bonjour,
ce matin, je ragote - cette anecdote est tombée dans mon oreille et je la trouve peu banale:
- Allo Fanny ?
- Oui, c’est moi – qui me demande ?
- C’est Maxime…
- Maxime ? Maxime Gaburet ?
- Oui. Je dérange ?
- Non. Mais pourquoi m’appelles-tu ?
Max a quitté Fanny depuis déjà quatre ans. Elle était tellement absorbée par son travail qu’en rentrant très tard chaque soir à la maison, elle ne s’est pas aperçue qu’il s’éloignait progressivement. Puis finalement il est parti vivre avec une collègue de travail plus disponible.
- Tu te rappelles qu’on est toujours mariés. Il serait peut-être temps d’officialiser notre séparation.
- Mariés ? Se séparer ? Tu veux parler de cette mise en scène quand nous sommes passés par Las Vegas ? Quand on a convolé dans une chapelle de studio-vidéo en compagnie d’un faux Elvis qui gesticulait derrière nous ?
- Oui, c’est bien ça. En rangeant des papiers chez moi, j’ai retrouvé le certificat qui nous a été remis après la «cérémonie». Je me demandais ce que ça valait et j’ai pris contact avec le consulat. On m’a demandé de produire ce document. Puis, je ne sais pas ce qui s’est passé, j’ai été informé que c’était bon, les épousailles américaines ont été validées. Qu’est-ce qu’on fait maintenant ?
- Ok, je vois que tu n’as pas mûri ! J’ai pu savoir que tu ne trouvais plus utile de travailler pour vivre. Tu as donc du temps, ce qui n’est pas mon cas. Voici donc ma réponse : « je ne veux rien savoir, débrouille-toi pour faire annuler cette validation ». Quelque part, en te renseignant, tu trouveras que déjà quand deux français souhaitent convoler en France, il faut réunir un tas de pièces et de certificats et multiplier les démarches. Or avec l’attraction pour touristes de Las Vegas, on en est très loin.
- Oui, mais je compte me marier prochainement et je risque de me retrouver administrativement bigame.
- Alors là, si tu permets, ce ne serait qu’une officialisation de ce que tu m’as fait subir quand nous vivions ensemble ; transmets mon bon souvenir à maman Gaburet.
***************
Toute ressemblance avec une situation réelle ou vécue n’est pas fortuite – Il ne s’agit pas du tout d’une pure fiction… 
