C'est pour ça que (copié-collé) :""Moralité : Ce point de vue idyllique, ne reflète peut-être pas tout à fait la dure réalité, mais il est à souhaiter. Wink""
J'en peux plus de cette maison de retraite
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Alain Alvo
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ortho 76
En effet, la famille est importante, mais n'est pas toujours présente au quotidien dans les maisons de retraite situées à des centaines de km de leur lieu de résidence.
De plus ne vous est il jamais arrivé de rencontrer des familles où les liens sont distendus, voire absents ?
Moi oui...
Les enfants ont ils un devoir de gérance de ladite vie quotidienne de leurs parents âgés, même si ceux ci ne le souhaitent pas?
Je ne m'appelle pas zorrette, mais ortho 76...
De plus ne vous est il jamais arrivé de rencontrer des familles où les liens sont distendus, voire absents ?
Moi oui...
Les enfants ont ils un devoir de gérance de ladite vie quotidienne de leurs parents âgés, même si ceux ci ne le souhaitent pas?
Je ne m'appelle pas zorrette, mais ortho 76...
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Ô
Expérience vécue
1988: AVC gravissime de ma belle mère à des centaines de km de chez moi.
Baptême d' hélico dont elle se serait bien passé, trépanation, coma.
Centre de réadaptation fonctionnelle, puis orthophonie en ville à son retour à la maison.
J'ai eu beau donner à l' époque des conseils circonstanciés de mon lit (son orthophoniste étant dcd au bout de quelques mois et moi j 'avais une grossesse pathologique).... elle n'en a jamais fait qu'à sa tête et trouvait alors bien mal venu celui (celle) qui osait 'se mêler de ses affaires'...
J'ai préféré "laisser faire"
Je peux dire qu'à l époque la communication était (bien sûr) extrêmement difficile en raison de ses multiples refus, colères, algarades
Avec le temps (et de notables efforts de part et d'autre) nous pouvons à présent en parler: la volonté de ma belle mère, ses efforts et ses progrés nous épatent encore à ce jour, je comprends son insatiable besoin d'autonomie d'alors et elle mes suggestions et conseils techniques...
Ma fille qui a 20 ans lundi porte le prénom de sa grand mère qui sera présente pour son anniversaire.
Mes patients et leurs familles n'ont pas tous la même chance que nous...
1988: AVC gravissime de ma belle mère à des centaines de km de chez moi.
Baptême d' hélico dont elle se serait bien passé, trépanation, coma.
Centre de réadaptation fonctionnelle, puis orthophonie en ville à son retour à la maison.
J'ai eu beau donner à l' époque des conseils circonstanciés de mon lit (son orthophoniste étant dcd au bout de quelques mois et moi j 'avais une grossesse pathologique).... elle n'en a jamais fait qu'à sa tête et trouvait alors bien mal venu celui (celle) qui osait 'se mêler de ses affaires'...
J'ai préféré "laisser faire"
Je peux dire qu'à l époque la communication était (bien sûr) extrêmement difficile en raison de ses multiples refus, colères, algarades
Avec le temps (et de notables efforts de part et d'autre) nous pouvons à présent en parler: la volonté de ma belle mère, ses efforts et ses progrés nous épatent encore à ce jour, je comprends son insatiable besoin d'autonomie d'alors et elle mes suggestions et conseils techniques...
Ma fille qui a 20 ans lundi porte le prénom de sa grand mère qui sera présente pour son anniversaire.
Mes patients et leurs familles n'ont pas tous la même chance que nous...
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Invité
Moi non plus j'en peux plus de cette maison de retraite.
Non, je n'ai aucun problème sauf ceux de l'âge très avancé, de la solitude et des mes enfants qui pensent (pour moi) que je suis mieux dans ce mouroir.
Je ne me suis jamais levé très tôt et j'ai toujours pris mon petit déjeuner, après la toilette, dans la cuisine en écoutant la radio.
Ici on me le sert vers 7h00, au lit, au cri de: "allez papi, c'est l'heure".
J'ai le droit à un café au lait trois biscottes un peu de beurre et une confiture infecte.
Mon pain de campagne grillé? Mon beurre salé? Ma tranche de jambon? Ma pomme? Mon jus de fruit? Pourtant mes enfants paient très cher tous les mois pour m'enfermer ainsi.
Et j'ai horreur du café au lait!
En plus je ne suis pas leur papi; j'ai un nom qu'ils semblent avoir oublié au profit de ce sobriquet ou souvent d'un N°.
Alors, comme je somnole quelques temps, mon café au lait refroidit, mon beurre se ramollit et les aides soignantes enlèvent tout en criant:
"Comme d'habitude le N° ...n'a pas mangé ce matin. Hé bien qu'il ne se plaigne pas! Il attendra midi s'il a faim!!"
Moi non plus j'en peux plus de cette maison de retraite.
Non, je n'ai aucun problème sauf ceux de l'âge très avancé, de la solitude et des mes enfants qui pensent (pour moi) que je suis mieux dans ce mouroir.
Je ne me suis jamais levé très tôt et j'ai toujours pris mon petit déjeuner, après la toilette, dans la cuisine en écoutant la radio.
Ici on me le sert vers 7h00, au lit, au cri de: "allez papi, c'est l'heure".
J'ai le droit à un café au lait trois biscottes un peu de beurre et une confiture infecte.
Mon pain de campagne grillé? Mon beurre salé? Ma tranche de jambon? Ma pomme? Mon jus de fruit? Pourtant mes enfants paient très cher tous les mois pour m'enfermer ainsi.
Et j'ai horreur du café au lait!
En plus je ne suis pas leur papi; j'ai un nom qu'ils semblent avoir oublié au profit de ce sobriquet ou souvent d'un N°.
Alors, comme je somnole quelques temps, mon café au lait refroidit, mon beurre se ramollit et les aides soignantes enlèvent tout en criant:
"Comme d'habitude le N° ...n'a pas mangé ce matin. Hé bien qu'il ne se plaigne pas! Il attendra midi s'il a faim!!"
Moi non plus j'en peux plus de cette maison de retraite.
ne t'en fais pas , invité, ton désarrois et son coût ne laissent pas indifférents les sages tribuns qui s'attribuent le pilotage de la nef sociale.Anonymous a écrit :
Moi non plus j'en peux plus de cette maison de retraite.
Les référentiels de soins kiné ne sont qu'un préalable expérimental à une révolution à venir du concept des soins à la personne.
Notre monde fait les frais d'une quête effrénée de la santé et de l'immortalité dont il n'a pas les moyens. On nous induira qu'il faut évaluer le sens et la valeur de nos actes. On nous désignera le coût de la prèvoyance mutualisée comme un boulet insensé, un obstacle essentiel à notre développement. Il nous sera bientôt expliqué et incité à approuver que l'obstination à s'opposer inutilement à certaines souffrances, certains handicaps, certains effets du grand âge n'est pas compatible avec le "sanitairement correct", que cette course à la santé relève à la fois de l'orgueil de l'homme et de ses peurs innées,des défis interminables, aussi métaphysiques que déraisonnables, qu'il est temps de contempler avec réalisme la marche harmonieuse du destin, que les progrès que permet la recherche scientifique ne doivent pas systématiquement bouleverser une évolution écologique et équilibrée de notre espèce.
Simple question de comm...
Je prophétise une société où insidieusement certaines prises en charges sont réduites, puis abandonnées, puis contre-indiquées car contraires à l'anthropo-écologie harmonieuse, puis délictueuses et condamnables - et dans ce contexte à la Huxley, le problème du budget de la retraite, ou d'"INVITE" oublié dans un mouroir, de la santé publique, retrouveront un niveau de coût plus......éconologique.
VAE VICTIS, ça commence aujourd'hui! patience, la suite est pour demain
Modifié en dernier par TITJO le mer. juin 17, 2009 7:33 am, modifié 1 fois.
BIZETTES LORRAINES DE LORD TITJO
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Alain Alvo
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Bonjour TITJO. Bravo pour ton magnifique argumentaire. AMHA, Cette phrase que je me permets de citer est à la hauteur de tous les adages les plus vrais et les plus célèbres ...TITJO a écrit :[...]Notre monde fait les frais d'une quête effrénée de la santé et de l'immortalité dont il n'a pas les moyens.[...]
Moralité : Quand TITJO devient philosophe, on boit ses paroles comme celles d'un grand prof.
Merci encore TITJO.
Modifié en dernier par Alain Alvo le mer. juin 17, 2009 7:46 am, modifié 1 fois.
Amicalement, Alain.-
Alain Alvo
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Invité
Moi non plus j'en peux plus de cette maison de retraite.
Lorsque mes enfants m'ont enfermé dans ce mouroir ils m'ont dit qu'il était médicalisé et que j'aurai tous les soins qui me seraient nécessaires.
Je n'ai pas besoin de soin. Je prends mon comprimé pour le coeur chaque matin et c'est tout. Je le prends parce que j'ai promis àmes enfants, il y a bien longtemps, de ne jamais les abandonner.
Ce mouroir est médicalisé alors un jour j'ai eu la visite d'un kiné. Je n'avais rien demandé. Il est venu a dit: " Je suis le kiné. On m'a demandé de vous prendre en charge pour vous faire faire quelques exercices. Le mouvement c'est bon pour la santé! Pas vrai papi?"
Pas de bonjour, je ne sais toujours pas son nom.
Il m'a demandé de le suivre.
Je l'ai suivi.
D'autres l'accompagnaient déjà.
En passant près d'une chambre il a dit: "hop! on prend la N°..... avec nous. Plus il y a de fous, plus on rit! Pas vrai papi?"
La N° .... était en fauteuil roulant. C'est moi qui l'ai poussée. Cela me faisait de l'exercice disait le kiné.
On a marché ainsi dans le couloir d'un bloc carré pendant 10 mn à peine, récupérant ici et là des pensionnaires (c'est ainsi qu'il faut nous appelé) et en redéposant d'autres au fur ert à mesure où l'on repassait devant leur chambre.
Cette histoire à durée quelques jours, puis j'ai refusé cet individu. Il s'en est plaint aux hautorités supérieurs, le médecin chef est venu me voir, a conclu à une dépression, m'a prescrit des piqûres.
Pendant plusieurs jours j'ai reçu des tranquillisants. J'étais amorphe.
Le kiné venait me tripoter les jambes 30 secondes tous les matin.
"Fallait pas jouer au malin, PAPI!!Tu me voulais pas, tu m'as quand même!Pas vrai, PAPI?"
On a finit par arrêter ces piqûres. J'ai compris le système.
Cela fait des mois, des années que je suis là, seul, de plus en plus seul. J'en vois partir et je les envie mais je ne peux pas les suivre car j'ai promis à mes enfants de ne pas les abandonner.
Pourtant je suis attendu là haut depuis très longtemps, et il ne faudrait pas que je tarde de trop car elle finira par ne plus me reconnaitre.
Moi non plus j'en peux plus de cette maison de retraite.
Lorsque mes enfants m'ont enfermé dans ce mouroir ils m'ont dit qu'il était médicalisé et que j'aurai tous les soins qui me seraient nécessaires.
Je n'ai pas besoin de soin. Je prends mon comprimé pour le coeur chaque matin et c'est tout. Je le prends parce que j'ai promis àmes enfants, il y a bien longtemps, de ne jamais les abandonner.
Ce mouroir est médicalisé alors un jour j'ai eu la visite d'un kiné. Je n'avais rien demandé. Il est venu a dit: " Je suis le kiné. On m'a demandé de vous prendre en charge pour vous faire faire quelques exercices. Le mouvement c'est bon pour la santé! Pas vrai papi?"
Pas de bonjour, je ne sais toujours pas son nom.
Il m'a demandé de le suivre.
Je l'ai suivi.
D'autres l'accompagnaient déjà.
En passant près d'une chambre il a dit: "hop! on prend la N°..... avec nous. Plus il y a de fous, plus on rit! Pas vrai papi?"
La N° .... était en fauteuil roulant. C'est moi qui l'ai poussée. Cela me faisait de l'exercice disait le kiné.
On a marché ainsi dans le couloir d'un bloc carré pendant 10 mn à peine, récupérant ici et là des pensionnaires (c'est ainsi qu'il faut nous appelé) et en redéposant d'autres au fur ert à mesure où l'on repassait devant leur chambre.
Cette histoire à durée quelques jours, puis j'ai refusé cet individu. Il s'en est plaint aux hautorités supérieurs, le médecin chef est venu me voir, a conclu à une dépression, m'a prescrit des piqûres.
Pendant plusieurs jours j'ai reçu des tranquillisants. J'étais amorphe.
Le kiné venait me tripoter les jambes 30 secondes tous les matin.
"Fallait pas jouer au malin, PAPI!!Tu me voulais pas, tu m'as quand même!Pas vrai, PAPI?"
On a finit par arrêter ces piqûres. J'ai compris le système.
Cela fait des mois, des années que je suis là, seul, de plus en plus seul. J'en vois partir et je les envie mais je ne peux pas les suivre car j'ai promis à mes enfants de ne pas les abandonner.
Pourtant je suis attendu là haut depuis très longtemps, et il ne faudrait pas que je tarde de trop car elle finira par ne plus me reconnaitre.
Moi non plus j'en peux plus de cette maison de retraite.
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Invité
Et bien moi j'adore ma maison de retraite: j'y suis depuis 18 mois et si j'avais su je n' aurais pas autant bataillé pour reculer mon entrée ici! après ma deuxième fracture du col du fémur et le décàs de mon compagnon au bout de 57 ans de mariage.
Je reste dans le village, à deux pas de la maison médicale
J' habite un petit studio avec coin cuisine: j'ai pu apporter mon li et mon fauteuil préféré, mes bibelots .
Avec mes enfants on a choisi une table repliable dans un magasin scandinave: cela ne leur prend qu'une minute de la déplier si l'un ou l'autre vient déjeuner ou dîner avec moi, sinon, repliée lcontre le mur de la salle de bains, on jurerait une console..
Si le menu que l'on nous présente 3 jours à l'avance me plait, je peux prendre mes repas au 'restaurant' comme ils disent.
Les activités proposées me plaisent beaucoup:
activités manuelles,
bibliothèque,
salle de TV,
parfois des soirées à thèmes,
expositions-photo par le photo club du village dans notre hall: ça fait du mouvement,
les répétitions générales du club théâtre a toujours lieu dans notre audotorium: comme ça nous voyons les 2 spectacles annuels en avant première,
des rencontres organisées avec la crèche, les écoles primaires et maternelles où si nous le souhaitons nous pouvons lire des contes aux enfants, leur raconter "de notre temps" à l'école, faire avec eux des recettes de cuisine (ah! ma compote de pommes à la cannelle!).
Ce que je préfère c'est le mercredi en tout début d'apès midi cette association du village qui nous permet de pratiquer des jeux de société avec des enfants de 6 à 12 ans: ils adorent et nous aussi: que de fou-rire !
Toute cette jeunesse est un peu buyante, mais ça met de la vie dans nos murs!
Ces activités sont bien entendu gratuites, car basées sur le bénévolat; bien sûr le prix de journée c'est toujours trop pour les râleurs, mais je vous assure que nous sommes 45 résidents et qu' à part quelques anicroches occasionnelles, tout se passe super bien....
RPA, oui, mouroir NON!
Il faut dire que notre village, bien réel, a toujours eu une réputation de conviavialité et de dynamisme que certains grincheux nous envient...
Je reste dans le village, à deux pas de la maison médicale
J' habite un petit studio avec coin cuisine: j'ai pu apporter mon li et mon fauteuil préféré, mes bibelots .
Avec mes enfants on a choisi une table repliable dans un magasin scandinave: cela ne leur prend qu'une minute de la déplier si l'un ou l'autre vient déjeuner ou dîner avec moi, sinon, repliée lcontre le mur de la salle de bains, on jurerait une console..
Si le menu que l'on nous présente 3 jours à l'avance me plait, je peux prendre mes repas au 'restaurant' comme ils disent.
Les activités proposées me plaisent beaucoup:
activités manuelles,
bibliothèque,
salle de TV,
parfois des soirées à thèmes,
expositions-photo par le photo club du village dans notre hall: ça fait du mouvement,
les répétitions générales du club théâtre a toujours lieu dans notre audotorium: comme ça nous voyons les 2 spectacles annuels en avant première,
des rencontres organisées avec la crèche, les écoles primaires et maternelles où si nous le souhaitons nous pouvons lire des contes aux enfants, leur raconter "de notre temps" à l'école, faire avec eux des recettes de cuisine (ah! ma compote de pommes à la cannelle!).
Ce que je préfère c'est le mercredi en tout début d'apès midi cette association du village qui nous permet de pratiquer des jeux de société avec des enfants de 6 à 12 ans: ils adorent et nous aussi: que de fou-rire !
Toute cette jeunesse est un peu buyante, mais ça met de la vie dans nos murs!
Ces activités sont bien entendu gratuites, car basées sur le bénévolat; bien sûr le prix de journée c'est toujours trop pour les râleurs, mais je vous assure que nous sommes 45 résidents et qu' à part quelques anicroches occasionnelles, tout se passe super bien....
RPA, oui, mouroir NON!
Il faut dire que notre village, bien réel, a toujours eu une réputation de conviavialité et de dynamisme que certains grincheux nous envient...
Bonjour invité,Anonymous a écrit : "Fallait pas jouer au malin, PAPI!!Tu me voulais pas, tu m'as quand même!Pas vrai, PAPI?"
ta verve littéraire est digne des BD de "fluide glacial" ou "écho des savanes" - je ne reconnais aucun des mes confrères dans cette caricature...
BIZETTES LORRAINES DE LORD TITJO
