insomnitude
Posté : sam. oct. 30, 2010 4:23 am
Amis végaliens, cette nouvelle n’est pas à lire comme le rapport d’un fait unique, c’est en fait un recueil, une docu-fiction établie sur des faits authentiques.
"POUR UN FLACON D’HUILE."
Cette histoire est-elle la mienne ou celle d’Henry, à l’heure qu’il est, je ne sais plus.
Ce vieil ami n’était pas venu à notre dernier jubilé de la promo soixante-neuf. A cette époque il se battait contre un cancer pulmonaire. Puis à peine retapé, il s’est offert un triple pontage à Pâques dernier et tout cela lui a fait découvrir la nouvelle génération des remplaçants.
Je lui ai longuement téléphoné hier soir pour prendre de ses nouvelles.
Henri s’est aussi établi dans une bourgade de la Lorraine profonde où il offrait une pratique généraliste compétente et dévouée, peut-être à l’excès, ne lésinant jamais sur le temps à passer à la tâche. Une âme simple, rustique et très attachante. A défaut de trouver un repreneur qui lui garantirait par contrat une activité virtuelle pour permettre à la fois le maintient de ses indemnités de maladie et l’aboutissement de sa carrière, il enchaine donc les contrats de remplacement.
Chers lecteurs, restez assis, c’est mieux pour vous !
Le remplaçant-nouveau débarque, saisit le cahier de rendez-vous, évalue d’un coup d’œil le volume d’activité de la semaine, et surtout observe les horaires d’ouverture. Pour lui, qui ne veut pas se déplacer « pour rien », il faudra tout de même retarder l’ouverture et fermer plus tôt le soir.
Il visite le local et note qu’il est équipé comme un musée, et selon lui il y manque l’essentiel pour un exercice correct.
- Vous n’avez pas d’alèzes en papier pour recouvrir les tables ? Moi je ne veux pas de vos nappes en éponge ! Pas d’OCR ? Pas de crio ? Et la table, là, elle n’est pas électrique ! Et n’a pas de trou pour le visage ! Et c’est quoi ça ? Vous dites une « bobine d’Andrieux » ? C’est pour quoi faire ? Un porte-manteau ? Où sont les flacons d’huile ?
"POUR UN FLACON D’HUILE."
Cette histoire est-elle la mienne ou celle d’Henry, à l’heure qu’il est, je ne sais plus.
Ce vieil ami n’était pas venu à notre dernier jubilé de la promo soixante-neuf. A cette époque il se battait contre un cancer pulmonaire. Puis à peine retapé, il s’est offert un triple pontage à Pâques dernier et tout cela lui a fait découvrir la nouvelle génération des remplaçants.
Je lui ai longuement téléphoné hier soir pour prendre de ses nouvelles.
Henri s’est aussi établi dans une bourgade de la Lorraine profonde où il offrait une pratique généraliste compétente et dévouée, peut-être à l’excès, ne lésinant jamais sur le temps à passer à la tâche. Une âme simple, rustique et très attachante. A défaut de trouver un repreneur qui lui garantirait par contrat une activité virtuelle pour permettre à la fois le maintient de ses indemnités de maladie et l’aboutissement de sa carrière, il enchaine donc les contrats de remplacement.
Chers lecteurs, restez assis, c’est mieux pour vous !
Le remplaçant-nouveau débarque, saisit le cahier de rendez-vous, évalue d’un coup d’œil le volume d’activité de la semaine, et surtout observe les horaires d’ouverture. Pour lui, qui ne veut pas se déplacer « pour rien », il faudra tout de même retarder l’ouverture et fermer plus tôt le soir.
Il visite le local et note qu’il est équipé comme un musée, et selon lui il y manque l’essentiel pour un exercice correct.
- Vous n’avez pas d’alèzes en papier pour recouvrir les tables ? Moi je ne veux pas de vos nappes en éponge ! Pas d’OCR ? Pas de crio ? Et la table, là, elle n’est pas électrique ! Et n’a pas de trou pour le visage ! Et c’est quoi ça ? Vous dites une « bobine d’Andrieux » ? C’est pour quoi faire ? Un porte-manteau ? Où sont les flacons d’huile ?