par TITJO » ven. juil. 25, 2008 4:13 pm
Dés qu’elle entrait dans la maison, elle ouvrait des fenêtres, préparait le petit déj, puis aidait mon père à se lever. Elle enchainait avec bonne humeur et efficacité l’aide au popot, à la douche/rasage, elle en profitait pour surveiller la peau, tartinait une pommade aux endroits fragiles, un baume apaisant sur les douleurs, assistait l’habillage, l’installait à table, effectuait un petit dextro avant qu’il ne boive son jus. Elle profitait du délai nécessaire à ces agapes matinales pour tirer le lit.
Puis elle l’entrainait bras-dessus bras-dessous pour une balade à pied dans la rue ou même l’emmenait faire les courses au supermarché. Au retour elle attaquait de front le ménage, la cuisine, le pilulier, la lessive… une vraie tornade. Et elle stimulait sans cesse mon père à réagir à ses questions, ses réflexions.
Elle regroupait mine de rien toutes les attentes essentielles pour un vrai maintien d’un vieillard dépendant à la maison: kiné/infirmière/diéthét/paterning/aide familiale pour cuisine-ménage-provision. ET tout ça pour, allez, deux heures et 1/2 / jour payées au SMIC.
Elle me contactait pour transmettre des observations très pertinentes - que ne savait-elle pas, ne comprenait pas, ne pouvait pas ? elle m’a surtout incité à l’humilité – elle s’occupe à présent de ma mère, en bien moins lourd…
Florence représente une nouvelle génération de « soignants » avec laquelle nous, professionnels convaincus de notre importance, devrons collaborer et revisiter les rôles.
Dés qu’elle entrait dans la maison, elle ouvrait des fenêtres, préparait le petit déj, puis aidait mon père à se lever. Elle enchainait avec bonne humeur et efficacité l’aide au popot, à la douche/rasage, elle en profitait pour surveiller la peau, tartinait une pommade aux endroits fragiles, un baume apaisant sur les douleurs, assistait l’habillage, l’installait à table, effectuait un petit dextro avant qu’il ne boive son jus. Elle profitait du délai nécessaire à ces agapes matinales pour tirer le lit.
Puis elle l’entrainait bras-dessus bras-dessous pour une balade à pied dans la rue ou même l’emmenait faire les courses au supermarché. Au retour elle attaquait de front le ménage, la cuisine, le pilulier, la lessive… une vraie tornade. Et elle stimulait sans cesse mon père à réagir à ses questions, ses réflexions.
Elle regroupait mine de rien toutes les attentes essentielles pour un vrai maintien d’un vieillard dépendant à la maison: kiné/infirmière/diéthét/paterning/aide familiale pour cuisine-ménage-provision. ET tout ça pour, allez, deux heures et 1/2 / jour payées au SMIC.
Elle me contactait pour transmettre des observations très pertinentes - que ne savait-elle pas, ne comprenait pas, ne pouvait pas ? elle m’a surtout incité à l’humilité – elle s’occupe à présent de ma mère, en bien moins lourd…
[b]Florence représente une nouvelle génération de « soignants » avec laquelle nous, professionnels convaincus de notre importance, devrons collaborer et revisiter les rôles.[/b]