Il y a de vrais besoins en la matière, il faut être clair.
En l'état actuel de la réglementation, il FAUT une ordonnance pour que les soins que vous réalisés soient pris en charge par l'assurance maladie.
Il FAUT que l'assurance maladie obtienne donc cette prescription par quelque moyen que ce soit.
Une fois ceci établi, les solutions sont nombreuses et plus ou moins contraignantes : pour trouver la bonne il faudrait considérer que les gens qui y réfléchissent :
- sont intelligents (ce qui est souvent le cas)
- cherchent bien une "bonne" solution (ce qui est moins souvent le cas)
- soient animés par le seul contexte simple du problème tel qu'évoqué ci-dessus (ce qui n'est généralement pas le cas).
Par exemple, quand un syndicat professionnel signe un avenant conventionnel pour donner son accord sur un protocole de numérisation des ordonnances qui multiplie les courriers (payants) et le papier (bonjour l'efficacité administrative), est-il à même d'avoir un consentement éclairé alors qu'il cherche à obtenir des avantages pour la profession défendue ? Et bien non !
Par exemple quand une Caisse Nationale se retrouve potentiellement avec des dizaines, des centaines et peut-être des milliers de salariés inoccupés suite à la mise en place de Sesam-Vitale, est-elle à même d'avoir une demande légitime et éclairée quand elle cherche à optimiser le suivi des ordonnances des professions "prescrites" ? Et bien non, car les syndicats ne peuvent accepter la mise sur le carreau de personnels en surnombre. On crée donc du travail potentiellement stérile, quitte à multiplier les tracasseries administratives.
Dans les deux cas il n'y a pas de mauvaise volonté, ni même de mauvaise foi. Il peut simplement y avoir impossibilité à générer le progrès.
Quelques CPAM commencent à nous écrire avec lettre de mise en demeure et tentative d'intimidation (si vous ne développez pas ce truc nous prendrons les mesures qui s'imposent) : ils sont bien à fond dans l'application de solutions nationales, sans se soucier réellement de la pertinence et de la durabilité du truc.
Ca me rappelle furieusement "Le procès" de Kafka. J'espère que dans la vraie vie ça finira mieux
