Le sujet des bordereaux est pire qu'un thème de campagne électorale.
Une télétransmission SV sécurisée implique un paiement sous 48h. Le logiciel agréé certifie l'adéquation du truc avec l'ensemble de la réglementation (ou presque). Les contrôles sont donc faits a posteriori par les caisses.
Mais une caisse doit s'assurer disposer de l'original de la prescription pour débloquer les fonds : de mémoire c'est même la responsabilité personnelle du Trésorier Payeur.
Avec SV il n'a pas été prévu de technique pour envoyer les justificatifs (l'orodo en particulier) : système technique purement informatique mal décorrelé de la réalité.
Les pharmaciens ont contourné le problème depuis longtemps en scannant et envoyant les ordos dans des flux parallèles à SV, avec l'accord des caisses. Mais aussi, AMHA, la pression de l'Ordre...
Pour les auxiliaires médicaux, les professions "prescrites" comme on les désigne dans les caises, comment le Trésorier peut-il assumer sa responsabilité s'il n'a pas de pièces justificatives : il lui suffit de continuer à les demander. Oui mais voilà, quand une ordo est agrafée à une feuille de soins papier, c'est facile. Quand la facture est une FSE, impossible de savoir à quelle FSE correspond l'ordo reçue...
Donc, sur le terrain, chaque caisse a fait sa propre cuisine locale. En général demande d'envoi de bordereaux de télétransmissions (plus ou moins variables quant au contenu, au passage) et agrafage des pièces justificatives numérotées à l'identique, classées dans le même ordre.
travail administratif stérile de la part des professionnels de santé, et traitement manuel absurde dans les organismes concernés, qui se contentent dès lors de la "lecture" des bordereaux pour savoir si tout est OK.
Pour mémoire, les locigiels des caisses peuvent très bien imprimer leurs propres bordereaux au bon format, une fois pour toute. Et le personnel a largement le temps de vérifier , sur écran des ordos envoyées par courrier simplement identifiées avec un n° manuel (celui du traitement, de la FSE, du patient, ce qu'on veut) par le professionnel de santé. C'est une question de bon sens, l'expérience des sociétés commerciales qui traitent ainsi l'adéquation de leurs factures avec les commandes reçues ou émises est là pour argumenter la chose...
Au passage un bordereau simplifié ne reprenant que les identifiants des lots et des FSE (sans montants, dates, actes, etc.) suffirait amplement à répondre au besoin de responsabilité et de suivi administratif, si les Caisses tiennent absolument à conserver des traces papier (pour justifier les métiers d'archivistes, d'ouvreurs d'enveloppes, de désagrafeurs de liasses, de photocopieurs, etc.

).
Pour "demain" il se profile une généralisation de la transmission des ordonnances via les flux SESAM Vitale. Un scan de l'ordo, un stockage régi par une petite extension technique des logiciels agréés, une transmission jointe aux lots de télétrans et hop : plus de bordereaux papier ni de timbres.
Ce mécanisme me semble hasardeux dans son déploiement et son usage sur le terrain. S'il est traité avec intelligence par une caisse il libérera pas mal de temps aux professionnels de santé et au personnel de la caisse en question. Mais mal accepté (d'un côté ou de l'autre), il donnera lieu à impression des pièces jointes (les ordos en premier lieu), identification et demande de nouveaux bordereaux pour agrafer tout ça...
Ca va prendre un peu de temps, mais ça peut s'avérer amusant.
PS :
Au passage, celles et ceux qui crient "
c'est stupide, il faut une prescription électronique" sont dans le vrai, mais dans l'Utopie absolue. Autant une prescription numérique peut être codifiée pour des médicaments, autant la prescription de soins d'hygiène ou de séances d'orthophonie me semble tenir de la rédaction française souvent variable et très personnelle. Un toubib accepte de "connaitre" le Vidal, mais il ne faut pas chercher à lui faire connaitre la multiplicité des actes d'une NGAP d'auxiliaire médical, et des référentiels qui fleurissent un peu partout...
Sans compter les réglementations changeantes, par exemple pour les soins de kinés où le médecin n'est plus tenu d'indiquer le "quoi et combien" depuis un bout de temps, mais juste le "pourquoi". Et sur le terrain, c'est loin d'être passé...
Le sujet des bordereaux est pire qu'un thème de campagne électorale. :lol:
Une télétransmission SV sécurisée implique un paiement sous 48h. Le logiciel agréé certifie l'adéquation du truc avec l'ensemble de la réglementation (ou presque). Les contrôles sont donc faits a posteriori par les caisses.
Mais une caisse doit s'assurer disposer de l'original de la prescription pour débloquer les fonds : de mémoire c'est même la responsabilité personnelle du Trésorier Payeur.
Avec SV il n'a pas été prévu de technique pour envoyer les justificatifs (l'orodo en particulier) : système technique purement informatique mal décorrelé de la réalité.
Les pharmaciens ont contourné le problème depuis longtemps en scannant et envoyant les ordos dans des flux parallèles à SV, avec l'accord des caisses. Mais aussi, AMHA, la pression de l'Ordre...
Pour les auxiliaires médicaux, les professions "prescrites" comme on les désigne dans les caises, comment le Trésorier peut-il assumer sa responsabilité s'il n'a pas de pièces justificatives : il lui suffit de continuer à les demander. Oui mais voilà, quand une ordo est agrafée à une feuille de soins papier, c'est facile. Quand la facture est une FSE, impossible de savoir à quelle FSE correspond l'ordo reçue... :?
Donc, sur le terrain, chaque caisse a fait sa propre cuisine locale. En général demande d'envoi de bordereaux de télétransmissions (plus ou moins variables quant au contenu, au passage) et agrafage des pièces justificatives numérotées à l'identique, classées dans le même ordre.
travail administratif stérile de la part des professionnels de santé, et traitement manuel absurde dans les organismes concernés, qui se contentent dès lors de la "lecture" des bordereaux pour savoir si tout est OK.
Pour mémoire, les locigiels des caisses peuvent très bien imprimer leurs propres bordereaux au bon format, une fois pour toute. Et le personnel a largement le temps de vérifier , sur écran des ordos envoyées par courrier simplement identifiées avec un n° manuel (celui du traitement, de la FSE, du patient, ce qu'on veut) par le professionnel de santé. C'est une question de bon sens, l'expérience des sociétés commerciales qui traitent ainsi l'adéquation de leurs factures avec les commandes reçues ou émises est là pour argumenter la chose...
Au passage un bordereau simplifié ne reprenant que les identifiants des lots et des FSE (sans montants, dates, actes, etc.) suffirait amplement à répondre au besoin de responsabilité et de suivi administratif, si les Caisses tiennent absolument à conserver des traces papier (pour justifier les métiers d'archivistes, d'ouvreurs d'enveloppes, de désagrafeurs de liasses, de photocopieurs, etc. :wink: ).
Pour "demain" il se profile une généralisation de la transmission des ordonnances via les flux SESAM Vitale. Un scan de l'ordo, un stockage régi par une petite extension technique des logiciels agréés, une transmission jointe aux lots de télétrans et hop : plus de bordereaux papier ni de timbres.
Ce mécanisme me semble hasardeux dans son déploiement et son usage sur le terrain. S'il est traité avec intelligence par une caisse il libérera pas mal de temps aux professionnels de santé et au personnel de la caisse en question. Mais mal accepté (d'un côté ou de l'autre), il donnera lieu à impression des pièces jointes (les ordos en premier lieu), identification et demande de nouveaux bordereaux pour agrafer tout ça...
Ca va prendre un peu de temps, mais ça peut s'avérer amusant. :roll:
PS :
Au passage, celles et ceux qui crient "[i]c'est stupide, il faut une prescription électronique[/i]" sont dans le vrai, mais dans l'Utopie absolue. Autant une prescription numérique peut être codifiée pour des médicaments, autant la prescription de soins d'hygiène ou de séances d'orthophonie me semble tenir de la rédaction française souvent variable et très personnelle. Un toubib accepte de "connaitre" le Vidal, mais il ne faut pas chercher à lui faire connaitre la multiplicité des actes d'une NGAP d'auxiliaire médical, et des référentiels qui fleurissent un peu partout...
Sans compter les réglementations changeantes, par exemple pour les soins de kinés où le médecin n'est plus tenu d'indiquer le "quoi et combien" depuis un bout de temps, mais juste le "pourquoi". Et sur le terrain, c'est loin d'être passé...