par Invité » jeu. avr. 22, 2010 9:38 pm
Lu sur le lien indiqué.
"En entreprise, dans les hôtels ou à la maison, le massage est à la mode. Mais du bien-être au plaisir, parfois le massage dérape"
Merci à la rubrique recherche de Véga. J'ai retrouvé ce poème, d'un MKDE si mes souvenirs sont bons.
Le dernier train
Ton corps recroquevillé n'est plus que douleurs
Contre lesquelles mes mains, pauvres mains,
Ne peuvent plus rien.
Des doses massives de dérivés morphiniques
Ont pris leur relais et t'aident
De te rapprocher de cet instant
Qui te libérera enfin de ce monde inhumain.
Je suis à tes côtés, tes yeux sont fermés,
Ta respiration est lente et paisible.
Tu es détendue; pour une fois.
Nous le savons, le grand voyage est imminent.
Tu ne seras pas seule pour l'heure du départ.
Je resterai là, comme l'on reste sur le quai d'une gare
A attendre que le train arrive et happe l'autre
Pour une destination inconnue et toujours trop lointaine.
Depuis combien de temps nous connaissons nous?
Depuis combien de temps nous aimons nous?
Tu étais une belle femme, gracieuse, sensuelle et désirable,
Gaie, souriante, toujours d'humeur égale,
Et moi un gamin, un praticien inexpérimenté,
Lorsque mes mains ont glissé le long de ton corps
Pour la première fois. Elles y ont glissé
S'y sont promenées, l'ont découvert
S'y sont perdues, l'ont aimé et s'y sont attachées.
Plaisir, frissons, émotion intense et partagée.
Corps magnifique, lisse et doux d'une femme
Aussi belle et fascinante qu'une aurore boréale.
Plaisir et désir partagés, plaisir et désir refoulés.
Amants d'un jour, que serions nous devenus?
A l'aube de ta vie, je t'aime toujours ma belle.
J'aime ton visage fripé et creusé par ses rides,
J'aime tes mains fines et toujours aussi douces
J'aime ta chevelure blanche et satinée
J'aime ton corps maigre et délabré.
Je t'aime d'avoir été et de m'avoir fait être
Je t'aime pour ce que tu m'as fait devenir.
Oui, après tant d'année de vie séparée je t'aime
Comme je t'aimais lorsque je te rêvais.
Pour notre ultime rencontre je passerai la nuit à tes côtés,
La première qui aura existé, la première que nous nous serons permise.
La première, la seule et la dernière à la fois.
Mes mains glissent sur ton corps déchiré pour te rassurer.
Tu es déjà partie, comme tu l'as toujours fait,
Discrètement, sans mot dire, sans prévenir, pour revenir
Plus tard, un autre jour, toujours sans prévenir.
Mais tu ne reviendras pas.
Je t'embrasse une dernière fois,
Je ne pleure pas, tu ne l'aurais pas voulu.
Je garderai ton souvenir,
Heureux de t'avoir rencontrée, heureux de t'avoir vécue
Heureux de t'avoir accompagnée prendre ce dernier train.
Meilleurs années ma tendre amie.
Lu sur le lien indiqué.
"En entreprise, dans les hôtels ou à la maison, le massage est à la mode. Mais du bien-être au plaisir, [u][size=150][b]parfois le massage dérape[/b][/size][/u]"
Merci à la rubrique recherche de Véga. J'ai retrouvé ce poème, d'un MKDE si mes souvenirs sont bons.
Le dernier train
Ton corps recroquevillé n'est plus que douleurs
Contre lesquelles mes mains, pauvres mains,
Ne peuvent plus rien.
Des doses massives de dérivés morphiniques
Ont pris leur relais et t'aident
De te rapprocher de cet instant
Qui te libérera enfin de ce monde inhumain.
Je suis à tes côtés, tes yeux sont fermés,
Ta respiration est lente et paisible.
Tu es détendue; pour une fois.
Nous le savons, le grand voyage est imminent.
Tu ne seras pas seule pour l'heure du départ.
Je resterai là, comme l'on reste sur le quai d'une gare
A attendre que le train arrive et happe l'autre
Pour une destination inconnue et toujours trop lointaine.
Depuis combien de temps nous connaissons nous?
Depuis combien de temps nous aimons nous?
Tu étais une belle femme, gracieuse, sensuelle et désirable,
Gaie, souriante, toujours d'humeur égale,
Et moi un gamin, un praticien inexpérimenté,
Lorsque mes mains ont glissé le long de ton corps
Pour la première fois. Elles y ont glissé
S'y sont promenées, l'ont découvert
S'y sont perdues, l'ont aimé et s'y sont attachées.
Plaisir, frissons, émotion intense et partagée.
Corps magnifique, lisse et doux d'une femme
Aussi belle et fascinante qu'une aurore boréale.
Plaisir et désir partagés, plaisir et désir refoulés.
Amants d'un jour, que serions nous devenus?
A l'aube de ta vie, je t'aime toujours ma belle.
J'aime ton visage fripé et creusé par ses rides,
J'aime tes mains fines et toujours aussi douces
J'aime ta chevelure blanche et satinée
J'aime ton corps maigre et délabré.
Je t'aime d'avoir été et de m'avoir fait être
Je t'aime pour ce que tu m'as fait devenir.
Oui, après tant d'année de vie séparée je t'aime
Comme je t'aimais lorsque je te rêvais.
Pour notre ultime rencontre je passerai la nuit à tes côtés,
La première qui aura existé, la première que nous nous serons permise.
La première, la seule et la dernière à la fois.
Mes mains glissent sur ton corps déchiré pour te rassurer.
Tu es déjà partie, comme tu l'as toujours fait,
Discrètement, sans mot dire, sans prévenir, pour revenir
Plus tard, un autre jour, toujours sans prévenir.
Mais tu ne reviendras pas.
Je t'embrasse une dernière fois,
Je ne pleure pas, tu ne l'aurais pas voulu.
Je garderai ton souvenir,
Heureux de t'avoir rencontrée, heureux de t'avoir vécue
Heureux de t'avoir accompagnée prendre ce dernier train.
Meilleurs années ma tendre amie.