Recheerche objective sur la pratique du 1/3 payant.
Posté : mar. sept. 03, 2013 10:18 am
A la suite d'échanges quelque peu remuants dans un sujet qui n'avait nullement l'intention de l'être, je me permet de vous livrer ma vision objective sur ce "hors sujet".
Rappelons tout d'abord qu'une Convention nationale destinée à régir les rapports entre les masseurs kinésithérapeutes et les caisses d'assurance maladie établit (en son § 3.3.6) les règles générales relatives aux modalités de paiement des honoraires.
Ces dernières sont également disponibles sur le site de l'Assurance Maladie
Mais, il n'est pas pour autant établit dans la rédaction de ces règles des procédures strictes concernant la pratique de la dispense d'avance de frais – en dehors de celles dites légales.
En effet, la rédaction de cette partie du texte laisse la libre appréciation au masseur kinésithérapeute pour pratiquer la dispense d'avance de frais. La Convention oriente le praticien dans son appréciation en évoquant la prise en compte de critères sociaux particuliers tout en rappelant le caractère exceptionnel de cette pratique.
Dans ce cas, la Convention précise comment le praticien doit remplir les Feuilles de soins adressées aux Caisses Primaires des patients.
Bien qu'elle ne soit pas évoqué dans ce texte, cette pratique exceptionnelle sous-entend que le patient adhère à un organisme de couverture sociale complémentaire (une mutuelle) permettant de se substituer au patient en payant directement au praticien la part dite "complémentaire" des actes.
Depuis 2007 (date de parution de la Convention), le monde de la profession libérale paramédicale a beaucoup évolué notamment en matière d'échanges avec les Caisses Primaires d'Assurance Maladie.
Les incitations officielles (aide à la télétransmission), conduisant les professionnels de santé à s'équiper de moyens informatiques permettant des échanges plus rapides et dématérialisés des Feuilles de Soins sont aujourd'hui bien en place.
Les éditeurs de progiciels dédiés à ces tâches administratives réalisent des produits en conformité avec un cahier des charges du GIE Sésam-Vitale.
Cette évolution apporte aux praticiens des gains de temps et une meilleure visibilité de leur trésorerie.
En parallèle à ces évolutions, le monde de l'assurance complémentaire (les mutuelles santé), a également évolué.
Des passerelles informatiques existent entre ces organismes (directement ou par l'intermédiaire de "Concentrateurs"), et les Caisses Primaires permettant l'échange de données relatives au paiement des parts complémentaire des honoraires directement aux praticiens.
Afin d'améliorer cette pratique (dont la Convention maintient son caractère exceptionnel), les organismes d'assurance maladie complémentaire ont mis au point des Conventions "particulières" destinées aux praticiens leur permettant d'accroître la vitesse de paiement en lieu et place de leurs adhérents.
Notons que cette évolution (la Demande de Remboursement Electronique) s'est implicitement faite avec l'aval de la CNAM. Cette dernière a autorisé ces organismes à posséder des liaisons informatiques avec les serveurs des CPAM pour pratiquer la DRE.
Vu du coté des praticiens, cette situation n'apporte que des avantages puisqu'elle permet la sûreté de paiement de ses honoraires dans des temps réduits et suivant des procédures simples et peu contraignantes en temps.
Il n'en reste pas moins vrai que la Convention nationale reste inchangée à ce sujet. Mais, compte tenu des termes de sa rédaction laissant libre appréciation au praticien, il est aujourd'hui avéré que les praticiens peuvent librement choisir de systématiser ou pas la pratique de l'avance de frais.
Néanmoins, il n'est également pas possible que cette Convention nationale inclue des directives dont la CNAM n'est pas maître d'oeuvre.
C'est là toute l'ambiguïté qui conduit à avoir deux "écoles" de praticiens.
Depuis quelques jours nous assistons à une escalade entre les pro et les anti-pratiquants de la dispense d'avance de frais sur soins réalisés par les paramédicaux en général et le kinésithérapeutes en particulier.
Je souhaite que cette vision apporte l'apaisement dans les échanges sur ce Forum et – surtout – dégonfle la baudruche des contributeurs aussi bien inscrits qu'anonymes.
Rappelons tout d'abord qu'une Convention nationale destinée à régir les rapports entre les masseurs kinésithérapeutes et les caisses d'assurance maladie établit (en son § 3.3.6) les règles générales relatives aux modalités de paiement des honoraires.
Ces dernières sont également disponibles sur le site de l'Assurance Maladie
Mais, il n'est pas pour autant établit dans la rédaction de ces règles des procédures strictes concernant la pratique de la dispense d'avance de frais – en dehors de celles dites légales.
En effet, la rédaction de cette partie du texte laisse la libre appréciation au masseur kinésithérapeute pour pratiquer la dispense d'avance de frais. La Convention oriente le praticien dans son appréciation en évoquant la prise en compte de critères sociaux particuliers tout en rappelant le caractère exceptionnel de cette pratique.
Dans ce cas, la Convention précise comment le praticien doit remplir les Feuilles de soins adressées aux Caisses Primaires des patients.
Bien qu'elle ne soit pas évoqué dans ce texte, cette pratique exceptionnelle sous-entend que le patient adhère à un organisme de couverture sociale complémentaire (une mutuelle) permettant de se substituer au patient en payant directement au praticien la part dite "complémentaire" des actes.
Depuis 2007 (date de parution de la Convention), le monde de la profession libérale paramédicale a beaucoup évolué notamment en matière d'échanges avec les Caisses Primaires d'Assurance Maladie.
Les incitations officielles (aide à la télétransmission), conduisant les professionnels de santé à s'équiper de moyens informatiques permettant des échanges plus rapides et dématérialisés des Feuilles de Soins sont aujourd'hui bien en place.
Les éditeurs de progiciels dédiés à ces tâches administratives réalisent des produits en conformité avec un cahier des charges du GIE Sésam-Vitale.
Cette évolution apporte aux praticiens des gains de temps et une meilleure visibilité de leur trésorerie.
En parallèle à ces évolutions, le monde de l'assurance complémentaire (les mutuelles santé), a également évolué.
Des passerelles informatiques existent entre ces organismes (directement ou par l'intermédiaire de "Concentrateurs"), et les Caisses Primaires permettant l'échange de données relatives au paiement des parts complémentaire des honoraires directement aux praticiens.
Afin d'améliorer cette pratique (dont la Convention maintient son caractère exceptionnel), les organismes d'assurance maladie complémentaire ont mis au point des Conventions "particulières" destinées aux praticiens leur permettant d'accroître la vitesse de paiement en lieu et place de leurs adhérents.
Notons que cette évolution (la Demande de Remboursement Electronique) s'est implicitement faite avec l'aval de la CNAM. Cette dernière a autorisé ces organismes à posséder des liaisons informatiques avec les serveurs des CPAM pour pratiquer la DRE.
Vu du coté des praticiens, cette situation n'apporte que des avantages puisqu'elle permet la sûreté de paiement de ses honoraires dans des temps réduits et suivant des procédures simples et peu contraignantes en temps.
Il n'en reste pas moins vrai que la Convention nationale reste inchangée à ce sujet. Mais, compte tenu des termes de sa rédaction laissant libre appréciation au praticien, il est aujourd'hui avéré que les praticiens peuvent librement choisir de systématiser ou pas la pratique de l'avance de frais.
Néanmoins, il n'est également pas possible que cette Convention nationale inclue des directives dont la CNAM n'est pas maître d'oeuvre.
C'est là toute l'ambiguïté qui conduit à avoir deux "écoles" de praticiens.
Depuis quelques jours nous assistons à une escalade entre les pro et les anti-pratiquants de la dispense d'avance de frais sur soins réalisés par les paramédicaux en général et le kinésithérapeutes en particulier.
Je souhaite que cette vision apporte l'apaisement dans les échanges sur ce Forum et – surtout – dégonfle la baudruche des contributeurs aussi bien inscrits qu'anonymes.