Le fauteuil
Posté : sam. déc. 13, 2008 2:53 am
Le bonhomme de neige était de moi.
Je vous en livre un autre que j'ai écrit à la suite d'une discussion avec un patient.
J"espère que vous apprécierez.
Qui suis-je? Peut importe. J'écris et fais partager. N'est-ce pas l'essentiel?
Le fauteuil
Nous sommes nous aimés une fois,
Deux fois ou dix fois cette nuit ?
Je ne sais pas, je ne sais plus, je suis seul.
Tu es partie tôt ce matin
J’attends ton retour
Et songe à ces instants inoubliables.
J’entends une porte claquer,
Des bruits de pas,
Des clés que l’on pose sur la table,
Un petit déjeuner que l’on prépare,
Mais ce n’est pas toi.
C’est l’aide de vie qui,
Comme chaque matin,
Arrive trop tôt, pressée,
Pour me faire manger,
Me laver, m’habiller puis me sortir sans un mot
De ce maudit lit médicalisé
Et me flanquer sans ménagement
Dans cet horrible fauteuil.
J'y resterai vautré,
Déformé, toute la journée,
Immobile, seul, face à une télévision
Que je ne pourrai même pas régler.
J’attendrai alors son retour tardif,
Qu’elle me fasse dîner,
Me sorte de ce fauteuil inconfortable,
Me déshabille sans la moindre délicatesse
Et me redépose, toujours sans un mot,
Dans ce merveilleux lit médicalisé.
Je pourrai alors me réfugier dans ce sommeil
Courir vers toi, te prendre dans mes bras
T’aimer
Et t’entendre me murmurer que tu m'aimes aussi
Et que je suis beau.
Je vous en livre un autre que j'ai écrit à la suite d'une discussion avec un patient.
J"espère que vous apprécierez.
Qui suis-je? Peut importe. J'écris et fais partager. N'est-ce pas l'essentiel?
Le fauteuil
Nous sommes nous aimés une fois,
Deux fois ou dix fois cette nuit ?
Je ne sais pas, je ne sais plus, je suis seul.
Tu es partie tôt ce matin
J’attends ton retour
Et songe à ces instants inoubliables.
J’entends une porte claquer,
Des bruits de pas,
Des clés que l’on pose sur la table,
Un petit déjeuner que l’on prépare,
Mais ce n’est pas toi.
C’est l’aide de vie qui,
Comme chaque matin,
Arrive trop tôt, pressée,
Pour me faire manger,
Me laver, m’habiller puis me sortir sans un mot
De ce maudit lit médicalisé
Et me flanquer sans ménagement
Dans cet horrible fauteuil.
J'y resterai vautré,
Déformé, toute la journée,
Immobile, seul, face à une télévision
Que je ne pourrai même pas régler.
J’attendrai alors son retour tardif,
Qu’elle me fasse dîner,
Me sorte de ce fauteuil inconfortable,
Me déshabille sans la moindre délicatesse
Et me redépose, toujours sans un mot,
Dans ce merveilleux lit médicalisé.
Je pourrai alors me réfugier dans ce sommeil
Courir vers toi, te prendre dans mes bras
T’aimer
Et t’entendre me murmurer que tu m'aimes aussi
Et que je suis beau.