par Stéphane Bernabé » mar. mars 11, 2008 5:37 pm
MID a écrit :Stéfano: peux tu nous donner de plus amples détails sur l'obligation future de lecteur de CPS pour entrer dans nos immeubles en co-pr

Pas grand chose à dire pour le moment.
Ce fichu décret n'a pas fait couler beaucoup d'encre. Peu de gens l'ont lu, pas grand monde en a parlé dans la presse spécialisée. Les décrets d'application nécessaires ne sont pas parus, et on ne peut qu'imaginer ce que serait une application littérale. Kafka aurait eu de quoi faire plusieurs volumes sur le sujet !
Quelques exemples tirés du chapeau de la première lecture rapide et d'une imagination digne d'un consommateur de LSD

:
- - l'usage de la CPS devient obligatoire pour tout ce qui est stockage, accès, échange des données de santé nominative électroniques ;
- le matériel permettant d'accéder à ces données doit être utilisé sous contrôle de la CPS (allumage du PC, lancement de Windows ?)
- le logiciel utilisé idem (CPS imposée pour lancer Vega ?, Pour faire ou relire les sauvegardes ? Et que dire du logiciel de bilans ?)
- les locaux hébergeant ces équipements doivent être sécurisés avec la CPS (d'où mon petit message sur le forum)
- l'envoi d'un compte-rendu de bilan, d'une lettre de recommandation, ou d'un quelconque document électronique contenant des données médicales nominative doit être fait via un système de messagerie homologué par le GIP-CPS (serait-ce ce qui explique que nos amis aveyronnais aient conçu pour le compte du groupe qui les a rachetés une telle messagerie mise à disposition de tous les clients du dit groupe ?)
etc.

Conséquences amusantes de premier niveau (espérons que les décrets d'application me feront passer pour un obscurantiste, un défaitiste et un mécréant) :
- - plus possible pour nous d'intervenir sur les données d'un de nos clients : nous n'avons pas droit à utiliser une CPS, et les données qui nous auront été envoyées seront cryptées avec celle de notre client !
- plus moyen de rédiger un compte-rendu d'examen, un bilan ortho ou un simple mémo sous Word ou avec le bloc-notes de Windows : le fichier devra être crypté avec la CPS;
- si le lecteur de CPS tombe en panne, le professionnel de santé pourra laisser son ordinateur éteint Idem s'il n'a pas de CPS !
- une trace doit être conservée de tous les professionels ayant créé, modifié ou supprimé une information de santé. Il faut récrire tous les logiciels ! (un nouveau Big Brother Award en perspective !)
- certaines télétransmisions de FSE en SV 1.40 (pour les médecins spécialistes) ne pourront plus être envoyées car elles devront êter cryptées avec la CPS au moment de l'envoi, et décryptées par les Caisses ... qui ne savent même pas de quoi il s'agit.
- nos amis radiologues vont pouvoir débrancher leurs IRM, scanners et autres machineries : les clichés de leurs patients étant par nature des documents électroniques médicaux et nominatifs, ils ne peuvent être créés ou même visualisés que sous le contrôle de la CPS. J'imagine bien mon radiologue du coin aller demander à Fuji de modifier ses appareils pour les adapter à cette petite demande du marché français
- le psychiatre du coin, qui enregistre ses mémos sur son dictaphone numérique pour les faire taper par sa secrétaire devra faire greffer un lecteur de CPS sur son dictaphone : les données médicales nominatives qu'il enregistre sont stockées sur un format numérique et tombent donc nativement sous le coup du décret
Allez, je lance les enchères : lisez le décret et l'article du code de la santé publique qu'il complète, et venez ici nous livrer votre vision des choses.
Daniel, si tu as une idée, elle est la bienvenue !
J'oubliais de dire l'essentiel : les contrevenants seront punis de 15.000 euros d'amende et d'un an de prison : ce texte là est déjà applicable !
[quote="MID"][b]Stéfano[/b]: peux tu nous donner de plus amples détails sur l'obligation future de lecteur de CPS pour entrer dans nos immeubles en co-pr
[/quote]
:cry: Pas grand chose à dire pour le moment.
Ce fichu décret n'a pas fait couler beaucoup d'encre. Peu de gens l'ont lu, pas grand monde en a parlé dans la presse spécialisée. Les décrets d'application nécessaires ne sont pas parus, et on ne peut qu'imaginer ce que serait une application littérale. Kafka aurait eu de quoi faire plusieurs volumes sur le sujet ! :?
Quelques exemples tirés du chapeau de la première lecture rapide et d'une imagination digne d'un consommateur de LSD :P :
[list]- l[b]'usage de la CPS devient obligatoire pour tout ce qui est stockage, accès, échange des données de santé nominative électroniques[/b] ;
- [b]le matériel[/b] permettant d'accéder à ces données [b]doit être utilisé sous contrôle de la CPS[/b] ([i]allumage du PC, lancement de Windows ?[/i])
- [b]le logiciel utilisé idem[/b] ([i]CPS imposée pour lancer Vega ?, Pour faire ou relire les sauvegardes ? Et que dire du logiciel de bilans ?[/i])
- [b]les locaux hébergeant ces équipements doivent être sécurisés[/b] avec la CPS ([i]d'où mon petit message sur le forum[/i])
- l'envoi d'un compte-rendu de bilan, d'une lettre de recommandation, ou d'un quelconque document électronique contenant des données médicales nominative doit être fait via un système de messagerie homologué par le GIP-CPS ([i]serait-ce ce qui explique que nos amis aveyronnais aient conçu pour le compte du groupe qui les a rachetés une telle messagerie mise à disposition de tous les clients du dit groupe ?[/i])[/list]
etc.
:lol: Conséquences amusantes de premier niveau (espérons que les décrets d'application me feront passer pour un obscurantiste, un défaitiste et un mécréant) :
[list]- [b]plus possible pour nous d'intervenir sur les données d'un de nos clients[/b] : nous n'avons pas droit à utiliser une CPS, et les données qui nous auront été envoyées seront cryptées avec celle de notre client !
- plus moyen de rédiger un compte-rendu d'examen, un bilan ortho ou un simple mémo sous Word ou avec le bloc-notes de Windows : le fichier devra être crypté avec la CPS;
- [b]si le lecteur de CPS tombe en panne[/b], le professionnel de santé pourra laisser son ordinateur éteint Idem s'il n'a pas de CPS !
- [b]une trace doit être conservée[/b] de tous les professionels ayant créé, modifié ou supprimé une information de santé. Il faut récrire tous les logiciels ! ([i]un nouveau Big Brother Award en perspective ![/i])
- [b]certaines télétransmisions[/b] de FSE en SV 1.40 ([i]pour les médecins spécialistes[/i]) [b]ne pourront plus être envoyées[/b] car elles devront êter cryptées avec la CPS au moment de l'envoi, et décryptées par les Caisses ... qui ne savent même pas de quoi il s'agit.
- [b]nos amis radiologues vont pouvoir débrancher[/b] leurs IRM, scanners et autres machineries : les clichés de leurs patients étant par nature des documents électroniques médicaux et nominatifs, ils ne peuvent être créés ou même visualisés que sous le contrôle de la CPS. J'imagine bien mon radiologue du coin aller demander à Fuji de modifier ses appareils pour les adapter à cette petite demande du marché français
- le psychiatre du coin, qui enregistre ses mémos sur son dictaphone numérique pour les faire taper par sa secrétaire devra faire greffer un lecteur de CPS sur son dictaphone : les données médicales nominatives qu'il enregistre sont stockées sur un format numérique et tombent donc nativement sous le coup du décret
[/list]
Allez, je lance les enchères : lisez le décret et l'article du code de la santé publique qu'il complète, et venez ici nous livrer votre vision des choses.
Daniel, si tu as une idée, elle est la bienvenue !
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[color=blue]J'oubliais de dire l'essentiel : les contrevenants seront punis de 15.000 euros d'amende et d'un an de prison : ce texte là est déjà applicable ![/color][/b]