Bonjour,
Chargé de gérer le « coté obscur de la force » (l’admin + compta), de ma kiné préférée, je tiens à témoigner sur la pratique du 1/3 payant sur la part AMC.
La politique de la maison :

Recherche systématique de la pratique du 1/3 payant sur part AMC en faveur du praticien.
Un 1er tri est opéré par le praticien par lecture des droits couverts (et ouverts) sur la carte de mutuelle.
Lorsque l’organisme complémentaire est inconnu, je prends les commandes et contacte l’organisme pour connaître quelle procédure adopter pour la pratique du 1/3 payant en faveur du praticien.
Le plus souvent, ça fonctionne selon deux cas :
- La mutuelle reçoit directement le décompte AMC via la caisse principale du patient (dans ce cas, rien à faire en plus).
- La mutuelle demande que lui soit adressé un duplicata de FDS (il suffit d'imprimer ce document au moment de la facturation et de l'adresser à l'organisme).
Il est bien entendu qu’il est nécessaire d’adresser, lors du premier envoi, un RIB du compte PRO afin que le paiement s’opère.
J’ajoute qu’il est de plus en plus courant que ces organismes offrent la possibilité de consulter les remboursements effectués dans l’espace PRO personnel auquel on accède suivant un login et un mdp qui nous est attribué.
Néanmoins, j’insiste toujours pour que cette mutuelle m’adresse un bordereau de paiement (peu importe le moyen choisi à l’exception du fax). Avec un argumentaire relativement simple, j’obtiens satisfaction.
Il suffit d’exposer la nécessité (qui est réciproque d’ailleurs), d’avoir une Pièce Justificative pour justifier un mouvement financier dans une comptabilité professionnelle.
Certes, cela demande un suivi lourd qui vient s’ajouter à celui consistant à maîtriser tous les aspects administratifs de l’exercice de la profession ; notamment en déchargeant entièrement le patient de toute procédure administrative liée à son traitement (dont l’envoi des DEP aux caisses). Sur ce dernier point, l’expérience des premiers temps d’exercice prouve que, souvent, les patients « oublient » de le faire avec toutes les mauvaises surprises que cela engendre pour le praticien.
Néanmoins, si cette approche est discutable, il apparaît, au final, que le jeu en vaut la chandelle et il n’est pas ici question d’exposer tous les aspects jugés positifs vis-à-vis de ces choix.

Je n’oublie pas que tout ceci reste possible tant que la version Véga en service sera la V 4.60.
J’insiste pour dire que la lecture du forum sur des sujets ayant trait à l’utilisation de Vé-Vé ne me rassure pas entièrement.

En effet, sa mise en place va impacter très profondément, non seulement les habitudes de travail du praticien (perso je ne pense pas que cela me posera beaucoup de problèmes), mais surtout, Vé-Vé va induire de repenser entièrement la politique financière du cabinet en terme de maîtrise des flux.
Ce dernier point me parait bien plus important que tous les autres aspects positifs de cette nouvelle version.
Je terminerai ce (long ?) témoignage, en vous proposant de réfléchir sur l’aspect pérenne de la pratique du « tout dématérialisé » (FSE + DRE).
Peut-on dire, aujourd’hui, que ce mode opératoire n’aura aucun disfonctionnement ?
En d’autres termes : Dans le cadre de la pratique du 1/3 payant « total », peut-on garantir au praticien qu’il ne sera pas, un jour, amené à utiliser le « mode secours » (TT en dégradé) ?
Bien entendu, ma réflexion se place dans le contexte ou la SV 1.40 est généralisé.
J'en profite por attirer l'attention sur le fait qu'il faudra insister pour que les organismes (et nos logiciels) pérénnisent ce type d'echange de flux.
Compte tenu que cette étape (généralisation de la SV 1.40 ET DRE chez tous les organismes complémentaires), est loin d’être acquise d'une part, et compte tenu de la politique du cabinet (qui, ne l’oublions pas, est en quelque sorte la « marque de fabrique » du praticien), d'autre part :

Il ne m’apparaît pas urgent de créer la révolution, sous prétexte…que rien est complètement prêt en fait…
Cela revient à se tirer une balle dans le pied.
…Je sens que je vais avoir droit à la recette de la tarte à la crème…
