bonjour à tous,
quand à potron-minet j'ai vu le ciel bas et menaçant, j'ai laissé le VTT au garage.
Car c'était le moment idéal pour repiquer des salades et des fleurs levées tardivement - je n'avais pas sitôt fini qu'une pluie généreuse et rafraichissante a commencé à arroser la glèbe féconde - le ciel pourvoit gratos à la tâche habituelle du petit matin (chez nous le m3 d'eau municipale dépasse les 5,5€ avec les taxes - heureusement qu'il y a aussi le ruisseau).
Mais comment préserver l'humidité dans le sol quand le soleil reviendra?
ma recette:
- le paillage en couche généreuse - pas à la petite cuillère - j'en mets ~5cm plusieurs fois dans la saison car ça se tasse et surtout les lombrics le récupèrent pour l'incorporer au sol.
- avec quoi pailler? Pourquoi pas de la tonte séchée au soleil? donc du foin haché menu - mais ce n'est pas ma préférence - ici la tonte est basculée sur le compost pour y être décomposée.
Donc au potager et sous les fleurs annuelles le paillage est constitué de compost mûr, chargé de vers rouges (les préférés des pêcheurs à la ligne), presque noir et qui sent bon le sous-bois.
- mais à d'autres endroits je paille autrement:
pour cela, quand on nettoie le jardin, il suffit de trier un peu - les tiges sèches et les petites branches (tombées ou coupées pour élaguer) sont entassées à l'écart du compost - outre que ce tas constitue un biotope intéressant pour les insectes et petits rongeurs, il fournit un réservoir utile pour le paillage.
Je n'ai pas de déchiqueteuse mais une simple tondeuse fait le même office- en position basse maxi, on la fait passer sur une petite colonne (un andin) de petites branches qui sont ainsi broyées assez finement - ce paillage est réservé de préférence au sol sous les buissons et arbustes et aussi au pied des tomates car cela amortit et absorbe les gouttes de pluie et évite donc le rebond et limite le risque de mildiou.
Et les chutes d’élagage des thuyas, j'en fais quoi? Ces plumettes de conifères sont lentes à se décomposer - mais pour pailler les fraisiers, empêcher la pousse des adventices, préserver la fraîcheur de la terre, maintenir les fruits au propre, c'est idéal!
Regardons la nature: le
sol nu comme s'évertuent à le maintenir les jardiniers par soucis de clarté, ça n'existe pas; les plantes ont besoin d'humus - c'est l'alternative naturelle, biologique et économique aux traitements et apports d’engrais.
Et maintenant il pleut bien - ça va un peu réanimer la pelouse transformée en paillasson - la chatte médite sur le bord de la fenêtre grande ouverte de mon bureau - ça sent bon la terre mouillée - je vous laisse pour aller un peu ranger mon atelier.
bizettes humides (vu le temps)