par TITJO » lun. mars 08, 2010 8:31 am
bonjour invité-masseur,
Que certains kiné, comme cela est évoqué ici et là, ne massent pas, c'est probable. Car si la loi leur attribue le monopole, la sécu a longtemps classé cette pratique comme un acte mineur, suspect d'inéfficacité et donc sousrétribué, démobilisant ainsi les professionnels. Pour ma part, adepte des pratiques manuelles, je réserve au massage un rôle capital... et j'en préconise la pratique au plus grand nombre - j'ai même, quand j'étais moins chenu, introduit des manoeuvres lors d'ateliers sur le corps. Le problème, AMHA, c'est que les kinés tentent d'argumenter sur les"risques" que font courir les non diplômés, ça manque de conviction, surtout en constatant ce que certains non-kinés intitulent "massage"- mais la tarification de ce service, c'est ça qui est illégal. C'est vrai que le massage existe depuis que la main existe. Mais dans notre système, je dirai que les écoles de kiné sont ouvertes à tous ceux qui parviennent à y entrer et à en sortir diplômés. Tu me suis?
Ce qui fait le succès du service-massage, c'est l'hypocrite relation au corps de notre culture calotine, pétrie de suspicion, de tentation, de péché. La tarification du massage, l'ardeur à vouloir se faire reconnaitre comme professionnel (cfr. mon lien avec le forum en début de cette rubrique), en usant sans retenue les effets médiatiques des magazines papier et télé résultent de cette frustation, de cette culpabilisation moyenageuse, car "si c'est un pro, que je le paie pour me faire du bien, notre relation est saine" . Voilà.
Bien sûr que tu masses bien, invité non-kiné. Une main qui glisse avec attention sur un corps à apaiser, ça fait toujours du bien, qu'importe l'originalité exotique supposée qu'on lui attribue - et crois-moi j'en ai fait le tour. Je connais des gens comme toi car il y en a partout, confortés dans leur légitimité par des diplômes glânés dans des écoles qui probablement enseignent des pratiques intéressantes, mais devraient en préalable préciser que savoir bien masser, ce n'amène pas chez nous à facturer ses manoeuvres.
Par comparaison, dans mon bled, il était reconnu la fonction de "petite remise": c'était un type qui n'était pas taxi, mais il avait le permis et une auto, et il baladait des clients qui bien sûr payaient la course. Quelle est la différence, me diras-tu? Il suffit de demander aux vrais taxis.
D'ailleurs, invité non-kiné, pour ne rien te cacher, je m'apprète à comparer le statut de kiné retraité actif (qui peut faire rembourser ses massages et autres) avec celui d'auto-entrepreneur (avec des vrais diplômes dans mon cas) qui ferait des massages et autres tarifés non-prescrits et non remboursés pendant la retraite; l 'auto-entreprise est chouchoutée en ce moment, c'est la "petite remise" pour toutes les catégories professionnelles, un portail géant ouvert aux radicaux libres de l'économie active -
En tout cas, invité non-kiné, si notre profession connait quelques déconvenues, tu peux dormir tranquille, c'est justement parce qu'un jour, elle a accepté de signer ce qui était alors une convention et qu'avec le temps ... mais bon, vous n'en n'êtes pas encore là.
bonjour invité-masseur,
Que certains kiné, comme cela est évoqué ici et là, ne massent pas, c'est probable. Car si la loi leur attribue le monopole, la sécu a longtemps classé cette pratique comme un acte mineur, suspect d'inéfficacité et donc sousrétribué, démobilisant ainsi les professionnels. Pour ma part, adepte des pratiques manuelles, je réserve au massage un rôle capital... et j'en préconise la pratique au plus grand nombre - j'ai même, quand j'étais moins chenu, introduit des manoeuvres lors d'ateliers sur le corps. Le problème, AMHA, c'est que les kinés tentent d'argumenter sur les"risques" que font courir les non diplômés, ça manque de conviction, surtout en constatant ce que certains non-kinés intitulent "massage"- mais la tarification de ce service, c'est ça qui est illégal. C'est vrai que le massage existe depuis que la main existe. Mais dans notre système, je dirai que les écoles de kiné sont ouvertes à tous ceux qui parviennent à y entrer et à en sortir diplômés. Tu me suis?
Ce qui fait le succès du service-massage, c'est l'hypocrite relation au corps de notre culture calotine, pétrie de suspicion, de tentation, de péché. La tarification du massage, l'ardeur à vouloir se faire reconnaitre comme professionnel (cfr. mon lien avec le forum en début de cette rubrique), en usant sans retenue les effets médiatiques des magazines papier et télé résultent de cette frustation, de cette culpabilisation moyenageuse, car "si c'est un pro, que je le paie pour me faire du bien, notre relation est saine" . Voilà.
Bien sûr que tu masses bien, invité non-kiné. Une main qui glisse avec attention sur un corps à apaiser, ça fait toujours du bien, qu'importe l'originalité exotique supposée qu'on lui attribue - et crois-moi j'en ai fait le tour. Je connais des gens comme toi car il y en a partout, confortés dans leur légitimité par des diplômes glânés dans des écoles qui probablement enseignent des pratiques intéressantes, mais devraient en préalable préciser que savoir bien masser, ce n'amène pas chez nous à facturer ses manoeuvres.
Par comparaison, dans mon bled, il était reconnu la fonction de "petite remise": c'était un type qui n'était pas taxi, mais il avait le permis et une auto, et il baladait des clients qui bien sûr payaient la course. Quelle est la différence, me diras-tu? Il suffit de demander aux vrais taxis.
D'ailleurs, invité non-kiné, pour ne rien te cacher, je m'apprète à comparer le statut de kiné retraité actif (qui peut faire rembourser ses massages et autres) avec celui d'auto-entrepreneur (avec des vrais diplômes dans mon cas) qui ferait des massages et autres tarifés non-prescrits et non remboursés pendant la retraite; l 'auto-entreprise est chouchoutée en ce moment, c'est la "petite remise" pour toutes les catégories professionnelles, un portail géant ouvert aux radicaux libres de l'économie active - :?
En tout cas, invité non-kiné, si notre profession connait quelques déconvenues, tu peux dormir tranquille, c'est justement parce qu'un jour, elle a accepté de signer ce qui était alors une convention et qu'avec le temps ... mais bon, vous n'en n'êtes pas encore là.