un nouveau conte!
Re: un nouveau conte!
Une fois enfermée dans l’église parmi tous les gens qui tirent une mine lugubre, elle n’a d’oreilles que pour les bruits du dehors.
Il lui semble soudain entendre un roulement de tonnerre dans le lointain. Puis un autre plus proche. Le vent se lève et la pluie vient battre les vitraux. Derrière la fillette une personne chuchote :
- Nem don, ça dégringole !
Puis on distingue le galop d’un cheval dans le village, suivi du bruit de freinage brutal d’un véhicule. Le chroniqueur reprend :
- Ben voyons, C’est Major, le cheval du Francis qui s’est encore échappé et qui caracole sur la route, sans doute effrayé par l’orage. Et il a dû couper à la route à l’infirmière.
L’office religieux terminé, tout le monde se retrouve au petit cimetière sous la pluie. Les grosses gouttes martellent le sol en faisant flic-flac-floc comme pour rappeler l’urgence du rituel.
FLIC – FLAC – FLOC
F L I C - F L AC - F L O C !
Alors Luluce n’y tient plus. Après le dernier coup de tonnerre, il sera trop tard. Pour s’écarter un peu du groupe, elle s’arrête et fait semblant de renouer son lacet. Personne ne fait attention à elle. Elle s’esquive entre les tombes, et dés la sortie du cimetière, elle s’élance et court parmi les flaques d’eau. Elle se précipite vers le bois, vers la souche, sans prendre garde aux éclairs qui éclatent de toutes parts, ni à la gadoue qui lui crépit les jambes, ni à la pluie qui lui brûle les yeux. Elle court sans s’arrêter car elle voit que le ciel s’éclaicit déjà à l’Ouest. Elle parvient à la souche à bout de souffle et introduit le rouleau tout trempé dans le trou qui lui avait indiqué Floc. Elle craque une allumette. Rien ne s’enflamme. Puis une autre, encore une autre. Rien ! Ses mains tremblent d’énervement et elle se met à sangloter.
- A toi de m’aider, Floc, si tu es aussi génial que tu le dis. Si près du but j’arrive plus à finir le rituel. Et dans peu de temps Ce ne sera plus possible du tout !
Effectivement, tandis que les derniers nuages s’écartent et laissent passer les rayons du soleil, la pluie cesse déjà de tomber.
C’est alors que se produit l’inattendu, l’inespéré. Un dernier éclair violent, effrayant, tombe sur la souche dans un vacarme infernal. La terre résonne et vibre tout autour. Luluce se recule terrorisée. Elle tremble de tout son petit corps trempé. Puis elle remarque qu’une petite fumée s’échappe du trou de la souche, légère, fluide, qui se disperse tranquillement vers les sous-bois. Alors elle dresse ses poings en signe de victoire et saute à pieds joints.
- Oui, c’est bon, j’ai gagné, Floc est libéré !
Quand elle arrive devant chez sa grand-mère, Gribou court à sa rencontre… Il jappe comme un vrai chien.
- Mais tu es crottée jusqu’aux cheveux, mam’piate, passe donc par la salle de bain avant de reparaître dans le monde, lui recommande sa mamie en l’interceptant sur le seuil de la maison. Et ne dis rien. Je comprends. Moi aussi j’ai assisté à un enterrement pour la première fois. Et comme toi, j’ai trouvé ça trop triste, je me suis sentie mal à l’aise et me suis échappée du cimetière. Mais ne t’en fais pas, mon cœur, Nous avons convenu entre adultes de ne pas en parler.
Voici l’heure de rentrer à Metz. On s’embrasse. Des mains s’agitent pour saluer le départ. Luluce boucle sa ceinture machinalement. Une sourire d’ange illumine son visage. Son regard béat fixe l’infini. Après l’avoir observée un moment par-dessus leurs dossiers, ses parents se toisent tous les deux et éclatent de rire.
- Que lui arrive-t-il à présent ? N’aurait-elle pas contracté sous l’orage une sorte d’HOUATTINCRYTE contemplative » ?
Décidément les grands ne semblent pas comprendre aux mystères de l’enfance. Tant pis pour eux !
Avant de quitter le village, la voiture s’enfile dans une ruelle puis s’immobilise devant une demeure campagnarde robuste mais apparemment désertée. Le père quitte le volant et va se camper devant l’entrée, les bras déployés.
- Examinez bien cette maison, mes femmes. Ne pensez-vous pas qu’avec un peu d’idées, quelques moyens et beaucoup d’huile de coude on pourrait la transformer en un nid douillet ?
Luluce et sa mère sont stupéfaites. Papa n’aurait-il pas abusé du vin de noix tout à l’heure chez grand-père ?
- En fait voilà, poursuit-il, mon parrain me l’a léguée en héritage et je n’ose pas sans votre accord à toutes les deux prendre une grande décision qui provoquera une vraie révolution dans notre vie. Seriez-vous d’accord pour que nous l’aménagions pour finalement venir
-----------------------------VIVRE A TINCRY ?
Voilà – j’ai fini – il y a de-ci de-là quelques fautes de frappes, désolé - et vous l’avez compris, le vœu de Luluce est identique au nom de l’association citée dans le préambule.
Il lui semble soudain entendre un roulement de tonnerre dans le lointain. Puis un autre plus proche. Le vent se lève et la pluie vient battre les vitraux. Derrière la fillette une personne chuchote :
- Nem don, ça dégringole !
Puis on distingue le galop d’un cheval dans le village, suivi du bruit de freinage brutal d’un véhicule. Le chroniqueur reprend :
- Ben voyons, C’est Major, le cheval du Francis qui s’est encore échappé et qui caracole sur la route, sans doute effrayé par l’orage. Et il a dû couper à la route à l’infirmière.
L’office religieux terminé, tout le monde se retrouve au petit cimetière sous la pluie. Les grosses gouttes martellent le sol en faisant flic-flac-floc comme pour rappeler l’urgence du rituel.
FLIC – FLAC – FLOC
F L I C - F L AC - F L O C !
Alors Luluce n’y tient plus. Après le dernier coup de tonnerre, il sera trop tard. Pour s’écarter un peu du groupe, elle s’arrête et fait semblant de renouer son lacet. Personne ne fait attention à elle. Elle s’esquive entre les tombes, et dés la sortie du cimetière, elle s’élance et court parmi les flaques d’eau. Elle se précipite vers le bois, vers la souche, sans prendre garde aux éclairs qui éclatent de toutes parts, ni à la gadoue qui lui crépit les jambes, ni à la pluie qui lui brûle les yeux. Elle court sans s’arrêter car elle voit que le ciel s’éclaicit déjà à l’Ouest. Elle parvient à la souche à bout de souffle et introduit le rouleau tout trempé dans le trou qui lui avait indiqué Floc. Elle craque une allumette. Rien ne s’enflamme. Puis une autre, encore une autre. Rien ! Ses mains tremblent d’énervement et elle se met à sangloter.
- A toi de m’aider, Floc, si tu es aussi génial que tu le dis. Si près du but j’arrive plus à finir le rituel. Et dans peu de temps Ce ne sera plus possible du tout !
Effectivement, tandis que les derniers nuages s’écartent et laissent passer les rayons du soleil, la pluie cesse déjà de tomber.
C’est alors que se produit l’inattendu, l’inespéré. Un dernier éclair violent, effrayant, tombe sur la souche dans un vacarme infernal. La terre résonne et vibre tout autour. Luluce se recule terrorisée. Elle tremble de tout son petit corps trempé. Puis elle remarque qu’une petite fumée s’échappe du trou de la souche, légère, fluide, qui se disperse tranquillement vers les sous-bois. Alors elle dresse ses poings en signe de victoire et saute à pieds joints.
- Oui, c’est bon, j’ai gagné, Floc est libéré !
Quand elle arrive devant chez sa grand-mère, Gribou court à sa rencontre… Il jappe comme un vrai chien.
- Mais tu es crottée jusqu’aux cheveux, mam’piate, passe donc par la salle de bain avant de reparaître dans le monde, lui recommande sa mamie en l’interceptant sur le seuil de la maison. Et ne dis rien. Je comprends. Moi aussi j’ai assisté à un enterrement pour la première fois. Et comme toi, j’ai trouvé ça trop triste, je me suis sentie mal à l’aise et me suis échappée du cimetière. Mais ne t’en fais pas, mon cœur, Nous avons convenu entre adultes de ne pas en parler.
Voici l’heure de rentrer à Metz. On s’embrasse. Des mains s’agitent pour saluer le départ. Luluce boucle sa ceinture machinalement. Une sourire d’ange illumine son visage. Son regard béat fixe l’infini. Après l’avoir observée un moment par-dessus leurs dossiers, ses parents se toisent tous les deux et éclatent de rire.
- Que lui arrive-t-il à présent ? N’aurait-elle pas contracté sous l’orage une sorte d’HOUATTINCRYTE contemplative » ?
Décidément les grands ne semblent pas comprendre aux mystères de l’enfance. Tant pis pour eux !
Avant de quitter le village, la voiture s’enfile dans une ruelle puis s’immobilise devant une demeure campagnarde robuste mais apparemment désertée. Le père quitte le volant et va se camper devant l’entrée, les bras déployés.
- Examinez bien cette maison, mes femmes. Ne pensez-vous pas qu’avec un peu d’idées, quelques moyens et beaucoup d’huile de coude on pourrait la transformer en un nid douillet ?
Luluce et sa mère sont stupéfaites. Papa n’aurait-il pas abusé du vin de noix tout à l’heure chez grand-père ?
- En fait voilà, poursuit-il, mon parrain me l’a léguée en héritage et je n’ose pas sans votre accord à toutes les deux prendre une grande décision qui provoquera une vraie révolution dans notre vie. Seriez-vous d’accord pour que nous l’aménagions pour finalement venir
-----------------------------VIVRE A TINCRY ?
Voilà – j’ai fini – il y a de-ci de-là quelques fautes de frappes, désolé - et vous l’avez compris, le vœu de Luluce est identique au nom de l’association citée dans le préambule.
BIZETTES LORRAINES DE LORD TITJO
- Michelle 30
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Re: un nouveau conte!
Joli!!! Merci! On en attend d'autres!
- veronique hortet
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Re: un nouveau conte!
prise par la lecture au lieu de bosser !!!! alors que j'ai plein de compte-rendu de bilan à faire !!! c'est pas sérieux. Merci tout de même pour ce beau conte...
- Annie
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Re: un nouveau conte!
Merci TITJO!! Tu vas finir par nous donner envie à tous d'aller vivre à Tincry pour pouvoir écouter plus souvent un merveilleux conteur!
Modifié en dernier par Annie le dim. févr. 06, 2011 8:56 pm, modifié 1 fois.
Re: un nouveau conte!
que fume la ouate
Si Dieu existe, il faudra qu'il ait une bonne excuse.
Woody Allen
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- Vincent HOVASSE
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Re: un nouveau conte!
Je fonce j'ai bien 20 minutes de retard Titjo.
Et je le relierai...
en attendant le suivant
Merci encore.
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Plus d'interrogation:
Pour la convivialité et l'échange quoi qu'en pensent certains!
Pour la convivialité et l'échange quoi qu'en pensent certains!
Re: un nouveau conte!
sauf si un "invité" vient grogner et agacer TITJO jusqu'à l'écoeurer comme pour Le Batouré !!!Vincent HOVASSE a écrit :Je fonce j'ai bien 20 minutes de retard Titjo.
Et je le relierai...
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