DIARD Marc a écrit :Lorsqu'un confrère ou une consoeur a travaillé pendant un certain temps avec un logiciel et qu'il désire en changer, il se voit répondre que les données sont codées et qu'il n'est pas possible de les décoder pour les récupérer. Si on demande le code, l'éditeur refuse de le fournir comme il refuse de faire le nécessaire à la récupération des données.
Le codage est il légal, et que penser de cette attitude ? D'autant que le fichier reste la propriété du praticien.
Cette mésaventure est arrivée à un confrère malvoyant dont le fabriquant de logiciel a supprimé la fonction qui permettait de grossir les caractères, lui rendant ce logiciel inutilisable.
Bonsoir Marc,
comme j'ai eu souvent l'occasion de l'écrire ici, certains éditeurs (
et non des moindres) on pour leurs clients autant de considération qu'un proxénète pour ses employées. Enfin, je ne l'avais pas exprimé ainsi, ça va de soi : entre concurrents on se respecte

.
D'un point de vue du droit, Daniel serait mieux à même que moi pour te donner une réponse motivée. Mais ce n'est pas du côté du droit qu'il faut chercher une solution.
Sur le principe, un éditeur qui se respecte devrait fournir à son client tout ce qui lui permet d'extraire les données de ses patients afin de pouvoir les utiliser à sa guise, au besoin dans un autre logiciel. Cet outil pourrait être payant, mais il devrait être proposé. Nous avons eu des clients mal voyants ces dernières années : nos choix de faire un logiciel très graphique (Vega4 puis Vega5) rendent de fait leurs outils d'amélioration de l'affichage souvent inopérant ou peu efficace. A ma connaissance, à chaque fois que nous avons été concerné par une situation telle celle que tu nous décrit, nous avons aidé notre client à adapter son poste de travail ou à changer de logiciel dans les meilleures conditions.
Pour ce qui est de l'extraction de données, laisse-moi te conter une petite histoire. Il y a quelques années les gens de la FFMKR ont convoqué tous les éditeurs pour exiger qu'ils fournissent à la demande de leurs clients (
adhérents ?) un outil d'extraction de données. (
Tiens, j'ai l'impression d'avoir déjà raconté tout ça ici.. 
).
Quelques éditeurs (
et non des moindres bis 
) ont signé le machin en question, et la Fédé a publié la chose dans son organe hebdomadaire.
J'ai bien tenté, à cette occasion, d'éclairer les têtes pensantes du syndicat en question sur le crucial problème de l'intégration des données (
un export non documenté et une fonction d'import non standardisée rendent le principe inutilisable et donc quelque peu stérile), "on" m'a bien fait comprendre qu'il me fallait me mêler de ce qui me regardait...
Nous constatons que depuis quelques temps la plupart de nos concurrents codent tout ou partie des données des fichiers de leurs clients (
à leur insu) dans le but réel d'empêcher la reprise de données par un autre éditeur (
en l'occurrence, nous le plus souvent 
)
Les petits éditeurs ne donnent aucune explication, les gros (
dont le plus gros) prétextent d'obscures raisons de sécurité, de lutte contre le piratage ou de réchauffement de la planète. Bref, de beaux exemples de pratique xyloglotte. La FFMKR n'a jamais reparlé du sujet, et ne s'émeut pas (
à ma connaissance) des situations telles celles que tu décris.
L'agrément SESAM-Vitale rend certaines données "sensibles" dans les logiciels, et le principe même de l'export/import de données n'est pas très bien vue par le GIE et le CNDA : la conception des logiciels peut faire que certains pans de l'agrément sont mis en œuvre à des moments différents dans les logiciels, rendant de ce fait les données structurellement incompatibles. Nous y sommes régulièrement confrontés. Mais le plus souvent, quand un professionnel quitte un logiciel, il accepte de ne conserver que les données administratives de ses dossiers, ce qui en définitive se résume à peu de choses. Donc, un concurrent qui utiliserait un tel argument ("
c'est interdit à cause de l'agrément") serait un fieffé menteur. J'en connais
Ce problème est bien plus vaste que tu ne l'imagines : à mes yeux, il pourrait faire l'objet de travaux des Ordres respectifs. Mais je crois qu'ils ont d'autres priorités...
Amicalement
Stéphane
[quote="DIARD Marc"]Lorsqu'un confrère ou une consoeur a travaillé pendant un certain temps avec un logiciel et qu'il désire en changer, il se voit répondre que les données sont codées et qu'il n'est pas possible de les décoder pour les récupérer. Si on demande le code, l'éditeur refuse de le fournir comme il refuse de faire le nécessaire à la récupération des données.
Le codage est il légal, et que penser de cette attitude ? D'autant que le fichier reste la propriété du praticien.
Cette mésaventure est arrivée à un confrère malvoyant dont le fabriquant de logiciel a supprimé la fonction qui permettait de grossir les caractères, lui rendant ce logiciel inutilisable.[/quote]
Bonsoir Marc,
comme j'ai eu souvent l'occasion de l'écrire ici, certains éditeurs ( 8) [i]et non des moindres[/i]) on pour leurs clients autant de considération qu'un proxénète pour ses employées. Enfin, je ne l'avais pas exprimé ainsi, ça va de soi : entre concurrents on se respecte :wink: .
D'un point de vue du droit, Daniel serait mieux à même que moi pour te donner une réponse motivée. Mais ce n'est pas du côté du droit qu'il faut chercher une solution.
Sur le principe, un éditeur qui se respecte devrait fournir à son client tout ce qui lui permet d'extraire les données de ses patients afin de pouvoir les utiliser à sa guise, au besoin dans un autre logiciel. Cet outil pourrait être payant, mais il devrait être proposé. Nous avons eu des clients mal voyants ces dernières années : nos choix de faire un logiciel très graphique (Vega4 puis Vega5) rendent de fait leurs outils d'amélioration de l'affichage souvent inopérant ou peu efficace. A ma connaissance, à chaque fois que nous avons été concerné par une situation telle celle que tu nous décrit, nous avons aidé notre client à adapter son poste de travail ou à changer de logiciel dans les meilleures conditions.
Pour ce qui est de l'extraction de données, laisse-moi te conter une petite histoire. Il y a quelques années les gens de la FFMKR ont convoqué tous les éditeurs pour exiger qu'ils fournissent à la demande de leurs clients ([i]adhérents ?[/i]) un outil d'extraction de données. ([i]Tiens, j'ai l'impression d'avoir déjà raconté tout ça ici.. [/i]:wink: ).
Quelques éditeurs ([i]et non des moindres bis[/i] 8) ) ont signé le machin en question, et la Fédé a publié la chose dans son organe hebdomadaire.
J'ai bien tenté, à cette occasion, d'éclairer les têtes pensantes du syndicat en question sur le crucial problème de l'intégration des données ([i]un export non documenté et une fonction d'import non standardisée rendent le principe inutilisable et donc quelque peu stérile[/i]), "on" m'a bien fait comprendre qu'il me fallait me mêler de ce qui me regardait... :evil:
Nous constatons que depuis quelques temps la plupart de nos concurrents codent tout ou partie des données des fichiers de leurs clients ([i]à leur insu[/i]) dans le but réel d'empêcher la reprise de données par un autre éditeur ([i]en l'occurrence, nous le plus souvent[/i] :wink: )
Les petits éditeurs ne donnent aucune explication, les gros ([i]dont le plus gros[/i]) prétextent d'obscures raisons de sécurité, de lutte contre le piratage ou de réchauffement de la planète. Bref, de beaux exemples de pratique xyloglotte. La FFMKR n'a jamais reparlé du sujet, et ne s'émeut pas ([i]à ma connaissance[/i]) des situations telles celles que tu décris.
L'agrément SESAM-Vitale rend certaines données "sensibles" dans les logiciels, et le principe même de l'export/import de données n'est pas très bien vue par le GIE et le CNDA : la conception des logiciels peut faire que certains pans de l'agrément sont mis en œuvre à des moments différents dans les logiciels, rendant de ce fait les données structurellement incompatibles. Nous y sommes régulièrement confrontés. Mais le plus souvent, quand un professionnel quitte un logiciel, il accepte de ne conserver que les données administratives de ses dossiers, ce qui en définitive se résume à peu de choses. Donc, un concurrent qui utiliserait un tel argument ("[i]c'est interdit à cause de l'agrément[/i]") serait un fieffé menteur. J'en connais :roll:
Ce problème est bien plus vaste que tu ne l'imagines : à mes yeux, il pourrait faire l'objet de travaux des Ordres respectifs. Mais je crois qu'ils ont d'autres priorités...
Amicalement
Stéphane