par Alain Alvo » mer. juil. 30, 2008 1:46 pm

Bonjour Stéphanie, cette question est revenue également, récemment, sur des listes de discusions d'orthophonie ...
Je pense qu'il n'existe pas de texte précis (ou imprécis d'ailleurs) sur ce sujet car "le législateur" est loin de penser que cela puisse se faire ... Mais il est vrai qu'un certain nombre d'orthophonistes agissent ainsi, et vont chercher puis ramènent des petits patients dans leur classe.
AMHA, cela soulève beaucoup de questions, et parmi celles-ci, on peut penser à ces deux-là, qui sont peut-être les plus "cruciales" :
1/ Ne s'agit-il pas, quelque part, d'une forme de concurrence déloyale, par exemple par rapport à un(e) autre collègue non motorisé(e) qui ne pourrait faire la même chose ?
2/ Le secret professionnel n'est-il pas ainsi ouvertement trahi, même si, certains enfants, pendant les heures scolaires vont en orthophonie, et que leurs camarades de classe le savent inévitablement ?
Et l'orthophoniste ? Quelle image renvoit-il(elle) dans ce cas ; ce n'est plus vraiment un praticien mais une sorte "d'éducateur" voire de "tonton ortho" ou "tata ortho" qui prend l'enfant pour une espèce de sortie (bien qu'elle soit "orthophonique" ...)
Et qu'en est-il des parents, surtout ceux qui "démissionnent" trop facilement devant toute contrainte, même si c'est pour leurs enfants, ne va-t-on pas ainsi les encourager dans cette conduite de démission, en devenant une sorte "d'auxiliaire scolaire" avec qui ils ne checheront d'ailleurs pas forcément à communiquer, puisque, dans leur optique, tout se passera comme si c'était l'institution scolaire qui gérait tout ?
Bref, je pense que ta question : "A-t-on le droit ?" n'a pas vraiment de réponse, car les textes ne disent rien de concret et de direct. Les éventuelles réponses peuvent être données en songeant aux conséquences indirectes de tels agissements.
(Edit : Je viens de lire le post de "DD" au sujet de la décharge écrite : elle a effectivement entièrement raison, sur le plan de la responsabilité, cette décharge est indispensable)
Sur un autre plan, il me semble, de toutes façons, essentiel, d'envisager l'impact voire les impacts psychologique(s) que cela peut avoir sur l'ensemble des acteurs concernés, actifs comme passifs.
Enfin, pour les questions de droit ou de déontologie, mis à part le fait qu'il est, bien entendu, hors de question de facturer un déplacement dans de tels cas, je demande à Daniel, s'il le veut bien, de nous apporter ses précieuses lumières, encore une fois, et je l'en remercie d'avance.
Moralité : Quand la grenouille a besoin de lumière(s) elle fait appel à un compère.
PS : Je n'arrête pas de corriger des fautes d'ortho dans ce post, d'où les rééditions successives ... et peut-être que je vais en oublier !
D'où : Moralité 2 : Une grenouille qui se corrige, c'est un peu une nouille qui pige ...

:roll: Bonjour Stéphanie, cette question est revenue également, récemment, sur des listes de discusions d'orthophonie ...
Je pense qu'il n'existe pas de texte précis (ou imprécis d'ailleurs) sur ce sujet car "le législateur" est loin de penser que cela puisse se faire ... Mais il est vrai qu'un certain nombre d'orthophonistes agissent ainsi, et vont chercher puis ramènent des petits patients dans leur classe.
AMHA, cela soulève beaucoup de questions, et parmi celles-ci, on peut penser à ces deux-là, qui sont peut-être les plus "cruciales" :
1/ Ne s'agit-il pas, quelque part, d'une forme de concurrence déloyale, par exemple par rapport à un(e) autre collègue non motorisé(e) qui ne pourrait faire la même chose ?
2/ Le secret professionnel n'est-il pas ainsi ouvertement trahi, même si, certains enfants, pendant les heures scolaires vont en orthophonie, et que leurs camarades de classe le savent inévitablement ?
Et l'orthophoniste ? Quelle image renvoit-il(elle) dans ce cas ; ce n'est plus vraiment un praticien mais une sorte "d'éducateur" voire de "tonton ortho" ou "tata ortho" qui prend l'enfant pour une espèce de sortie (bien qu'elle soit "orthophonique" ...)
Et qu'en est-il des parents, surtout ceux qui "démissionnent" trop facilement devant toute contrainte, même si c'est pour leurs enfants, ne va-t-on pas ainsi les encourager dans cette conduite de démission, en devenant une sorte "d'auxiliaire scolaire" avec qui ils ne checheront d'ailleurs pas forcément à communiquer, puisque, dans leur optique, tout se passera comme si c'était l'institution scolaire qui gérait tout ?
Bref, je pense que ta question : "A-t-on le droit ?" n'a pas vraiment de réponse, car les textes ne disent rien de concret et de direct. Les éventuelles réponses peuvent être données en songeant aux conséquences indirectes de tels agissements.
(Edit : Je viens de lire le post de "DD" au sujet de la décharge écrite : elle a effectivement entièrement raison, sur le plan de la responsabilité, cette décharge est indispensable)
Sur un autre plan, il me semble, de toutes façons, essentiel, d'envisager l'impact voire les impacts psychologique(s) que cela peut avoir sur l'ensemble des acteurs concernés, actifs comme passifs.
Enfin, pour les questions de droit ou de déontologie, mis à part le fait qu'il est, bien entendu, hors de question de facturer un déplacement dans de tels cas, je demande à Daniel, s'il le veut bien, de nous apporter ses précieuses lumières, encore une fois, et je l'en remercie d'avance.
Moralité : Quand la grenouille a besoin de lumière(s) elle fait appel à un compère. :wink:
PS : Je n'arrête pas de corriger des fautes d'ortho dans ce post, d'où les rééditions successives ... et peut-être que je vais en oublier !
D'où : Moralité 2 : Une grenouille qui se corrige, c'est un peu une nouille qui pige ... :wink: