par MR84 » lun. sept. 22, 2008 7:03 pm
Bonjour.
Je suis parti quelques jours me mettre au vert, afin de récupérer: psychologiquement.
Effectivement, les coups que j'ai pris, s'ils m'ont fait mal sur le moment, se sont estompés en l'espace de deux jours. Mais, oui, cela est vrai, je l'avoue, pendant deux jours je ne pouvais parler de cette agression sans avoir envie de pleurer.
Révolte, déception, incompréhension, mais pas de haine; aucune haine vis-à-vis de mes agresseurs.
Comment est-ce que je les qualifie me demande Manu?
Je ne les qualifie pas.
Ce sont des victimes de la société, plein de haine pour tout ce qui est différent, mais dont rien n'excuse l'attitude ni la violence ou n'en diminue la gravité.
Oui, nous sommes des gens comme les autres, tu as raison, mais lorsque tu t'annonces comme soignant et que l'on te chasse à coup de pied, de gifles et de jet de cailloux, cela prend une autre dimension.
Que veux tu dire par "je reste réservé quant à son témoignage".
Je n'ai pas écrit ce post pour avoir des réponses de soutien, mais je remercie celles et ceux qui l'on fait, spontanément ou non; TITJO, albiligérien, marco, chrisD, Alain, lydi@, valerie, Jean Pierre, Michel, macabeille, Daniel, Manu, G2, Vincent, cedric.
J'ai écrit pour témoigner, simplement.
J'ai témoigné sur ce forum, j'ai déposé plainte, j'ai eu une entrevue avec un adjoint au maire, j'ai rencontré une journaliste qui a fait un article dans La Provence.
J"ai averti les médecins prescripteurs dont j'avais des patients en charge dans cette cité de non droit que je mettais un terme à mes visites. Ils l'ont compris, comme l'ont compris mes patients.
Des amis se s'ont fait l'écho de mes "mésaventures" auprès des autres Kinés de Cavaillon et dors et déjà plusieurs ont annoncé qu'ils n'interviendraient plus dans cette cité.
Et je me suis mis au vert.
Est-ce qu'un mot de soutien changerait quelque chose?
Non, rien, tu as raison Vincent.
Cela ne changerait rien, mais cela fait du bien de s'apercevoir, "après coup", que cela ne laisse pas indifférent et que certains mettent de coté les préjugés, les joutes verbales et se montrent solidaire, même si, je le répète, le but de mon premier message n'était que de témoigner.
Et personne n'a à se justifier de sa réaction de son absence ou de sa réaction tardive.
Me faire escorter, lydi@, c'est accepter la démission des pouvoirs publics. Cela n'est pas envisageable.
L'ordre là dedans, Jean Pierre, Michel Bastien, marco?
Pas de réponse partisane: simplement, je ne sais pas si cela fait partie de ses attributions d'alerter les pouvoir publics que certaines zones seront un jour désertées par les professionnels de santé parce que l'insécurité y est grandissante. Mais cela ne me semblerait pas déplacé.
Je reprends le travail demain.
Michel
Bonjour.
Je suis parti quelques jours me mettre au vert, afin de récupérer: psychologiquement.
Effectivement, les coups que j'ai pris, s'ils m'ont fait mal sur le moment, se sont estompés en l'espace de deux jours. Mais, oui, cela est vrai, je l'avoue, pendant deux jours je ne pouvais parler de cette agression sans avoir envie de pleurer.
Révolte, déception, incompréhension, mais pas de haine; aucune haine vis-à-vis de mes agresseurs.
Comment est-ce que je les qualifie me demande Manu?
Je ne les qualifie pas.
Ce sont des victimes de la société, plein de haine pour tout ce qui est différent, mais dont rien n'excuse l'attitude ni la violence ou n'en diminue la gravité.
Oui, nous sommes des gens comme les autres, tu as raison, mais lorsque tu t'annonces comme soignant et que l'on te chasse à coup de pied, de gifles et de jet de cailloux, cela prend une autre dimension.
Que veux tu dire par "je reste réservé quant à son témoignage".
Je n'ai pas écrit ce post pour avoir des réponses de soutien, mais je remercie celles et ceux qui l'on fait, spontanément ou non; TITJO, albiligérien, marco, chrisD, Alain, lydi@, valerie, Jean Pierre, Michel, macabeille, Daniel, Manu, G2, Vincent, cedric.
J'ai écrit pour témoigner, simplement.
J'ai témoigné sur ce forum, j'ai déposé plainte, j'ai eu une entrevue avec un adjoint au maire, j'ai rencontré une journaliste qui a fait un article dans La Provence.
J"ai averti les médecins prescripteurs dont j'avais des patients en charge dans cette cité de non droit que je mettais un terme à mes visites. Ils l'ont compris, comme l'ont compris mes patients.
Des amis se s'ont fait l'écho de mes "mésaventures" auprès des autres Kinés de Cavaillon et dors et déjà plusieurs ont annoncé qu'ils n'interviendraient plus dans cette cité.
Et je me suis mis au vert.
Est-ce qu'un mot de soutien changerait quelque chose?
Non, rien, tu as raison Vincent.
Cela ne changerait rien, mais cela fait du bien de s'apercevoir, "après coup", que cela ne laisse pas indifférent et que certains mettent de coté les préjugés, les joutes verbales et se montrent solidaire, même si, je le répète, le but de mon premier message n'était que de témoigner.
Et personne n'a à se justifier de sa réaction de son absence ou de sa réaction tardive.
Me faire escorter, lydi@, c'est accepter la démission des pouvoirs publics. Cela n'est pas envisageable.
L'ordre là dedans, Jean Pierre, Michel Bastien, marco?
Pas de réponse partisane: simplement, je ne sais pas si cela fait partie de ses attributions d'alerter les pouvoir publics que certaines zones seront un jour désertées par les professionnels de santé parce que l'insécurité y est grandissante. Mais cela ne me semblerait pas déplacé.
Je reprends le travail demain.
Michel