétariat sera assuré par Madame l’Oie que chacun se plait à nommer "Ma mère l'Oye" et qui prêtera, à cet effet, une de ses plus belles plumes.
La sécurité sera gérée par les rapaces. Pendant la journée, les Aigles, Vautours, Faucons, Eperviers, Buses tourneront en cercle au dessus de l'assemblée. Ils seront secondés par les Martinets et les Hirondelles chargés de donner l'alerte.
La nuit, Hiboux et Chouettes prendront le relais.
Tous ces Oiseaux de proie auront également à leur charge le ravitaillement de leurs congénères carnivores présents lors de ce rassemblement,
D’autres services de restauration seront répartis en fonctions des spécialités. Hérons Cendrés, Cormorans, Martin Pêcheurs, Pic, Alouette des champs, Fauvette, Huppe fasciée, Mésange, Pitpit rousseline, Guêpier d'Europe, Bruant zizi, Chardonneret élégant, Rossignol et bien d’autres seront mis à contribution.
Pendant les débats, des mères Poules Faisanes tiendront une garderie.
Le soir un grand concert, dont Merles et Rossignoles en seront les solistes, sera offert aux congressistes.
La question est d'importance et tous auront la parole mais il ne faudra pas, comme lors de leur dernier conseil, celui de l'élection du Roi, que leurs palabres soient entendus à des kilomètres à la ronde.
Chacun parlera à son tour et tout sera scrupuleusement retranscrit.
La réunion durera autant que nécessaire ,et il faudra trouver
LA SOLUTION.
Mais pourquoi les Oiseaux se réunissent-ils avec tant de hâte?
Ce n'est pas pour élire un Roi, ils en ont un.
Le problème est tout autre.
D'une gravité extrême.
La survie de la planète entière en dépend.
IL FAUT RAMENER L’HOMME A LA RAISON.
Michel
L'assemblée générale des Oiseaux.
En un lieu du Luberon tenu secret, les Oiseaux de Vaucluse
sont convoqués de toute urgence.
Ils ont pour mission l’organisation d’une assemblée générale extraordinaire des Oiseaux du monde entier.
Tous doivent et veulent participer.
Pour cette réunion toutes les espèces, plus de 3000, de tous les continents, seront représentées ; du plus petit, le Colibri Abeille,
au plus gros, l'Autruche.
Les convocations seront adressées par des Pigeons voyageurs.
Les Pingouins et autres oiseaux polaires, qui s'étaient déjà excusés par crainte de la chaleur, transmettront un pouvoir.
L'Aigle de Bonelli présidera la séance. L’Aigle Royal, son cousin, sera Président d’Honneur. A sa droite se tiendra le Roitelet, son dauphin.
Les débats seront animés par deux sages, Monsieur le Hibou Grand Duc et Madame la Chouette Effraie, descendus spécialement pour l'occasion, l'un de sa falaise, l'autre de son clocher.
Le secrétariat sera assuré par Madame l’Oie que chacun se plait à nommer "Ma mère l'Oye" et qui prêtera, à cet effet, une de ses plus belles plumes.
La sécurité sera gérée par les rapaces. Pendant la journée, les Aigles, Vautours, Faucons, Eperviers, Buses tourneront en cercle au dessus de l'assemblée. Ils seront secondés par les Martinets et les Hirondelles chargés de donner l'alerte.
La nuit, Hiboux et Chouettes prendront le relais.
Tous ces Oiseaux de proie auront également à leur charge le ravitaillement de leurs congénères carnivores présents lors de ce rassemblement,
D’autres services de restauration seront répartis en fonctions des spécialités. Hérons Cendrés, Cormorans, Martin Pêcheurs, Pic, Alouette des champs, Fauvette, Huppe fasciée, Mésange, Pitpit rousseline, Guêpier d'Europe, Bruant zizi, Chardonneret élégant, Rossignol et bien d’autres seront mis à contribution.
Pendant les débats, des mères Poules Faisanes tiendront une garderie.
Le soir un grand concert, dont Merles et Rossignoles en seront les solistes, sera offert aux congressistes.
La question est d'importance et tous auront la parole mais il ne faudra pas, comme lors de leur dernier conseil, celui de l'élection du Roi, que leurs palabres soient entendus à des kilomètres à la ronde.
Chacun parlera à son tour et tout sera scrupuleusement retranscrit.
La réunion durera autant que nécessaire ,et il faudra trouver
LA SOLUTION.
Mais pourquoi les Oiseaux se réunissent-ils avec tant de hâte?
Ce n'est pas pour élire un Roi, ils en ont un.
Le problème est tout autre.
D'une gravité extrême.
La survie de la planète entière en dépend.
IL FAUT RAMENER L’HOMME A LA RAISON.
Michel
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Rayon de soleil
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- Messages : 438
- Enregistré le : jeu. juin 04, 2009 10:40 pm
- Profimage : I
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MR84
Il faut les poster. Peu importe la qualité, partageons, partageons sans complexe.Rayon de soleil a écrit :J'ai essayé, c'est assez marrant à faire. Mon mari a essayé aussi, son texte était nettement mieux que le mien. A certaines questions je me disaisou bien
mais la la fin ça a été
Lorsque des critiques arrivont elles ne pourront être que constructives.
Le pire, c'est le silence.
Michel
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MR84
La Sorgue Chanson pour Yvonne
Rivière trop tôt partie, d'une traite, sans compagnon
Donne aux enfants de mon pays le visage de ta passion
Rivière où l'éclair finit et où commence ma maison
Qui roule aux marches d'oubli la rocaille de ma raison.
Rivière, en toi terre est frisson, soleil anxiété.
Que chaque pauvre dans sa nuit fasse son pain de ta moisson.
Rivière souvent punie, rivière à l'abandon.
Rivière des apprentis à la calleuse condition,
Il n'est vent qui ne fléchisse à la crête de tes sillons.
Rivière de l'âme vide, de la guenille et du soupçon
Du vieux malheur qui se dévide, de l'ormeau de la compassion .
Rivière des farfelus des fiévreux, des équarrisseurs
Du soleil lâchant sa charrue pour s'acoquiner au menteur.
Rivière des meilleurs que soi. rivière des brouillards éclos
De la lampe qui désaltère l'angoisse autour de son chapeau.
Rivière des égards au songe rivière qui rouille le fer,
Où les étoiles ont cette ombre qu'elles refusent à la mer.
Rivière des pouvoirs transmis et du cri embouquant les eaux
De l'ouragan qui mord la vigne et annonce le vin nouveau
Rivière au coeur jamais détruit dans ce monde fou de prison
Garde-nous violent et ami des abeilles de l'horizon.
René Char
Rivière trop tôt partie, d'une traite, sans compagnon
Donne aux enfants de mon pays le visage de ta passion
Rivière où l'éclair finit et où commence ma maison
Qui roule aux marches d'oubli la rocaille de ma raison.
Rivière, en toi terre est frisson, soleil anxiété.
Que chaque pauvre dans sa nuit fasse son pain de ta moisson.
Rivière souvent punie, rivière à l'abandon.
Rivière des apprentis à la calleuse condition,
Il n'est vent qui ne fléchisse à la crête de tes sillons.
Rivière de l'âme vide, de la guenille et du soupçon
Du vieux malheur qui se dévide, de l'ormeau de la compassion .
Rivière des farfelus des fiévreux, des équarrisseurs
Du soleil lâchant sa charrue pour s'acoquiner au menteur.
Rivière des meilleurs que soi. rivière des brouillards éclos
De la lampe qui désaltère l'angoisse autour de son chapeau.
Rivière des égards au songe rivière qui rouille le fer,
Où les étoiles ont cette ombre qu'elles refusent à la mer.
Rivière des pouvoirs transmis et du cri embouquant les eaux
De l'ouragan qui mord la vigne et annonce le vin nouveau
Rivière au coeur jamais détruit dans ce monde fou de prison
Garde-nous violent et ami des abeilles de l'horizon.
René Char
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MR84
Cela pourrait être l'esprit d'un forum.
Rencontres improbables
j'aimerais rencontrer
le petit prince
le grand
les sept nains
les cochons
Bambi
Mickey
le petit poucet
Pinocchio, Boris Tadic, Michel Ange
Prévert et Proust
Peter Handke
Pascal
Madeleine , Marie, Thereza
Desanka
Albert
Jacques, François, Paul
les Diables et Dieu
Vous
l'ombre et lui
si je n'étais pas fou, j'aurais pu terminer ici
j'aimerais
les rencontrer
et si je les rencontrais
m'asseoir sur un banc au bord d'une rivière
prendre un café, un thé, un vin chaud
échanger quelques mots
avec certains
avec d'autres
partir non loin
de la même rivière
mais pas sur le banc
nous serions allongés sur l'herbe
les yeux dans les cieux
échanger quelques mots
mais des mots muets
puis
les jeter aux poissons
pour voir si ...
les mots muets sont
comestibles
j'ai le droit de rêver !
je retourne écrire
un de mes luxes, le seul
des mots vivants ...
et vous souhaite une belle et douce nuit
ami
Rencontres improbables
j'aimerais rencontrer
le petit prince
le grand
les sept nains
les cochons
Bambi
Mickey
le petit poucet
Pinocchio, Boris Tadic, Michel Ange
Prévert et Proust
Peter Handke
Pascal
Madeleine , Marie, Thereza
Desanka
Albert
Jacques, François, Paul
les Diables et Dieu
Vous
l'ombre et lui
si je n'étais pas fou, j'aurais pu terminer ici
j'aimerais
les rencontrer
et si je les rencontrais
m'asseoir sur un banc au bord d'une rivière
prendre un café, un thé, un vin chaud
échanger quelques mots
avec certains
avec d'autres
partir non loin
de la même rivière
mais pas sur le banc
nous serions allongés sur l'herbe
les yeux dans les cieux
échanger quelques mots
mais des mots muets
puis
les jeter aux poissons
pour voir si ...
les mots muets sont
comestibles
j'ai le droit de rêver !
je retourne écrire
un de mes luxes, le seul
des mots vivants ...
et vous souhaite une belle et douce nuit
ami
