par Annie » mer. janv. 28, 2009 1:15 pm
Bonjour à tous, souriants ou grincheux!
Je trouve ce forum bien fade à mon goût depuis quelque temps!
Il est vrai que les aléas climatiques et les ennuis qui en découlent ne prètent pas beaucoup à rire et que les tracasseries privées ou professionnelles prennent le pas rapidement sur la légèreté!
Alors je vous propose ce poème (il n'est pas de moi mais j'aurais bien aimé!) de Xavier Forneret (1809-1884), dédié à tous ceux qui le voudront ou qui ne le connaissent pas encore: (Attention, il est un peu long!)
Un pauvre honteux
Il l'a tirée
De sa poche percée
L'a mise sous ses yeux ;
Et l'a bien regardée
En disant : " Malheureux ! "
Il l'a soufflée
De sa bouche humectée ;
Il avait presque peur
D'une horrible pensée
Qui vint le prendre au coeur.
Il l'a mouillée
D'une larme gelée
Qui fondit par hasard ;
Sa chambre était trouée
Encor plus qu'un bazar.
Il l'a frottée,
Ne l'a pas réchauffée,
À peine il la sentait ;
Car, par le froid pincée
Elle se retirait.
Il l'a pesée
Comme on pèse une idée,
En l'appuyant sur l'air.
Puis il l'a mesurée
Avec du fil de fer.
Il l'a touchée
De sa lèvre ridée. -
D'un frénétique effroi
Elle s'est écriée :
Adieu, embrasse-moi !
Il l'a baissée
Et après l'a croisée
Sur l'horloge du corps,
Qui rendait, mal montée,
Des mats et lourds accords.
Il l'a palpée
D'une main décidée
À la faire mourir.
- Oui c'est une bouchée
Dont on peut se nourrir.
Il l'a pliée,
Il l'a cassée ;
Il l'a placée,
Il l'a coupée,
Il l'a lavée,
Il l'a portée,
Il l'a grillée,
Il l'a mangée.
- Quand il n'était pas grand, on lui avait dit :
- Si tu as faim, mange une de tes mains.
BONNE JOURNEE à tous!

Bonjour à tous, souriants ou grincheux! :D
Je trouve ce forum bien fade à mon goût depuis quelque temps!
Il est vrai que les aléas climatiques et les ennuis qui en découlent ne prètent pas beaucoup à rire et que les tracasseries privées ou professionnelles prennent le pas rapidement sur la légèreté!
Alors je vous propose ce poème (il n'est pas de moi mais j'aurais bien aimé!) de Xavier Forneret (1809-1884), dédié à tous ceux qui le voudront ou qui ne le connaissent pas encore: (Attention, il est un peu long!)
Un pauvre honteux
Il l'a tirée
De sa poche percée
L'a mise sous ses yeux ;
Et l'a bien regardée
En disant : " Malheureux ! "
Il l'a soufflée
De sa bouche humectée ;
Il avait presque peur
D'une horrible pensée
Qui vint le prendre au coeur.
Il l'a mouillée
D'une larme gelée
Qui fondit par hasard ;
Sa chambre était trouée
Encor plus qu'un bazar.
Il l'a frottée,
Ne l'a pas réchauffée,
À peine il la sentait ;
Car, par le froid pincée
Elle se retirait.
Il l'a pesée
Comme on pèse une idée,
En l'appuyant sur l'air.
Puis il l'a mesurée
Avec du fil de fer.
Il l'a touchée
De sa lèvre ridée. -
D'un frénétique effroi
Elle s'est écriée :
Adieu, embrasse-moi !
Il l'a baissée
Et après l'a croisée
Sur l'horloge du corps,
Qui rendait, mal montée,
Des mats et lourds accords.
Il l'a palpée
D'une main décidée
À la faire mourir.
- Oui c'est une bouchée
Dont on peut se nourrir.
Il l'a pliée,
Il l'a cassée ;
Il l'a placée,
Il l'a coupée,
Il l'a lavée,
Il l'a portée,
Il l'a grillée,
Il l'a mangée.
- Quand il n'était pas grand, on lui avait dit :
- Si tu as faim, mange une de tes mains.
BONNE JOURNEE à tous! :D