par Stéphane Bernabé » mar. avr. 06, 2004 1:24 pm
La question que vous soulevez ici me semble importante, et cruciale pour l'avenir. Des débats au plus haut niveau se tiennent depuis un certain temps sur la notion de Dossier Patient Informatisé ou Partagé. "On" soulève les questions relatives aux hébergeurs de données, à la confidentialité des informations, à leur traçabilité, à des notions de "non-répudiation", etc. Mais bien peu de têtes pensantes consultent les spécialistes pour aborder la question de la durée de vie des données informatiques.
A mon sens, la durée de vie de ces données dépend de nombreux éléments :
- la nature du support (magnétique, optique, électronique, etc);
- la technologie utilisée pour lire ce support (lecteur "propriétaire", lecture magnétique ou optique, etc;
- la façon d'exploiter ces dispositifs de lecture (connectique, alimentation électrique, etc.)
- le système d'exploitation qui a servi à encoder les données sur le support (un disque dur de Mac n'est pas exploitable sous Windows, un disque dur Windows formaté en NTFS n'est pas lisible sous Windows 98, etc)
- le logiciel qui a servi a créer les donénes, à les structurer, à les classer, etc.
- et accessoirement la personne qui est à l'origine de ces données, dont parfois le sens n'est compréhensible qu'avec l'aide du "rédacteur" initial.
Pour ma part, ces différents facteurs mis bout à bout montrent que les données informatiques sont par nature très périssables, et ont une durée de vie technologique qui dépasse difficilement 10 ans.
La question n'est pas de savoir si on pourra relire ces données dans 20 ou 30 ans, mais de choisir la technique qui permet d'archiver, puis de retrouver et d'exploiter des données anciennes. Ce n'est plus de la sauvegarde ou de la compatibilité dans le temps, mais de l'archivage.
Je ne ferai pas de science-fiction pour prédire ce qui existera dans 10, 20 ou 30 ans. Je rappellerai seulement que quand j'ai fais mes études d'informatique (j'aurai 42 ans le 12 avril, ça fait donc une vingtaine d'années), les micro-ordinateurs venaient de sortir, leur processeur tournait à 4,77 Mhz, ils disposaient de 640 Ko de RAM (oui, des Ko, pas des Mo) et les disques durs faisaient 10 Mo ! En 20 ans, tout ceci a été multiplié par 1.000, a prix égal ! Dans 20 ans, je ne peux rien imaginer, alors vous dire comment on exploitera vos données professionnelles saisies aujourd'hui : mystère et boule de gomme.
Il n'y a PAS de réponse satisfaisante à cette question, mais je m'y intéresse de très près, depuis longtemps. AMHA, quoi qu'on en pense, la seule option "de replis" actuelle est ... le dossier papier !
La question que vous soulevez ici me semble importante, et cruciale pour l'avenir. Des débats au plus haut niveau se tiennent depuis un certain temps sur la notion de Dossier Patient Informatisé ou Partagé. "On" soulève les questions relatives aux hébergeurs de données, à la confidentialité des informations, à leur traçabilité, à des notions de "non-répudiation", etc. Mais bien peu de têtes pensantes consultent les spécialistes pour aborder la question de la durée de vie des données informatiques.
A mon sens, la durée de vie de ces données dépend de nombreux éléments :
- la nature du support (magnétique, optique, électronique, etc);
- la technologie utilisée pour lire ce support (lecteur "propriétaire", lecture magnétique ou optique, etc;
- la façon d'exploiter ces dispositifs de lecture (connectique, alimentation électrique, etc.)
- le système d'exploitation qui a servi à encoder les données sur le support (un disque dur de Mac n'est pas exploitable sous Windows, un disque dur Windows formaté en NTFS n'est pas lisible sous Windows 98, etc)
- le logiciel qui a servi a créer les donénes, à les structurer, à les classer, etc.
- et accessoirement la personne qui est à l'origine de ces données, dont parfois le sens n'est compréhensible qu'avec l'aide du "rédacteur" initial.
Pour ma part, ces différents facteurs mis bout à bout montrent que les données informatiques sont par nature très périssables, et ont une durée de vie technologique qui dépasse difficilement 10 ans.
La question n'est pas de savoir si on pourra relire ces données dans 20 ou 30 ans, mais de choisir la technique qui permet d'archiver, puis de retrouver et d'exploiter des données anciennes. Ce n'est plus de la sauvegarde ou de la compatibilité dans le temps, mais de l'archivage.
Je ne ferai pas de science-fiction pour prédire ce qui existera dans 10, 20 ou 30 ans. Je rappellerai seulement que quand j'ai fais mes études d'informatique (j'aurai 42 ans le 12 avril, ça fait donc une vingtaine d'années), les micro-ordinateurs venaient de sortir, leur processeur tournait à 4,77 Mhz, ils disposaient de 640 Ko de RAM (oui, des Ko, pas des Mo) et les disques durs faisaient 10 Mo ! En 20 ans, tout ceci a été multiplié par 1.000, a prix égal ! Dans 20 ans, je ne peux rien imaginer, alors vous dire comment on exploitera vos données professionnelles saisies aujourd'hui : mystère et boule de gomme.
Il n'y a PAS de réponse satisfaisante à cette question, mais je m'y intéresse de très près, depuis longtemps. AMHA, quoi qu'on en pense, la seule option "de replis" actuelle est ... le dossier papier !