conseil, recommandation ou abus de pouvoir ?
- erick
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conseil, recommandation ou abus de pouvoir ?
Avant de poser ma question, merci à tous ceux et celles qui m'ont répondu en janvier pour un "simple" problème de cotation : au final deux ordonnances différentes, deux cotations et deux fois trente minutes = une heure ! et tout le monde a été content ( pour mémoire : forum/viewtopic.php?t=5909&start=0 )
le sujet d'aujourd'hui :
Un de mes patients va se faire opérer la semaine prochaine d'une épaule (fissure du tendon du sus et du sous épineux), le chirurgien lui "conseille" de commencer sa rééducation dans un centre spécialisé de la région.
Le patient fait remarquer qu'il ne pourra pas conduire et que ne pouvant pas bénéficier d'une ambulance il préfèrerait aller à pied chez "son" kiné qu'il connait bien et en qui il a confiance.
Le chirurgien insiste, votre kiné n'est pas un spécialiste de l'épaule, je connais bien le centre que je vous recommande et ils y font du bon travail, quand au déplacement pourquoi pas les transports en commun !!! (j'exagère un peu mais c'est presque ça)
En ayant parlé autour de lui, le patient s'est même entendu dire que (si le résultat final n'était pas à la hauteur de ses espérances) le chirurgien pourrait désengager sa responsabilité puisque son conseil initial n'aurait pas été suivi.
Et un peu perdu, il vient me demander ce que j'en pense !!!
Je lui réponds mon premier sentiment qui est que le chirurgien peut le conseiller sur sa rééducation (par exemple en faisant une ordonnance détaillée de ce qui est à faire et/ou à éviter ) mais qu'il me semble exagérer de vouloir lui imposer un établissement.
Enfin pour être plus précis dans ma réponse, je fais appel aux "spécialistes" du forum de Véga : que doit-on penser du "conseil" de ce chirurgien et que "risque" ce patient en venant faire sa rééducation tout de suite chez moi ?
le sujet d'aujourd'hui :
Un de mes patients va se faire opérer la semaine prochaine d'une épaule (fissure du tendon du sus et du sous épineux), le chirurgien lui "conseille" de commencer sa rééducation dans un centre spécialisé de la région.
Le patient fait remarquer qu'il ne pourra pas conduire et que ne pouvant pas bénéficier d'une ambulance il préfèrerait aller à pied chez "son" kiné qu'il connait bien et en qui il a confiance.
Le chirurgien insiste, votre kiné n'est pas un spécialiste de l'épaule, je connais bien le centre que je vous recommande et ils y font du bon travail, quand au déplacement pourquoi pas les transports en commun !!! (j'exagère un peu mais c'est presque ça)
En ayant parlé autour de lui, le patient s'est même entendu dire que (si le résultat final n'était pas à la hauteur de ses espérances) le chirurgien pourrait désengager sa responsabilité puisque son conseil initial n'aurait pas été suivi.
Et un peu perdu, il vient me demander ce que j'en pense !!!
Je lui réponds mon premier sentiment qui est que le chirurgien peut le conseiller sur sa rééducation (par exemple en faisant une ordonnance détaillée de ce qui est à faire et/ou à éviter ) mais qu'il me semble exagérer de vouloir lui imposer un établissement.
Enfin pour être plus précis dans ma réponse, je fais appel aux "spécialistes" du forum de Véga : que doit-on penser du "conseil" de ce chirurgien et que "risque" ce patient en venant faire sa rééducation tout de suite chez moi ?
Il ne savait pas que c'était impossible, alors il l'a fait !
- Vincent HOVASSE
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Re: conseil, recommandation ou abus de pouvoir ?
Ben tiens!erick a écrit :Le chirurgien insiste, votre kiné n'est pas un spécialiste de l'épaule, je connais bien le centre que je vous recommande et ils y font du bon travail
Tous les moyens de pression sont bons.erick a écrit :En ayant parlé autour de lui, le patient s'est même entendu dire que (si le résultat final n'était pas à la hauteur de ses espérances) le chirurgien pourrait désengager sa responsabilité puisque son conseil initial n'aurait pas été suivi.
Je viens de récupérer un patient de 42 ans opéré d'une PTH que son chirurgien à placé en CRF (jouxtant la clinique) en lui disant "Non négociable".
Il est sorti après une semaine, il a fallu qu'il insiste et on ne lui a fait aucune visite de sortie, aucune ordonnance de médicament ni de poursuite de traitement, même pas une lettre pour son médecin.
Le chirurgien doit laisser au patient le libre choix de son praticien, mais effectivement on trouve ce genre de comportement, il n'assurera pas le suivi, ou pas le même si le patient ne suit pas SES consignes.
C'est intolérable, mais c'est ainsi.
Le patient doit prendre ses responsabilités, "désobéir" et aller chez toi car il te fait confiance ou suivre les consignes.
Il peut aussi aller se plaindre au CDO, MK ou médecins.
A toi de lui expliquer clairement les choses et à lui de choisir, dans tous les cas tu ne peux pas le faire à sa place.
Tu peux aussi en parler à son médecin traitant.
La parole aux autres....
Plus d'interrogation:
Pour la convivialité et l'échange quoi qu'en pensent certains!
Pour la convivialité et l'échange quoi qu'en pensent certains!
Même si sur le fond c'est incompréhensible puisque le chir ne connait pas le kiné, il faut dire aussi que certains chirurgiens ont pu penser que dans certaines "usines " là où le patient fait quasi seul sa rééd il ne fait pas bon envoyer des opérés.
Il y a aussi le fait que les kinés aussi se spécialisent, et que certains ne font plus que des rééd d'épaules, ou de msup, ou périnéales, ou DLM, et que des relations privilégiées peuvent se créer.
Et puis d'autres hypothèses, mais là, on va encore dire que j'ai mauvais esprit...
Bonne soirée!
Il y a aussi le fait que les kinés aussi se spécialisent, et que certains ne font plus que des rééd d'épaules, ou de msup, ou périnéales, ou DLM, et que des relations privilégiées peuvent se créer.
Et puis d'autres hypothèses, mais là, on va encore dire que j'ai mauvais esprit...
Bonne soirée!
Parce que les CRF ne sont pas des usines ?
Soyons sérieux. Il y a certainement des confrères qui travaillent honnêtement en CRF comme dans certaines "usines privées", je doute que la proportion fut différente des cabinets de ville individuels.
Peut être que le patient peut demander au chirurgien une confirmation écrite de ce qu'il déclare.
S'il refuse de le faire, le patient peut toujours lui demander pourquoi.
Peut être est-il actionnaire ou fait il partie du CA ...
JMD

Soyons sérieux. Il y a certainement des confrères qui travaillent honnêtement en CRF comme dans certaines "usines privées", je doute que la proportion fut différente des cabinets de ville individuels.
Peut être que le patient peut demander au chirurgien une confirmation écrite de ce qu'il déclare.
S'il refuse de le faire, le patient peut toujours lui demander pourquoi.
Peut être est-il actionnaire ou fait il partie du CA ...
JMD
On peut effectivement tout voir, il y a quelques années j'ai eu une patiente que je suivais pour son rachis, opérée d'un doigt : même topo, pas chez votre kiné, dans un centre bien connu du sud de Paris avec transport en vsl bien évidemment. Au programme, je vous jure que c'est vrai : bains alternés dans deux bassines, mobilisation 15 minutes, patiente assise à côté du bassin et trempant sa main dans l'eau!!! avec ce qu'il faut de pauses pour que ça dure 1/2 journée bien sûr.
Je ne sais pas si cela passerait encore aujourd'hui...
Nous avons tous des exemples de collusions ou de confiance entre chir et rééducateurs ou CRF, difficile peut être de trancher sur chaque cas.
Je persiste à penser, sauf bien évidemment quand le chir peut être juge et partie, qu'il existe de plus en plus de "réseaux" entre spécialisés, même si ces protocoles parfois particuliers sont bien sûr réalisable par tout un chacun.
Encore faut il que le chir le donne ou l'explique, ce protocole!
Bonne soirée,
Je ne sais pas si cela passerait encore aujourd'hui...
Nous avons tous des exemples de collusions ou de confiance entre chir et rééducateurs ou CRF, difficile peut être de trancher sur chaque cas.
Je persiste à penser, sauf bien évidemment quand le chir peut être juge et partie, qu'il existe de plus en plus de "réseaux" entre spécialisés, même si ces protocoles parfois particuliers sont bien sûr réalisable par tout un chacun.
Encore faut il que le chir le donne ou l'explique, ce protocole!
Bonne soirée,
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Bonjour Daniel et tous les autres?Daniel MOINE a écrit :Il y a un référentiel depuis la LFSS pour 2006: il oblige les médecins, le patient peut utilement le rappeler à son chirurgien qui sera ravi et deviendra très compréhensible...
"REFERENTIEL" est le nouveau terme qui me donne de l'urticaire, quand il nous concerne...
l'application des référentiels ciblera-t-elle seulement les kinélib ou tous, CRF compris?
Pour ce qui concerne les soins dans les CRF, il est consternant de constater le clivage entre les moyens techniques et humains mis en oeuvre, le temps passé, le coût d'une part et les résultats d'autre part!
Un conseil: même si, par hasard, le patient sortant d'un CRF fournit un bilan accompagnant la prescription, il vaut mieux refaire un bilan perso en notant et commentant les mesures relevées, souvent moins performantes que celles annoncées, ne serait-ce que pour se constituer un pare-feu éventuel (tel patient semble ainsi perdre 30° de flexion du genou entre sa sortie du CRF et sa première séance en cabinet deux jours après

BIZETTES LORRAINES DE LORD TITJO
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L'article 37 de la LFSS pour 2006 a crée l'article L. 162-2-2 du code de la sécurité sociale, lequel dispos: "Le médecin qui prescrit des soins de masso-kinésithérapie doit se conformer, pour apprécier l’opportunité de recourir, pour son patient, à une hospitalisation en vue de la dispensation des soins de suite ou de réadaptation mentionnés à l’article L. 6111-2 du code de la santé publique, aux recommandations
établies par la Haute Autorité de santé."
établies par la Haute Autorité de santé."
La force de la conviction est exclusive de la violence du propos.