Pas forcément si on se place uniquement sur le plan humain et émotion.
Un jour, on m'a appelé pour une personne en fin de vie (K) qui sortait de l'hôpital avec une prescription de désencombrement bronchique +++
Je passe le soir même à 20h et quelques pour trouver un monsieur de 60 ans environ qu'on avait renvoyé chez lui pour ses dernières heures. Incapable de souffler suffisamment fort pour faire du désencombrement je lui fais un peu de massage et d'entretien des MI et il me demande alors entre 2 gargouillis si je peux l'accompagner aux toilettes. J'ai du passer 20 à 25 minutes pour l'emmener et le ramener s'allonger, devant sa famille au grand complet.
Le lendemain, coup de téléphone au cabinet, on m'apprend que le monsieur est décédé dans la soirée et on me demande de passer à l'heure prévue quand même.
Je peux vous dire que j'y allais à reculons.
Et toute la famille m'a remercié et tenait à me dire le sourire et les paroles prononcé par leur parent avant de mourir, il n'avait pas été aux toilettes "seul" debout depuis de nombreuses semaines.
Peut être est ce cela qui l'a épuisé et qui lui a permis de partir si vite, je ne le saurais jamais, mais je comprend ce genre de demande de la famille et depuis j'y ai toujours répondu lorsque cela m'a été demandé. (heureusement ça n'arrive pas trop souvent, du moins pour nous kinés)
Je laisse la morale à Alain.
