par MR84 » sam. juin 20, 2009 12:02 am
J'ai retrouvé ce message de Pascal. Il répondait à ChrisD.
Pour avoir suivi ses quelques écrits, je crois que celui-ci le résumait parfaitement.
"Le meurtre est inexcusable. Qu’il soit prémédité ou impulsif.
Un meurtrier doit être jugé et condamné très fermement mais, aussi inexcusable soit-il, ne doit-on pas pour autant chercher à le comprendre, à chercher le cheminement qui a conduit à un tel acte ?
Ainsi, dans le cas que tu évoques, ne doit-on pas se demander si l’environnement de ces individus n’a pas contribué à en faire des meurtriers. Loin de moi l’idée de chercher des circonstances atténuantes mais simplement un coupable supplémentaire, celui du système dans lequel vivaient ces individus qui en devient complice, ce qui peut revenir au même pour certains.
Le meurtre est inexcusable mais je ne crois pas qu’il faille s’approprier le malheur des victimes ni céder à une victimisation préjudiciable. Tu as croisé cet évènement, il t’a touché en une période cruciale de ta vie mais tu n’es, ni de prêt ni de loin, la victime. Seule la jeune femme assassinée et sa famille le sont.
De cette période tu ne dois garder, au plus profond de toi-même, que l’enfant qui a fait ta joie et celle de ta famille. Il ne faut pas oublier le reste, tu as raison, comme il ne faut pas oublier l’histoire, mais il ne faut surtout pas que cela ne soit pas autant encré en toi.
Le meurtre est inexcusable et la mort d’un proche est inconsolable, mais nous, nous ne pouvons pas ni n’avons pas à pardonner ou à ne pas pardonner ; seules les victimes ont la possibilité de le faire.
Pourtant, lorsque la demande est sincère, certains accordent leur pardon aux assassins. Est-ce un moyen pour eux de mieux accomplir leur deuil ?
« Seule la victime peut pardonner, mais seulement lorsqu'elle a compris son propre besoin du pardon. Car, comme le bourreau, la victime est prisonnière d'une rancœur dont seul le pardon semble pouvoir la délier. Tant que la victime n'aura pas compris son propre intérêt, le pardon lui paraîtra trop précieux et trop sacrificiel pour être gratuitement accordé à son malfaiteur. » (Peut-on tout pardonner ? / Léonard Bérardi et Etienne Yatt)
Voilà simplement ce que je voulais te répondre, avec le plus de retenue et de compassion possible."
A la tienne l'ami. Tournée générale!
Michel
J'ai retrouvé ce message de Pascal. Il répondait à ChrisD.
Pour avoir suivi ses quelques écrits, je crois que celui-ci le résumait parfaitement.
"Le meurtre est inexcusable. Qu’il soit prémédité ou impulsif.
Un meurtrier doit être jugé et condamné très fermement mais, aussi inexcusable soit-il, ne doit-on pas pour autant chercher à le comprendre, à chercher le cheminement qui a conduit à un tel acte ?
Ainsi, dans le cas que tu évoques, ne doit-on pas se demander si l’environnement de ces individus n’a pas contribué à en faire des meurtriers. Loin de moi l’idée de chercher des circonstances atténuantes mais simplement un coupable supplémentaire, celui du système dans lequel vivaient ces individus qui en devient complice, ce qui peut revenir au même pour certains.
Le meurtre est inexcusable mais je ne crois pas qu’il faille s’approprier le malheur des victimes ni céder à une victimisation préjudiciable. Tu as croisé cet évènement, il t’a touché en une période cruciale de ta vie mais tu n’es, ni de prêt ni de loin, la victime. Seule la jeune femme assassinée et sa famille le sont.
De cette période tu ne dois garder, au plus profond de toi-même, que l’enfant qui a fait ta joie et celle de ta famille. Il ne faut pas oublier le reste, tu as raison, comme il ne faut pas oublier l’histoire, mais il ne faut surtout pas que cela ne soit pas autant encré en toi.
Le meurtre est inexcusable et la mort d’un proche est inconsolable, mais nous, nous ne pouvons pas ni n’avons pas à pardonner ou à ne pas pardonner ; seules les victimes ont la possibilité de le faire.
Pourtant, lorsque la demande est sincère, certains accordent leur pardon aux assassins. Est-ce un moyen pour eux de mieux accomplir leur deuil ?
« Seule la victime peut pardonner, mais seulement lorsqu'elle a compris son propre besoin du pardon. Car, comme le bourreau, la victime est prisonnière d'une rancœur dont seul le pardon semble pouvoir la délier. Tant que la victime n'aura pas compris son propre intérêt, le pardon lui paraîtra trop précieux et trop sacrificiel pour être gratuitement accordé à son malfaiteur. » (Peut-on tout pardonner ? / Léonard Bérardi et Etienne Yatt)
Voilà simplement ce que je voulais te répondre, avec le plus de retenue et de compassion possible."
[color=red][b]A la tienne l'ami. Tournée générale![/b][/color]
Michel