marie laure a écrit :
je mettrai juste un bémol...si tu apprends que tu es foutu car on ne t'a pas dépisté à temps un cancer qui aurait eu peut être une chance de guérir...est ce que cette chance éventuellement, tu n'aurais pas aimé qu'on te la donne??? c'est toute la problématique du sujet.....j'ai déjà lu que beaucoup de cancers du sein (par exemple) ne se serait jamais déclarés si il n'y avait pas eu de dépistage..mais inversement beaucoup se déclarent car il n'y a pas de dépistage à temps...

alors de quel coté vaut il mieux se situer???à moins d'être devin.

..moi je n'ai pas d'opinion objective..
Tout le problème est dans la difficulté du choix éclairé.
Si on me dépiste un jour un cancer de la prostate, qu'on m'opère, que je ressors impuissant et incontinent (
fréquent), et qu'en fait la biopsie montre qu'il s'agissait d'un faux-positif, l'aurai la haine, comme on dit dans certains milieux. Je vivrai, c'est vrai. Mais de longues années bien inconfortables.
A ce jour, je ne ferais pas un tel choix...
J'ai été traité pour l'une de ces maladies longues et coûteuses, juste avant la création d'Epsilog. J'ai découvert les plaisirs de la chimio, j'ai découvert l'incroyable quantité de poils et de cheveux qui peuvent tomber d'un corps humain. J'ai subi une très lourde intervention qui m'a litéralement coupé en deux. Ca fait plus de 15 ans, je suis heureux d'en être sorti vivant.
Mais il s'agissait d'un cancer visible, développé, pas métastasé, bien identifiable, sans risque d'erreur de diagnostic.
Pour une même situation, j'opterais une nouvelle fois pour les traitements et les interventions nécessaires. Mais pour la prostate, je ne crois pas...