Vega5 : Forum

Bonjour,

Lu sur le dernier Ortho mag l'appel à la grève des maîtres de stages libéraux suite au décret du 31/01/08 relatif à la rémunération des stagiaires. (le montant horaire de la gratification est fixé à 12,5% du plafond horaire de la sécu, 21€ en 2008, et ce dès le premier jour de stage.)

La Direction Générale du Travail a répondu aux questions posées par la FNO en précisant que:
_Les stages effectués auprès d'un orthophoniste exerçant en libéral relèvent bien du champ de la loi;
_On ne parle pas de "rémunération" mais de "gratification";
_Doivent donner lieu à gratification les stages dont la durée globale excède trois mois consécutifs.

La FNO a donc appelé à la grève totale des stages tant que le principe d'une gratification à la charge du maître de stage en orthophonie n'aura pas été supprimé.


Pour nous, orthos, sur une journée de stage de 8h, cela correspond en moyenne au coût d'une rééducation!
Je ne me vois pas reverser le prix d'une rééducation quotidienne à un stagiaire qui n'aura pu qu'observer sans rien faire pour m'aider et pour qui j'aurai, en plus, pris beaucoup de temps sur mon peu de temps libre pour répondre à ses questions!

Est-ce que le problème se pose aussi pour les MK, les IDEL et les orthoptistes?

Je croyais que c'était pour les durées de stages supérieures à 3 mois!

Oui, Michèle, et pour nous, en général, les stages durent un semestre!

Pour l'école ortho de Paris, il y a 6 ans, les stages duraient sur l'année scolaire, X demi-journées par semaine.
Totalement anormal de faire payer un maître de stage en libéral, qui va déjà donner de son temps, donc de son argent.
Alors qu'en stage hospitalier, les stagiaires servent de main d'oeuvre gratuite pour l'hôpital, en plus des titulaires, ou parfois à leur place (sans aucune surveillance, mon maître de stage de 2e année allait boire des cafés).

Oui, Pop-yet, il y a déjà fort fort fort longtemps, en stage hospitalier, nous avions carrément, à 3 stagiaires de 2ème année, assuré pendant une semaine toutes les rééducs de laryngectomisés de notre maître de stage qui avait pris discrètement une semaine de vacances...
Heureusement, les patients étaient sympas et nous avaient bien expliqué les techniques de rééducation!
Quant au maître de stage, bon, elle nous avait mis une bonne note, mais quand même!

nous, pas de problème....pas de stagiaire en libéral....

lamy patrick a écrit :nous, pas de problème....pas de stagiaire en libéral....

Les étudiants ont quand même 10 heures à effectuer chaque année, soit au total 30 heures dans un cursus de 3 ans...
Ah oui, c'est ça ! Pas de stagiaire en libéral...

c'est d'ailleurs dommage puisque la profession est à 80% libérale ...

de plus ca résoudrait l'actuel epineux probleme de boycott de l'encadrement des stagiaires par des salariés non inscrits à l'ordre...

enfin c'que j'en dis...

Comme je le disais dans un autre post, je ne savais absolument rien sur les cotations (ou vraiment très peu....) et autres règles administratives en commençant...
Enfin, c'est ainsi....

Durant mes études (2 ans d'IUT et 3 ans d'ingéniorat) j'ai eu plusieurs stages à effectuer.
J'y ai toujours réalisé un travail "professionnel" et j'ai toujours été rémunéré au niveau de l'emploi correspondant : "salaire" de simple programmeur pour le stage de fin de DUT, d'ingénieur durant mes études suivantes.
Ce n'était pas le cas de tous les copains d'étude. Les plus sérieux et les mieux notés avaient les meilleurs stages, rémunérés. Les autres travaillaient pour les beaux yeux de leurs tuteurs...

J'ai fais ces stages dans des entreprises, pas dans le monde libéral : le travail demandé correspondait strictement à celui des autres salariés (j'avais été assez bien formé pour ne pas avoir de temps à faire "perdre" à mon tuteur).
Qu'un stagiaire qui passe plusieurs mois dans un cabinet soit rémunéré me semble normal, dès lors où il peut apporter un vrai travail, une vraie valeur ajoutée correspondant.
S'il ne s'agit que d'indemniser du temps passé à apprendre (le professionnel se substituant alors à l'Education Nationale), ça me semble abusif que le PS indemnise le stagiaire...

Au cabinet , nous acceptons un stagiaire d'IFSI par an. Très interessant pour eux mais aussi pour nous quand à l'apprentissage de certains protocoles, surtout pour les gestes très techniques.
Par contre, que de nombreuses minutes perdues sur une tournée de 5h ou 6h!!!A 2 tout est plus long, monter ,descendre de la voiture, dire bonjour...et surtout rapidité dans les gestes et dans l'organisation. Il faut presque le double de temps pour les pansements et les injections .
Nous n'avons jamais regretté mais cette année , nous avons un, et non une, stagiaire et cela n'est pas toujours facile et accepté surtout pour les soins de nursing . D'autre part en période de vaccination antigrippe, nous refuserons . C'est presque ingérable quand la permanence cabinet déborde.
Nous n'avons jamais donné de gratification mais essayons d'inviter 1 à 3 fois le stagiaire ds un bistrot à midi pour discuter.

Bonsoir,
Jusque là, le bénévolat assuré par les orthos maîtres de stage était "récompensé" par l'école d'ortho de Lyon par la réduction des frais de congrès et de formation, l'accès gratuit à la B.U, une formation offerte etc...
Et souvent il m'est arrivé de recevoir en fin de stage, un petit cadeau de la part de la stagiaire!
Ceci pour bien marquer la reconnaisance du travail de formation effectué auprès des étudiants, dans la mesure où les stagiaires en ortho libérale n'ont absolument pas le droit de prendre en charge seuls des patients. Ils restent à observer, participer éventuellement mais toujours en présence de l'ortho qui supervise, répond à leurs questions, explique sa démarche, compare avec la théorie, explicite les cas, etc..
J'avoue qu'à la longue, c'est parfois un peu lassant, quand, entre deux patients, on peut enfin décompresser, et qu'à la place, il faut encore être présente, souriante, attentive, compréhensive, en un mot, PRO!
Si maintenant les positions sont inversées et si les orthos doivent payer les étudiants pour avoir le privilège de leur montrer toutes leurs qualités pédagogiques, je crois que le masochisme n'est pas loin!

Petit clin d'oeil: un jour, une stagiaire m'apprend que les étudiantes se battaient pour venir en stage à mon cabinet; moi, aussitôt, j'ai la tête et les chevilles qui enflent, qui enflent, jusqu'à ce que la jeune étudiante continue naïvement à me dire que mon cabinet était très intéressant car près de la fac et bien desservi par les transports en commun!
Ca vous remet les pendules à l'heure, ça, non?

accord total, ça me semble cohérent