Le fauteuil
Le fauteuil
Le bonhomme de neige était de moi.
Je vous en livre un autre que j'ai écrit à la suite d'une discussion avec un patient.
J"espère que vous apprécierez.
Qui suis-je? Peut importe. J'écris et fais partager. N'est-ce pas l'essentiel?
Le fauteuil
Nous sommes nous aimés une fois,
Deux fois ou dix fois cette nuit ?
Je ne sais pas, je ne sais plus, je suis seul.
Tu es partie tôt ce matin
J’attends ton retour
Et songe à ces instants inoubliables.
J’entends une porte claquer,
Des bruits de pas,
Des clés que l’on pose sur la table,
Un petit déjeuner que l’on prépare,
Mais ce n’est pas toi.
C’est l’aide de vie qui,
Comme chaque matin,
Arrive trop tôt, pressée,
Pour me faire manger,
Me laver, m’habiller puis me sortir sans un mot
De ce maudit lit médicalisé
Et me flanquer sans ménagement
Dans cet horrible fauteuil.
J'y resterai vautré,
Déformé, toute la journée,
Immobile, seul, face à une télévision
Que je ne pourrai même pas régler.
J’attendrai alors son retour tardif,
Qu’elle me fasse dîner,
Me sorte de ce fauteuil inconfortable,
Me déshabille sans la moindre délicatesse
Et me redépose, toujours sans un mot,
Dans ce merveilleux lit médicalisé.
Je pourrai alors me réfugier dans ce sommeil
Courir vers toi, te prendre dans mes bras
T’aimer
Et t’entendre me murmurer que tu m'aimes aussi
Et que je suis beau.
Je vous en livre un autre que j'ai écrit à la suite d'une discussion avec un patient.
J"espère que vous apprécierez.
Qui suis-je? Peut importe. J'écris et fais partager. N'est-ce pas l'essentiel?
Le fauteuil
Nous sommes nous aimés une fois,
Deux fois ou dix fois cette nuit ?
Je ne sais pas, je ne sais plus, je suis seul.
Tu es partie tôt ce matin
J’attends ton retour
Et songe à ces instants inoubliables.
J’entends une porte claquer,
Des bruits de pas,
Des clés que l’on pose sur la table,
Un petit déjeuner que l’on prépare,
Mais ce n’est pas toi.
C’est l’aide de vie qui,
Comme chaque matin,
Arrive trop tôt, pressée,
Pour me faire manger,
Me laver, m’habiller puis me sortir sans un mot
De ce maudit lit médicalisé
Et me flanquer sans ménagement
Dans cet horrible fauteuil.
J'y resterai vautré,
Déformé, toute la journée,
Immobile, seul, face à une télévision
Que je ne pourrai même pas régler.
J’attendrai alors son retour tardif,
Qu’elle me fasse dîner,
Me sorte de ce fauteuil inconfortable,
Me déshabille sans la moindre délicatesse
Et me redépose, toujours sans un mot,
Dans ce merveilleux lit médicalisé.
Je pourrai alors me réfugier dans ce sommeil
Courir vers toi, te prendre dans mes bras
T’aimer
Et t’entendre me murmurer que tu m'aimes aussi
Et que je suis beau.
- Alain Alvo
-
- Messages : 3068
- Enregistré le : mer. sept. 18, 2002 8:03 am
- Profimage : O
Bonjour Invité(e).
Merci pour ce nouvel écrit. Comment le qualifier : "Poème vécu" ? ; "Témoignage" ? Peu importe ...
L'essentiel est que ce message, comme celui du "bonhomme de neige" soit écrit avec des mots simples et des mots vrais, des mots qui sonnent et qui parviennent, malgré le silence de l'écrit, à générer, tout comme la musique sans paroles, des images encore plus fortes que la réalité.
Merci à toi, Invité(e), pour ce talent-là, merci de continuer, autant que tu voudras ...
Si tu es d'accord, afin que celles et ceux qui le souhaitent puissent facilement repérer et lire tes écrits, je te propose de demander à John (si lui aussi est d'accord) de regrouper tes messages dans une rubrique, tout comme la rubrique "Montagne" où sont les photos de Marco. Ainsi tu pourras continuer à y glisser ces générateurs d'images et d'émotion que sont tes écrits ...
Moralité : Quand l'Invité(e) écrit avec ses mots, c'est le cœur de celui qui les lit qui éclate en sanglots ...
Merci pour ce nouvel écrit. Comment le qualifier : "Poème vécu" ? ; "Témoignage" ? Peu importe ...
L'essentiel est que ce message, comme celui du "bonhomme de neige" soit écrit avec des mots simples et des mots vrais, des mots qui sonnent et qui parviennent, malgré le silence de l'écrit, à générer, tout comme la musique sans paroles, des images encore plus fortes que la réalité.
Merci à toi, Invité(e), pour ce talent-là, merci de continuer, autant que tu voudras ...
Si tu es d'accord, afin que celles et ceux qui le souhaitent puissent facilement repérer et lire tes écrits, je te propose de demander à John (si lui aussi est d'accord) de regrouper tes messages dans une rubrique, tout comme la rubrique "Montagne" où sont les photos de Marco. Ainsi tu pourras continuer à y glisser ces générateurs d'images et d'émotion que sont tes écrits ...
Moralité : Quand l'Invité(e) écrit avec ses mots, c'est le cœur de celui qui les lit qui éclate en sanglots ...

- Michelle 30
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- Messages : 2534
- Enregistré le : lun. nov. 18, 2002 5:21 pm
- Profimage : I
- Localisation : Vaunage GARD
- marie laure
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- Messages : 2238
- Enregistré le : lun. mars 26, 2007 1:48 pm
- Profimage : I
- Localisation : LOT ET GARONNE
moi ce texte, que je trouve beau certe, me fout la trouille...l'enfermement dans un corps vieux, immobile, me terrifie.l'isolement aussi..que le rêve et l'âme puissent le faire s'évader, me console...mais ce qui me fout la trouille...c'est ce manque de chaleur de la part de l'auxillaire de vie...j'ose espérer que nous soignants ou accompagnants, avons quand même une sensibilité pour ne pas agir de la sorte...en tout cas , merci invité, cela peut nous aider à bien réfléchir sur notre propre rôle, et notre propre présence auprès de nos patients... 

tigger lily chubb