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Posté : mar. août 04, 2009 12:59 am
par MR84
Version moderne issue du travail d'une classe de 3ème. (Source : Collège Ferry de Montluçon)


Quand ils ont interdit la pilule contraceptive,
Quand ils ont aboli l’I.V.G.,
Quand ils ont diminué les salaires des femmes,
Quand ils ont interdit de travailler aux femmes,
Quand ils ont supprimé le droit de vote des femmes,
Je n’ai rien dit, je n’étais pas une femme.
Puis ma femme m’a quitté,
Et je me suis retrouvé tout seul avec mon chien.

Quand ils ont marié les Algériennes de force,
Je n'ai rien dit, je n'étais pas algérienne.
Quand ils ont lapidé les femmes adultères,
Je n'ai rien dit, j'étais fidèle.
Quand ils ont arrêté et torturé les prostituées,
Je n'ai rien dit, je ne me prostituais pas.
Quand ils ont interdit la contraception,
Je n'ai rien dit, je voulais une famille nombreuse.
Quand ils ont interdit le congé maternité,
Je n'ai rien dit, j'étais mère au foyer.
Quand ils ont interdit l'avortement,
Je n'ai rien dit, j'étais déjà ménopausée.
Quand ils ont interdit les postes à responsabilité aux femmes,
Je n’ai rien dit, je n’avais aucun diplôme.
Quand ils ont interdit le travail des femmes,
Je n'ai rien dit, j’étais déjà en retraite.
Quand ils ont interdit le droit de vote des femmes,
Je n'ai rien dit, je ne m'intéressais pas à la politique.
Puis ils ont interdit aux femmes de parler,
Et je suis restée sans voix.

Quand ils ont détruit les mosquées,
Je n’ai rien dit, je n’étais pas musulman.
Quand ils ont rasé les temples,
Je n’ai rien dit, je n’étais pas protestant.
Quand ils ont bombardé les synagogues,
Je n’ai rien dit, je n’étais pas juif.
Quand ils ont éventré les églises,
Je n’ai rien dit, je n’étais pas catholique.
Quand ils ont interdit tous les lieux de culte,
Je n’ai rien dit, j’étais athée.
Puis ils ont construit des monuments à la gloire du grand Mugul
Et ils nous ont forcé à y venir prier,
Et je n’ai rien pu dire.

Quand ils ont interdit l'école aux musulmans,
Je n'ai rien dit, je n'étais pas musulman.
Quand ils ont rendu l'école payante,
Je n'ai rien dit, mes parents étaient riches.
Quand ils ont rendu l'école facultative,
Je n'ai rien dit, j'avais déjà terminé mes études.
Quand ils ont autorisé le travail des enfants,
Je n'ai rien dit, j'étais majeur depuis longtemps.
Puis ils ont interdit à mes enfants d'aller à l'école
Et ...



Quand ils ont interdit France Inter,
Je n’ai rien dit, j'écoutais Skyrock.
Quand ils ont interdit la Cinq,
Je n’ai rien dit, je regardais la Une.
Quand ils ont interdit le Monde,
Je n’ai rien dit, je lisais la Montagne.
Quand ils ont interdit le courrier postal,
Je n'ai rien dit, je n'envoyais plus que des courriers électroniques.
Puis ils ont interdit l’accès à l’internet,
Et je me suis remis au morse.

Quand ils ont interdit les émissions politiques à la radio,
Je n’ai rien dit, je n'écoutais que les émissions musicales.
Quand ils ont interdit les documentaires à la télévision,
Je n’ai rien dit, je ne regardais que les jeux télévisés.
Quand ils ont retiré leur carte professionnelle aux journalistes de presse écrite,
Je n’ai rien dit, je ne lisais que les mots croisés et la météo.
Quand ils ont ouvert les lettres,
Je n'ai rien dit, je n'envoyais plus que des e-mails.
Quand ils ont interdit les forums sur internet,
Je n’ai rien dit, je n’y participais jamais.
Quand ils ont mis les téléphones fixes sur écoute,
Je n'ai rien dit, je ne communiquais plus que par portable.
Puis ils ont interdit les téléphones portables,
Et je n'ai rien pu dire.

Quand ils ont interdit les boubous,
Je n’ai rien dit, je ne portais que des jeans.
Quand ils ont interdit les djellabas,
Je n’ai rien dit, je ne portais que des jeans.
Quand ils ont interdit les kimonos,
Je n’ai rien dit, je ne portais que des jeans.
Quand ils ont interdit les saris,
Je n’ai rien dit, je ne portais que des jeans.
Puis ils ont interdit les jeans,
Et je n’avais plus qu’à aller me rhabiller.

Quand ils ont interdit les piercings,
Je n’ai rien dit, je me contentais de mes boucles d’oreille.
Quand ils ont interdit les cheveux teints en bleu,
Je n’ai rien dit, je me les faisais teindre en blond.
Quand ils ont interdit de s’habiller en noir,
Je n’ai rien dit, je préférais mes robes à fleurs.
Quand ils ont interdit de porter des baskets,
Je n’ai rien dit, je ne portais que des souliers vernis.
Quand ils ont interdit de se vernir les ongles en violet,
Je n’ai rien dit, je me les vernissais en rouge.
Puis ils ont interdit les yeux bleus,
Et j’ai dû baisser les yeux.

Quand ils ont autorisé le dégazage des pétroliers en mer,
Je n’ai rien dit, je n’habitais pas au bord de la mer.
Quand ils ont autorisé les usines à déverser leurs déchets dans les rivières,
Je n’ai rien dit, je n’habitais pas au bord d’une rivière.
Quand ils ont autorisé qu’on enfouisse les déchets nucléaires dans les champs,
Je n’ai rien dit, je n’habitais pas à la campagne.
Quand ils ont accepté qu’on creuse des tunnels pour les poids lourds,
Je n’ai rien dit, je n’habitais pas à la montagne.
Quand ils ont autorisé les essais atomiques dans le désert,
Je n’ai rien dit, je n’habitais pas dans le désert.
Puis on n’a plus eu d’eau potable et d’air respirable dans les villes non plus,
Et je suis parti vivre sur la lune.


Et nous, que pourrions nous écrire en adaptant ce merveilleux et douloureux texte du Pasteur Martin Niemoller à notre profession?

Michel

Posté : sam. août 08, 2009 12:52 am
par Alain.
Kinésithérapeute.
Guérisseur non médecin qui soigne les malades des médecins non guérisseurs.

[Georges Elgozy]

Visionnaire?

Posté : ven. août 21, 2009 12:24 pm
par Invité
"Lorsque les pères s'habituent à laisser faire les enfants, Lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles, Lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, Lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu’ils ne reconnaissent plus, au-dessus d’eux, l’autorité de rien et de personne, alors, c’est là, en toute beauté, et en toute jeunesse, Le début de la tyrannie."

Platon, 429-347 avant J.C.

Posté : ven. août 21, 2009 12:37 pm
par Daniel MOINE
On trouve ça (entre autre) ici: http://www.autourdulivre.eu/Boutique.html

La question n'est plus de savoir si nous aurons la tyrannie, mais simplement quand...

Posté : lun. août 24, 2009 1:44 pm
par Invité
Lorsque le conférencier entra dans l'auditorium où des centaines de personnes s'étaient réunies pour l'entendre, un homme lui remit un billet soigneusement plié.
Pensant qu'il s'agissait d'une question, il glissa le papier dans sa poche et continua de se frayer un chemin jusqu'à l'estrade. Parvenu au pupitre, il déplia le papier et le lut. Sur le billet figurait un seul mot: « Idiot ».

Il ne perdit pas contenance et, s'adressant à la foule, il dit:

« Déjà plusieurs fois dans ma vie, j'ai reçu des messages que l'expéditeur avait oublié de signer. Mais en entrant dans cette salle, il m’est arrivé quelque chose d’extraordinaire : on m’a remis une feuille portant un seul mot: « Idiot » !
C’est la première fois de ma vie, je reçois une lettre signée par un individu qui a oublié d’écrire le message. »

Posté : lun. août 24, 2009 2:47 pm
par Invité
"La folie n'est qu'une aliénation minoritaire."

Posté : dim. sept. 06, 2009 12:58 pm
par Invité
Le chant de la ville

Pas besoin de chef d’orchestre.

Le sifflement strident des usines donne le La
Sur lequel, klaxons, marteaux piqueurs
Et autres instruments quinqua phoniques
Se pressent de s’accorder.

Les chœurs, va et vient incessants de la circulation,
Effectuent leurs dernières vocalises
Assistés de près par le brouhaha infernal des trains
Et le sifflet strident du chef de gare.

Les feux tricolores, silencieux métronomes,
Insufflent le rythme à trois temps.
Tout est fin prêt. Il est six heures,
Les passants s’invectivent,
S’époumonent pour s’entendre,
Ou hurlent dans leurs téléphones portables.
Certains commandent leur premier café.

La ville peut enfin jouer sa symphonie discordante.

Au dernier étage d’une tour,
Une maman fredonne une chanson douce à son enfant
Réveillé trop tôt par tant de vacarme.

Re: Espace culturel: partagez vos textes.

Posté : ven. oct. 23, 2009 12:27 pm
par Annie
Après les célèbres "Brèves de comptoir", je vous propose une "Brève de coiffeuse", entendue hier:

"Il est venu en vélo, malgré la pluie, mais alors, il était trempé!! Eh bien, il est reparti à vélo aussi sec!"

Re: Espace culturel: partagez vos textes.

Posté : ven. oct. 23, 2009 9:36 pm
par Invité
Les pavés étaient glissants, la pluie tomba.

Soundpainting

Posté : ven. oct. 30, 2009 1:24 am
par MR84
Soundpainting

Connaissez vous le Soundpainting?
Je viens d'intégrer un orchestre de Soundpainting, "l'Orchestre des non musiciens".

Expérience assez surprenante et prenante à la fois.
Libération totale.
Je vous livre quelques lien afin que vous découvriez si cela peut intéresser.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Soundpainting

http://www.soundpainting.com/french/sou ... rench.html

http://www.amalgammes.free.fr/soundpainting.php

Michel

Re: Espace culturel: partagez vos textes.

Posté : ven. oct. 30, 2009 12:10 pm
par Invité
epsimin : message supprimé pour son caractère injurieux

L'ogre

Posté : sam. oct. 31, 2009 12:22 pm
par MR84
Atelier d'écriture: thème l'ogre.


Il sera le dernier.

Cet ogre
Se nomme Dow Jones à New York, Cac40 à Paris, Nasdaq à Tokyo.
La bourse ou la vie ?
La bourse s’est sa vie.
Subprime, multinationales, paradis fiscaux, parachutes dorés, bonus, bouclier fiscal sont ses multiples descendances.
Faillites, saisies, expulsions, il y a toujours un petit bénéfice à faire.
Performance, rendement, rentabilité sont ses maîtres mots.
Restructurations, délocalisations, licenciements, cadences infernales, rien ne l’arrête pour arriver à ses « faims », et ce ne sont pas les dépressions, les drames familiaux, la misère ni quelques suicides chez France Télécom qui stopperont sa progression.
Un arpent de terre, un baril de pétrole, une bouteille de gaz ou quelques kilos de minerai et le voilà qu’il arme des pays pour une guerre sans pitié, sans règles, faisant des milliers de morts et autant de réfugiés qui finiront leur triste existence dans des camps, derrières des barbelés et des miradors.
Multicarte pervers, il condamnera les uns et fournira en douce des mines anti-personnelles aux autres. Pour lui l’être humain n’est que viande qu’il mettrait volontiers sous emballages pour les vendre dans des supermarchés hyper rentables en lieu et place des cimetières improductifs.
Famines, épidémies, pandémies, crashs, séismes et autres catastrophes naturelles sont autant de bouches en moins à nourrir, de salaires à payer, d’allocations et de retraites à verser.
Pollution, gaz à effet de serre, réchauffement de la planète, disparition des espèces, il s’assoit dessus.
Tu mutes ou tu crèves.
De toute façon l’humanité entière est vouée à disparaitre.
Il ne lui survivra pas mais partira avec le dernier.

Cet Ogre c’est le Profit


Michel

Rencoutres de Courts Métrages

Posté : ven. nov. 06, 2009 10:24 pm
par MR84
Rencontres de Courts Métrages de Cabrières d'Avignon.

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Les détails sur ces pages:

http://cinambule.free.fr/PLANNING%2009.htm

http://cinambule.free.fr/CCC%202009%20web.pdf

Re: Espace culturel: partagez vos textes.

Posté : dim. nov. 08, 2009 7:31 pm
par Invité
Coup de coeur pour un auteur: Laurent Gaudé

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"Les Scorta vivent pauvrement à Montepuccio, un petit village d'Italie du sud. Leur lignée est fondée sur un viol, donc née dans l'opprobre, mais ils ont fait voeu de se transmettre de génération en génération, le peu que la vie leur laisserait en héritage. En dehors du modeste bureau de tabac familial ils n'ont rien de matériel mais seulement un souvenir, une expérience, une parcelle de sagesse, une étincelle de joie... ou encore un secret. Un secret comme celui que la vieille Carmela confie à l'ancien curé de Montepuccio."


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"Au sein d'une Afrique ancestrale, le vieux Tsongor, roi de Massaba, souverain d'un empire immense, s'apprête à marier sa fille. Mais au jour des fiançailles, un deuxième prétendant surgit. La guerre éclate. Le roi s'éteint mais ne peut reposer en paix dans sa cité dévastée. A son plus jeune fils, Souba, échoit la mission de parcourir le continent pour y construire sept tombeaux à l'image de ce que fut le vénéré — et aussi le haïssable — roi Tsongor."

Michel

Re: Espace culturel: partagez vos textes.

Posté : jeu. nov. 12, 2009 12:40 pm
par G2
une question cruciale que je me pose depuis longtemps et que ton prospectus ravive, est -ce que le nom de Cabrières a quelque chose à voir avec l'animal figurant sur icelui?

Re: Espace culturel: partagez vos textes.

Posté : sam. nov. 21, 2009 1:08 pm
par Prof
Ô Invité inlassable
Qui sans cesse remet sur la table
L’abandon de cette rubrique
Avec force critiques.
Qui est tu pour ainsi
Vouloir imposer ton avis
A tous ceux qui sur ce forum
Ont apprécié la chaleur du bonhomme
Et cette proposition d’évasion.
Rien ne t’oblige à lire
Mais laisse aux autres le plaisir.
Ne pas participer
Ne veux pas toujours dire rejeter
Mais le début de la méchanceté
C’est le rejet
Sans essayer de comprendre
Sans essayer d’apprendre.
L’envie de partage est bien plus louable
Ô Invité inlassable.
Et à tes condamnations
Je préfère l’humanisation.