La chance qu'elle a, c'est que tu vas faire parti des gens qui vont l'aider à se reconstruire! Le jour où elle va sourire puis rire le soleil reviendra dans son coeur et dans le tien!

il est des situations ou même le blindage le plus épais ne résiste pas!

JMD, ton anecdote est bouleversante - au-delà des blessures visibles de son corps, cette fillette t'as déjà transmis par le regard, de son âme à ton âme, la souffrance secrète et immense qui l'habite - derrière ton sanglot refoulé, il ne faut pas voir quelque honte d'avoir de la chance, d'être du bon côté, mais plutôt saluer une humanité noble et généreuse capable d'accueillir la détresse de l'autre - le destin ne s'est pas trompé en confiant cette enfant à tes attentions.

Ce matin j'ai vu arriver au cabinet une petite haïtienne de trois ans, rescapée du séisme.
Une jambe dans une résine, un avant bras balafré du coude au poignet, le crâne à moitié rasé laissant apparaître une longue cicatrice, agrippée à sa nounou gwada adoptive.
Elle m'a regardé fixement de ses yeux démesurés où se lisait l'effroi.
J'ai baissé les miens pour ravaler les larmes qui me venaient.
J'en ai gros sur la patate, ce soir ...